- Thélepte
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Thélepte Administration Pays Tunisie Gouvernorat Kasserine Délégation(s) Fériana Démographie Population 5 792 hab. (2004[1]) Gentilé Théleptien Géographie Altitude 944 m. Thélepte est une ville de l'ouest de la Tunisie, située à une vingtaine de kilomètres au sud de Kasserine.
Rattachée au gouvernorat de Kasserine et à la délégation de Fériana, elle constitue une municipalité comptant 5 792 habitants en 2004[1].
Elle se situe sur l'axe ferroviaire reliant Tunis à la ville minière de Redeyef et sur le tracé du gazoduc transméditerranéen acheminant le gaz algérien vers l'Italie.
Histoire
Thélepte a valorisé sa position de carrefour depuis l'Antiquité. En effet, en raison de son alimentation en eau et de la présence de routes entre les provinces romaines d'Afrique proconsulaire, de Byzacène et de Numidie, le site est peuplé très anciennement, comme l'atteste l'important matériel préhistorique mis au jour. Nœud routier très important sur la pénétrante reliant Ammaedara (actuelle Haïda) à Tacapes (actuelle Gabès), Thélepte est aussi au centre de mise en valeur intensive de l'oléiculture à partir du IIe siècle, lorsque la cité devient colonie romaine.
Par la suite, peu d'éléments sont connus sur l'histoire de la cité dans l'Antiquité tardive, en dehors de l'importance de la communauté chrétienne ; la ville a en effet été très tôt christianisée. Un évêque appelé Iulianus est ainsi cité dans les Sententiae[Quoi ?] de 256.
Sous l'occupation byzantine, elle possède une forteresse protégeant le limes face aux tribus numides et accueille une résidence du gouverneur de Byzacène sous le règne de Justinien au VIe siècle.
Site archéologique
Le site antique de Thélepte, encore très peu exploré en dehors des monuments chrétiens, est un vaste champ de ruines, couvrant plus de cent hectares. Un premier secteur, situé au sud-ouest, est composé d'une basilique contigüe à un grand cimetière, de carrières antiques, de thermes, d'un théâtre en demi-ellipse et d'une deuxième basilique placée sur un mamelon rocheux. La citadelle byzantine occupe le nord du plateau dominant l'oued qui, grâce à une source pérenne, assure l'alimentation en eau de la cité, d'où le nom donné par Charles-Joseph Tissot de Kasbah mta Ras-el-Aïn ou « forteresse de la tête de la source ». Cette bâtisse est basée sur un plan rectangulaire encore distinct même si le nombre et la forme des tours, toutes écroulées, est soumis à des débats. Une autre basilique, située à droite de la citadelle, est bien conservée.
Un autre secteur est compris entre la ligne de hauteurs de la région d'El Kiss, la route de Kasserine et la plaine du nord. Il abrite une petite chapelle ainsi que quelques monuments effondrés. Il s'y trouve aussi un large puits et une grande place dominée par plusieurs monuments :
- une grande basilique entourée d'un groupe de ruines non identifiées ;
- une autre basilique avec un petit monument de même forme situé en parallèle ;
- un monument à quatre colonnes qui, d'après des analogies dans la région comme à Sbeïtla, a peut-être été une dépendance du groupe épiscopal ;
- un monument à auges dont Noël Duval a cru distinguer au nord-est le plan caractéristique au sol.
Références
Catégorie :- Ville de Tunisie
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