Thomson TO7/70

TO7/70 avec clavier mécanique

Le TO7/70 est un ordinateur commercialisé par l'entreprise française Thomson (SIMIV) à partir de juin 1984. C'est le successeur direct du Thomson TO7.

Description

Le TO7/70 est une version améliorée du TO7 (donc compatible), corrigeant quelques erreurs de jeunesse. Il est construit autour d'un processeur Motorola 6809E cadencé à 1 MHz. Il dispose d'une trappe pour insérer des cartouches ROM appelées MEMO7. Celle-ci est équipée d'un verrou qui évite que les cartouches ne s'éjectent en plein travail, comme c'était le cas avec le TO7.

Son interface utilisateur utilise le langage BASIC élaboré par Microsoft, qui est inclus dans la cartouche MEMO7 livrée avec l'appareil. Contrairement au TO7, son clavier est à membrane souple en gomme ou mécanique. Le périphérique d'affichage est un moniteur ordinaire connecté via une prise Peritel. Le nombre de couleurs à l'écran passe de 8 à 16. Le crayon optique, périphérique de pointage à l'écran, est proposé en standard dans la configuration.

Le TO7/70 sort en même temps que le Thomson MO5, en juin 1984. Le TO7/70 est alors présenté comme une machine à vocation semi-professionnelle, alors que le MO5 est une machine plus modeste, à vocation éducative. Les deux machines seront tout de même intégrées aux nanoréseaux du plan informatique pour tous.

A l'époque, le support le plus répandu pour les logiciels étant la cassette audio, l'achat d'un lecteur de cassettes était quasiment obligatoire. Thomson proposait son propre lecteur propriétaire, mais qui avait l'avantage de transférer les données directement en numérique jusqu'à l'étage d'enregistrement, contrairement aux concurrents. La première version de ce lecteur n'étant pas exempte de pannes, la sortie du TO7/70 et du MO5 est également l'occasion d'en proposer une version améliorée, avec une esthétique plus sympathique.

Par la suite, d'autres supports gagnèrent en popularité, tel le QDD (Quick Disk Drive), une sorte de lecteur de disquette à piste en spirale développé par Mitsumi, disponible chez plusieurs constructeurs (notamment dans la gamme MSX, chez Oric et sur plusieurs synthétiseurs de l'époque). Aucun synthétiseur n'a utilisé le QDD, seul le sampler Akai S612 utilisait ce support dans un périphérique externe. Le QDD a été lancé à l'époque pour contrer Sony et sa disquette 3,5" aux royalties conséquentes. Le QDD fut un échec total.

Le TO7/70 dispose de 64 Ko de RAM, dont 48 Ko environ sont disponibles pour l'utilisateur (16 Ko pour la vidéo). Il est possible d'étendre la RAM utilisateur à un maximum de 112 Ko, mais le BASIC 1.0 ne permet pas de l'utiliser. Une version améliorée, le BASIC 128, gère la totalité de la mémoire et contient également le DOS (en option dans le BASIC 1.0).

Le /70 de TO7/70 signifie 70 Ko, soit 64 Ko de RAM + 6 Ko de ROM.

Historique

Le TO7/70 est remplacé en 1986 par le Thomson TO8.

Spécifications techniques

• Processeur : Motorola 6809E cadencé à 1 MHz
• Mémoire : 48 Ko de mémoire vive (RAM), extensibles à 112 Ko
• Résolution : 320×200 pixels en 16 couleurs avec contrainte
• Résolution en mode texte : 40×25 caractères
• Entrées : clavier souple en gomme et stylo optique

Périphériques

Les périphériques disponibles pour cette machine sont nombreux. Certains ont été produits par Thomson et d'autres par des entreprises indépendantes. La plupart de ces périphériques étaient compatibles avec l'ensemble de la gamme Thomson.

Voir aussi

Liste de jeux Thomson MO et TO

Bibliographie

• Frank F. Haub, Hans-Georg Rausch - Trucs et astuces pour Thomson MO5 et TO7-70 - (éd. Micro Application, 1985-1986) - 377 p. - (ISBN 2-86899-041-X)
• Jean-Pierre Lhoir - Gestion de fichiers sur TO7 et MO5 - (éd. Sybex, 1985) - 131 p. - (ISBN 2-7361-0127-9)

Notes et références

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