Transplatation de cheveux

Transplatation de cheveux

Greffe de cheveux

La greffe de cheveux est une technique d'implantation de cheveux dans le cuir chevelu.

Sommaire

Introduction

Éléments clés de la microgreffe de cheveux.

Historique

L’utilisation de microgreffons de cheveux n’est pas une nouvelle technique, elle a été décrite au Japon, dès 1943, par le docteur Tamura qui transplanta avec succès des cheveux sur le pubis. En 1950, à New York, le docteur Orentreich popularise la méthode de transplantation de cheveux par prélèvement de greffons chevelus de 4 mm. Il décrit alors le concept de « l’aire dominante » qui sera la clef de la réussite de la transplantation capillaire. Ce principe est basé sur le fait que les cheveux de la zone occipitale ne sont pas sensibles à l’action de la testostérone qui provoque l’alopécie androgénique sur les golfs et la zone frontale et le vertex. Chaque cheveu a sa propre expression génétique, celle-ci est préservée lorsque l’unité folliculaire occipitale est transplantée sur la zone receveuse, et les cheveux transplantés continuent de pousser avec les caractéristiques de longévité de la zone donneuse. Ce n’est qu’en 1991, au Brésil, que le docteur Uebel, considéré comme le père de la transplantation de cheveux moderne, rapporte l’utilisation des minigreffes et microgreffes pour recouvrir la totalité d’une surface chauve, transplantant plus de 1 000 greffons en une seule séance.

En fait, la première greffe de cheveux est plus ancienne, elle remonte aux années 1880 et la paternité en est attribuée à un dermatologue japonais ; quant à à la première description officielle elle est effectivement également japonaise mais il s’agit d’Okuda en 1930 et non Tamura en 1943.

Indications

La technique des microgreffes concerne dans, la grande majorité des cas, des patients atteints d’alopécie androgénique — 90% des alopécies —, elle est également une excellente indication pour les alopécies cicatricielles, traumatiques, accidentelles ou post-chirurgicales. Les alopécies dites androgéniques chez la femme représentent une excellente indication également ; la greffe de cheveux[1] chez la femme permet de déverrouiller une situation chronique en apportant de façon spectaculaire une masse de cheveux dans la région fronto-pariétale, zone la plus affichante chez une femme.

Micro-transplantation d’unités folliculaires

Elle est aujourd’hui le gold standard de la greffe de cheveux. Une unité folliculaire représente un groupement de cheveux, assemblés entre eux naturellement dans le cuir chevelu en petits paquets, pouvant contenir de un à quatre cheveux. Transplanter les cheveux prélevés en respectant cette disposition anatomique va permettre une bien meilleure survie des greffons et également un excellent résultat esthétique, le plus proche possible du naturel.

Évolutivité chronique de l’alopécie androgénétique (AAG)

Parce que l’AAG évolue tout au long de la vie, elle n’est pas prévisible à long terme. La règle d’or est donc d’anticiper le scénario le plus grave pour chaque patient. Il faudra obligatoirement établir une stratégie opératoire sur le court et le long terme. L’information la plus précise sera donnée au patient et sera orientée en insistant particulièrement sur la description détaillée de l’évolution naturelle de l’alopécie androgénique.

Douleur

L’intervention ambulatoire est peu douloureuse. Elle se déroule sous anesthésie locale simple, administrée par des injections d’une solution de lidocaïne, comme pour une anesthésie dentaire. La douleur est le plus souvent minime et est fonction de la sensibilité des patients. Une crème anesthésiante pourra être appliquée avant les injections. Il n’y a le plus souvent pas de douleur post-opératoire, tout au plus une sensation de tension au niveau de la suture qui dure de 48 à 72 heures.

Résultats

Les cheveux implantés sont définitifs et naturels, ils ne tombent plus car ils sont prélevés sur cette zone occipitale à programmation indéterminée.

Consultation

La consultation est un temps fort indispensable à toute intervention chirurgicale de microgreffe de cheveux. Elle permet de mieux connaître le patient, tant d’un point de vue médical, personnel, ou familial, que psychologique. Elle permet également au patient de connaître le médecin qui va l’opérer. Une bonne entente et une bonne compréhension réciproques sont souhaitables pour ce type d’intervention.

Lors de cette consultation le médecin doit s’efforcer de répondre à toutes les questions qu’un patient peut se poser sur la microgreffe de cheveux. Pour le médecin ce temps est indispensable pour préciser tous les éléments nécessaires au diagnostic clinique et à l’établissement de la procédure opératoire et de ses modalités.

Faire un diagnostic précis du problème capillaire

Il s’agira tout d’abord de déterminer l’origine de la chute de cheveux. Le plus souvent il s’agira d’une alopécie androgénique, mais il faudra aussi savoir détecter d’autres causes de l’alopécie : une maladie du cuir chevelu ou du cheveu, effluvium télogène chronique, pelade, pseudo-pelade, trichotylomanie, alopécie triangulaire congénitale, lichen, lupus, alopécie fibrosante en bande, problème hormonal, maladie métabolique et endocrinienne, anémie, etc. Certains examens biologiques ou histologiques pourront être demandés afin de préciser le diagnostic.

Il conviendra de s'assurer de l’absence de contre indication médicale à cette intervention.

Type d'intervention et nombre de séances

S’il s’agit d’une bonne indication, préciser le type d’intervention et le nombre de séances à prévoir sur un court ou un plus long terme.

A l’issue de cette consultation, le patient sera informé sur :

  • le type de l’intervention qui est préconisée ;
  • les zones de prélèvement et de réception des greffons ;
  • les limites d’implantation des greffons ;
  • la quantité de tissu prélevé et la quantité de microgreffons implantés ;
  • les conditions opératoires, le lieu de l’intervention ;
  • les suites opératoires et les médications avant, pendant et après la greffe ;
  • le résultat attendu quant à la qualité de la repousse et à sa densité ;
  • les complications et les effets secondaires prévisibles ou non ;
  • les risques de cette intervention ;
  • le nombre de séances nécessaires à l’obtention du résultat ;
  • le prix total de cette intervention.

Un devis sera remis au cours de cette consultation, ainsi qu’un document d’information / consentement. Ces deux documents devront être lus, à compris et à signés par le patient en vue de l’intervention. Cette signature permet une meilleure information du patient qui au détours de ces lectures pourra poser toutes les questions nécessaires à la compréhension des différentes étapes de l’intervention et à sa réflexion sur sa décision définitive.

Il s’agit d’un véritable contrat qui lie le patient à son médecin.

Intervention

La technique chirurgicale des « implants de cheveux autologues » consiste en une intervention qui permet une redistribution du capital chevelu du patient.

Une partie des cheveux est ainsi prélevée d’une zone dense, habituellement occipitale et/ou temporale, puis implantée sur la zone clairsemée. Depuis plus de 50 ans, les greffes de cheveux ont été réalisées avec des résultats esthétiques très appréciables, mais trop souvent remarquables à l’œil nu, avec un aspect décrit en « champ de poireaux » ou en « cheveux de poupées ». Outre les mauvais résultats dus à des techniques d’implantation incorrectes, inadaptées, ou parfois mal maîtrisées, on constate aujourd’hui avec le recul des années, que nombre des mauvais résultats reconnus jusqu’à présent sont, avant tout, le fait de mauvaises indications, qui n’ont pas pris en compte le caractère évolutif à long terme de l’alopécie androgéno-génétique (AAG), en particulier chez le jeune homme avant la trentaine, sur une AAG non stabilisée et particulièrement évolutive.

Les techniques ont rapidement évoluées depuis les années 1980 et se sont affinées au point de placer sur les zones clairsemées des greffons de plus en plus petits, contenant de un à quatre cheveux, en accord avec le concept de redistribution des cheveux par unités de un à quatre cheveux, exactement comme ils sont distribués naturellement sur le cuir chevelu, permettant un résultat d’une finesse extrême et tout à fait naturel. La description anatomique des unités folliculaires a été rapportée pour la première fois par Headington en 1984.

Le raffinement de ces nouvelles techniques repoussent les limites des indications, comme cela est le cas des alopécies chez la femme, où la microgreffe de cheveux permet aujourd’hui de réaliser une densification par un apport de nouveaux cheveux extrêmement fins, sans altérer les cheveux restants sur la partie atteinte, aboutissant ainsi à une augmentation de la masse chevelue sans aucun aspect visible de cette intervention, tout en gardant le coté naturel de la repousse par le respect des groupements d’unités folliculaires.

Suites opératoires

Les suites sont le plus souvent très simples.

Des croûtes sont visibles sur les microgreffons pendant 8 à 10 jours. Elles tomberont progressivement, un shampoing autorisé dès la quarante huitième heure en facilitera et accélérera leurs éliminations.

Un œdème du front est très fréquent, il apparaît après 48 heures et peut durer 2 à 4 jours. Il est indolore et disparaît spontanément en descendant du front vers les paupières inférieures qui peuvent parfois être également gonflées, voire echymotiques. Plus qu’une véritable douleur, c'est une tension due à la suture qui se fait sentir après l’intervention au niveau de la zone de prélèvement.

Un traitement pourra être prescrit après l’intervention afin de minimiser ces effets. Le fil de suture devra être retiré après 10 à 15 jours.

Les cheveux implantés poussent dans un premier temps pendant une dizaine de jours avant de tomber. En fait, seules les cellules germinales du bulbe, qui vont produire un nouveau cheveu, restent implantées. Celles-ci donneront naissance à un nouveau cheveu qui repoussera définitivement dans un délai de trois à six mois. Ces cheveux seront alors très fins et reprendront un calibre normal vers le sixième mois après l’intervention.

La reprise de l’activité sociale et professionnelle est possible dès le huitième jour suivant l’intervention. Pour le sport, la piscine, l’exposition au soleil ou les bains de mer, il est vivement conseillé de respecter un délai de trois semaines afin de ne pas solliciter la cicatrice, ni altérer la cicatrisation des greffons.

Signalons également une sensation d'anesthésie qui peut durer des mois et qui est liée aux centaines de micro–coupures faites dans la zone receveuse. tout se normalise avec le temps[1].

Résultats

Au niveau de la zone donneuse occipitale, la cicatrice résiduelle est quasiment imperceptible, elle mesure 10 à 15 cm et sera le plus souvent très fine d’une largeur de 1 à 3 mm. Elle est masquée par les cheveux avoisinants.

Une récente technique de suture dite « trichophytique » permet de refaire pousser les cheveux au travers de cette cicatrice la rendant ainsi totalement indiscernable.

Sur la zone receveuse, les cheveux ne commencent à pousser qu’à partir du troisième mois. Ils sont tout d’abord d’une extrême finesse, comme les cheveux d’un nouveau né, puis progressivement ils reprennent une taille et un diamètre normaux dans les mois qui suivent.

En fonction de nombreux facteurs comme la taille, la couleur, et la courbure des cheveux, le résultat peut être suffisant après une seule séance. Lorsque la zone receveuse est fortement dégarnie, on peut être amené à prévoir une deuxième séance selon le résultat.

Notes et références de l'article

Voir aussi

Articles connexes

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