- Transport en Côte d'Ivoire
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Le transport en Côte d'Ivoire est un domaine où le pays s'est illustré. Les infrastructures de transports sont largement plus développées que dans les autres pays de l’Afrique de l'Ouest, malgré une crise qui a empêché leur entretien régulier ou leur développement.
Dès son accession à l'indépendance, la Côte d'Ivoire met l'accent sur le développement et la modernisation des transports, tant en ce qui concerne le déplacement des personnes que le transit des marchandises. D'importantes infrastructures sont donc construites, dans les secteurs du transport routier, du transport ferroviaire, du transport maritime et du transport aérien.
En dépit de la crise, les pays voisins (Burkina Faso, Mali, Niger, et Guinée) continuent de dépendre fortement de ses installations de transport pour leurs importations et exportations et des transferts de leurs nationaux émigrés en Côte d’Ivoire[1].
Sommaire
Transport routier
Transports Routes Routes 50 400 km (1996) Goudronnées (1996) 4 889 Chaussées 80 000 km (dont 6 500 pavé) Voies ferrées 660 km (2000) Voies navigables 980 km Ports & aéroports (2000) Ports maritimes Port autonome d'Abidjan, Port de San-Pédro, Aboisso, Dabou Aéroports à piste goudronnée 7 Aéroports non goudronnés 29 Sources: Gouvernement ivoirien En 2000, le réseau routier total de la Côte d’Ivoire s'étend sur 85 000 km, dont 75 500 km de routes en terre, 6 500 km de routes bitumées, et 150 km d'autoroutes. Il sert au trafic national et international avec les pays voisins (Ghana, Libéria, Mali, Burkina Faso...)[2]. Au plan national, le parc automobile est évalué à 600 000 véhicules environ, constitué aujourd’hui à 75% de véhicules d’occasion (de seconde main), en raison de la baisse du pouvoir d'achat depuis le début de la crise économique. 20 000 immatriculations sont effectuées chaque année.
Transport ferroviaire
Le réseau ferroviaire est long de 1 260 km et relie le pays au Burkina Faso et au Niger.
Une voie ferrée, longue de 1 156 km, relie Abidjan à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso. Construite pendant la période coloniale par la régie Abidjan-Niger (RAN), elle a permis le désenclavement de l'ex-Haute-Volta (Burkina Faso), du Niger et du Mali. Cette ligne de chemin de fer, exploitée par Sitarail, joue un rôle important dans le transport des marchandises (bétail notamment) et des personnes entre la Côte d'Ivoire et les pays limitrophes : 1 million de tonnes de marchandises ont ainsi été convoyées en 2006. En 2005, malgré l'impact négatif de la crise sur ce secteur, les recettes rapportées par le transport des marchandises et par celui des personnes, par la RAN, sont évaluées respectivement à 16 309 et 3 837 milliards de francs CFA.
Transport maritime
La construction de deux ports sur sa façade maritime a contribué au développement du transport maritime en Côte d’Ivoire ; il s'agit du port autonome d’Abidjan, qualifié de « poumon de l’économie ivoirienne », et de celui de San-Pédro. Le port autonome d'Abidjan est classé au premier rang de l’Afrique de l'Ouest et au deuxième en Afrique, après le port de Durban en Afrique du Sud. Le trafic total en 2005, en cumulant les importations et les exportations, est de 18 661 784 tonnes pour le port autonome d'Abidjan et de 1 001 991 tonnes pour celui de San-Pédro.
Infrastructures portuaires
Articles détaillés : Port autonome d'Abidjan et Port de San-Pédro.Les ports d'Abidjan et de San-Pédro ne sont rivalisés que par celui de Durban (Afrique du Sud). Ils comptent des équipements modernes qui permettent notamment d'approvisionner l'ensemble des pays enclavés de la région. Le port d’Abidjan (la zone portuaire) s’étend sur 770 hectares et abrite 60 pour cent des industries du pays. C’est le premier port thonier d’Afrique. Il dispose de trente-trois postes à quai sur environ six kilomètres de quai, d’une capacité d’accueil de soixante navires en opérations commerciales avec de nombreux postes spécialisés, d’un terminal à conteneurs avec quatre postes à quai, et de trois portiques lourds à conteneurs. Un projet d’extension du port a été élaboré mais n’a pu démarrer du fait de la crise.
Le port de San Pedro, lui, dispose de deux quais de 736 m de long, dont 155 m de quai sud avec, à l’arrière, un magasin cale de 4 000 m2. Une extension du port de San Pedro est également envisagée, au nord du port actuel, afin de lui permettre d’affirmer sa vocation industrielle.
Transport aérien
La Côte d’Ivoire possède trois aéroports internationaux, situés à Abidjan, Yamoussoukro et Bouaké. Quatorze autres villes du pays possèdent des aéroports régionaux dont les principaux sont ceux de Daloa, Korhogo, Man Odienné et San Pedro. Et il dispose de vingt-sept aérodromes. Tous les aéroports sont gérés par un établissement public, l’Anam (Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie), à l’exclusion des activités exercées par l’Asecna (Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar).
Mais depuis le déclenchement de la crise, seules cinq plateformes sont accessibles. Il s’agit d’Abidjan, de San-Pédro, de Yamoussoukro, de Daloa et de Tabou. Pour l'aéroport d'Abidjan, dénommé aéroport international Félix Houphouët Boigny, les statistiques établies en 2005 indiquent 14 257 mouvements commerciaux (arrivées et départs), 745 180 passagers commerciaux (arrivées, départs et transit) et 12 552 tonnes de fret commercial. L’aéroport d’Abidjan assure 90 pour cent du trafic et réalise plus de 95 pour cent des recettes du secteur. Sa gestion est devenue privée, après la signature d’un contrat avec Aeria, société créée en association avec la Chambre de commerce de Marseille[3]. L'essentiel de ce trafic est assuré par des entreprises aéronautiques européennes (Air France, Brussels Airlines) et quelques entreprises africaines (South African Airways, Kenya Airways, Air Sénégal International). Les mouvements enregistrés en 2005 par les aéroports de Yamoussoukro, San-Pedro et Tabou se chiffrent respectivement à 46 946, 4 665 et 183. La Compagnie nationale Air Ivoire met en place en ce moment une politique commerciale axée sur le développement de ses destinations vers les pays de l’Afrique de l'Ouest et la France.
Annexes
Liens internes
Liens externes
- (fr) Air Afrique (L'histoire d'Air Afrique - Mon « ÈRE » AFRIQUE de Yacouba N'Diaye)
Sources
Wikimedia Foundation. 2010.