- Thyrocèle
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Goitre
Goitre CIM-10 : E01-E07, P72 Le goitre est une augmentation de volume, souvent visible, de la glande thyroïde; le goitre est une affection extrêmement fréquente : 800 millions[réf. nécessaire] de personnes en sont atteintes dans le monde. Cette maladie est souvent familiale.
Sommaire
Causes
Plusieurs types d'anomalie peuvent favoriser l'apparition d'un goitre.
- Un déficit en iode, constituant obligatoire des hormones thyroïdiennes, entraîne un goitre par carence iodée.
- La synthèse des hormones thyroïdiennes peut aussi se faire de façon imparfaite par suite d'un déficit enzymatique congénital.
- Certaines maladies thyroïdiennes provoquent également des goitres : la maladie de Basedow, la thyroïdite de Hashimoto ainsi que d'autres thyroïdites.
- Acromégalie
Symptômes et diagnostic
Un goitre se manifeste par un gonflement de la région antérieure du cou.
Le diagnostic repose sur la palpation du cou. Surtout, on recherche des signes de compression des organes de voisinage, c'est-à-dire une dysphagie (gêne à la déglutition), une dysphonie (modification de la voix) ou une dyspnée (gêne respiratoire). On étudie parfois le goitre par une échographie cervicale qui visualise les lobes thyroïdiens et les nodules, précisant leur taille et leur aspect liquidien (kyste) ou solide.
Une scintigraphie thyroïdienne peut se révéler nécessaire pour étudier le fonctionnement de la glande. Une étude cytologique des nodules par cytoponction (aspiration à l'aide d'une aiguille fine) est parfois réalisée. Enfin, le dosage des hormones thyroïdiennes révèle une éventuelle augmentation ou une diminution de celles-ci.
Évolution et traitement
Spontanément, un goitre peut rester de petite taille ou augmenter de façon régulière et entraîner à terme des signes compressifs.
Un goitre peut en outre devenir toxique en sécrétant des hormones thyroïdiennes de façon excessive, et entraîner alors une hyperthyroïdie.Le traitement est proposé en fonction de cette évolution et de la cause du goitre :
- apport d'iode exogène en cas de carence, traitement qui fut possible après la découverte de l'iode par Bernard Courtois ;
- administration d'hormones thyroïdiennes en cas de synthèse déficiente de celles-ci ;
- thyroïdectomie ou ablation partielle de la thyroïde en cas de maladie thyroïdienne.
Histoire
Des médecins chinois de la dynastie des Tang (618-907) ont été les premiers à traiter avec succès des patients atteints de goitre en utilisant la glande thyroïde riche en iode d'animaux comme les moutons et les porcs – ils la faisaient prendre soit telle quelle, soit en pilule, soit en poudre, soit en poudre mêlée à du vin. On en trouve la description dans un livre de Zhen Quan (mort en -643), ainsi que dans plusieurs autres. Un livre chinois (La Pharmacopée du laboureur céleste) affirme que la sargasse riche en iode était utilisée au Ier siècle av. J.-C.. pour traiter les patients atteints de goitre, mais ce livre a été écrit beaucoup plus tard.
Au XIIe siècle un médecin persan, Zayn al-Din al-Jurjani, a donné la première description de la maladie de Basedow après avoir remarqué l'association du goitre et de l'exophtalmie dans son Thesaurus du shah de Khwarazm, le plus important dictionnaire médical de son temps. Al-Jurjani a également établi une association entre le goitre et la palpitation. La maladie a ensuite reçu le nom d'un médecin irlandais, Robert James Graves, qui a décrit en 1835 un cas de goitre avec exophtalmie. On parle plutôt en France de maladie de Basedow, d'après Carl Adolph von Basedow, un Allemand qui, de façon indépendante, a signalé la même constellation de symptômes en 1840 ; des rapports antérieurs sur cette maladie avaient également été publiés par les Italiens Giuseppe Flajani et Giuseppe Antonio Testa, respectivement en 1802 et 1810, et par le médecin anglais Caleb Hillier Parry (un ami d'Edward Jenner) à la fin du XVIIIe siècle.
Paracelse (1493-1541) a été le premier à proposer une relation entre le goitre et certains minéraux (en particulier le plomb) dans l'eau de boisson. L'iode a été découverte plus tard par Bernard Courtois en 1811, à partir de cendre d'algues.
Auparavant, le goitre était commun dans de nombreuses régions qui manquaient d'iode dans le sol. Par exemple dans les Midlands, en Angleterre, on connaissait la maladie sous le nom de « cou du Derbyshire ». Aux États-Unis, on trouvait des goitres dans les régions des Grands Lacs, du Midwest et de l'Intermountain. Aujourd'hui on n'en rencontre pratiquement plus dans les pays riches, où le sel de table est complémenté avec de l'iode. Toutefois, il est encore répandu en Inde, en Asie centrale et en Afrique centrale.
Voir aussi
Notes et références
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