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Triomphes de Binche
Les Triomphes de Binche sont des fêtes ayant lieu à Binche.
Histoire
En 1549, l'empereur Charles Quint présenta son fils, l'infant Philippe d'Espagne, aux riches Pays-Bas espagnols qu'il comptait lui léguer. La cour s'installa à Bruxelles auprès de la sœur de l'empereur, Marie de Hongrie, gouvernante des Pays-Bas. Au cours des réjouissances bruxelloise, un chevalier errant se présenta à l'empereur et lui remit une requête exposant les souffrances des populations autour de Binche, opprimées par le nécromancien Norabroc. Ceci était une invitation aux grandes fêtes que la gouvernante Marie de Hongrie comptait organiser dans son palais de Binche, si beau qu'il faisait honte aux sept merveilles de l'Antiquité. Le cortège impérial entra à Binche le 22 août 1549 à la lueur des flambeaux et au son d'une salve d'artillerie. Les magistrats, prévôts et conseillers les attendent en une haie d'honneur à la porte de la ville [1] et fut accueilli par la reine Marie et sa sœur Éléonore, veuve des rois de Portugal et de France. un arc de triomphe a été construit pour l'occasion.
Le 23 août fut jour de repos.
La journée du 24 août débuta par un combat dans la cour du château où s'affrontèrent les plus grands seigneurs des Pays-Bas. De nombreux intermèdes divertirent la cour, on lâcha des lapins et des chats, ce qui excita les chiens tenus par des valets ; des pèlerins jouant de la musique, des hommes sauvages et d'autres déguisés en serpents crachant du feu amusèrent les spectateurs. La journée se termina par un souper où la reine Fadale demanda à la cour de venir combattre Norabroc pour faire cesser ses maléfices. Dès le lendemain soir, les nobles seigneurs durent affronter trois obstacles : "le pas fortuné" où attendait le chevalier du Griffon Rouge, "la tour périlleuse" gardée par le chevalier de l'Aigle Noir, le chevalier au Lion d'Or qui bloquait l'accès à "l'île heureuse".
Les combats continuèrent le lundi 26 août où le prince d'Espagne qui se presenta sous le Pseudonyme de "Bel Tenebros" (le beau ténébreux) surmonta les trois épreuves et reussi à retirer une épée bloquer dans un rocher (en référence à Excalibur). Un festin clôtura la soirée. La cour se reposa jusqu'au bal du 28 août. Quatre chevaliers et quatre dames y dansèrent un allemande mais quatre autres seigneurs vinrent chercher les dames. Les huit chevaliers se battirent mais des hommes sauvages et feuillus apparurent et combattirent les gentilshommes tandis que d'autres enlevaient les dames. Le 29 août fut consacré à la délivrance des prisonnières enfermées dans un château construit à proximité du pavillon de chasse de Mariemont édifié pour la gouvernante Marie à quelques lieues de Binche. Les convives festoyèrent en admirant les combats qui virent la libération des dames. On finit la journée par un bal masqué au palais de Binche.
Le 30 août, un tournoi eut lieu sur la place de la ville, puis les courtisans assistèrent à un festin qui se termina par le spectacle de la Salle Enchantée où les tables, couvertes de confiseries, descendaient du plafond, figurant le ciel orné des signes du zodiaque, entre quatre colonnes de jaspe. Elles apparaissaient sous un coup de tonnerre, une pluie de dragées et d'eau parfumée pour disparaître, vides, dans le sol. Le 31 août au matin, la cour quitta Binche pour Mons.
Il restera de ces fêtes le fameux proverbe espagnol repris par Brantôme : « Plus magnifique que les fêtes de Binche » (Mas bravas que las fiestas de Bains).
C'est Roger Pathie l'organiste de la reine qui à écrit les spectacles en s'inspirant du roman Amadis de Gaule
Notes et références
- ↑ Etienne Piret, Marie de Hongrie, Broché Jourdan Editeur, coll. « Terres d'Histoire », 2005 (ISBN 293035934X)
Lien externe
Site de l'association Binche 1549
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