- Theoreme de Jordan-Holder
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Théorème de Jordan-Hölder
Sommaire
Définition
Soit G un groupe. On appelle suite de composition de G toute suite finie de sous-groupes telle que
et que, pour chaque i (), Gi + 1 soit distingué dans Gi.
Soient et deux suites de composition d'un même groupe G. On dit que Σ2 est un raffinement de Σ1, ou encore que Σ2 est plus fine que Σ1, si Σ1 est extraite de Σ2, c'est-à-dire s'il existe des indices 0 = j0 < j1 ... < jr = s tels que pour tout i ().
Soit Σ une suite de composition d'un groupe G. Les deux conditions suivantes sont équivalentes :
a) Σ est strictement décroissante et n'admet pas d'autre raffinement strictement décroissant qu'elle-même;
b) les quotients de Σ sont tous des groupes simples.On appelle suite de Jordan-Hölder une suite de composition dont tous les quotients sont des groupes simples, ou, ce qui revient au même, une suite de composition strictement décroissante qui n'a pas d'autre raffinement strictement décroissant qu'elle-même.
Soient et deux suites de composition d'un même groupe G. On dit que ces deux suites de composition sont équivalentes si r = s et qu'il existe une permutation σ de l'ensemble telle que pour tout i (), le quotient Gi / Gi + 1 soit isomorphe au quotient Hσ(i) / Hσ(i) + 1.
Exemples
- Pour tout groupe G non trivial (c'est-à-dire non réduit à l'élément neutre), la suite G, {e} est une suite de composition. C'est une suite de Jordan-Hölder si et seulement si G est simple.
- est une suite de Jordan-Hölder.
- On démontre que si un groupe admet une suite de Jordan-Hölder, toute suite de composition de ce groupe admet un raffinement qui est une suite de Jordan-Hölder.
- Un groupe est résoluble si et seulement il admet une suite de composition dont tous les quotients (Gi+1/Gi) sont commutatifs. On prouve que si un groupe résoluble G admet une suite de Jordan-Hölder (ce qui est le cas si G est fini), chaque groupe quotient de cette suite est cyclique d'ordre premier (et G est donc fini). Galois montra qu'une équation polynomiale à une variable est résoluble par radicaux si et seulement si son groupe de Galois est résoluble.
- Tout groupe fini admet une suite de Jordan-Hölder.
Le théorème de Jordan-Hölder
Deux suites de Jordan-Hölder d'un même groupe sont toujours équivalentes.
Exemples
- Pour le groupe des nombres modulo 6, on a les deux suites de Jordan-Hölder suivantes :
dont les quotients sont Z/3Z puis Z/2Z pour la première et Z/2Z puis Z/3Z pour la seconde.
Généralisation
Dans le cadre des catégories (ou structures), on peut généraliser le concept des suites de Jordan-Hölder en remplaçant les inclusions par les monomorphismes (ou fonctions injectives) qui permettent d'avoir un quotient. Mais on n'a pas forcément le théorème de Jordan-Hölder.
- Ainsi dans le cadre des espaces vectoriels un drapeau est une suite de Jordan-Hölder maximale, les quotients étant à chaque fois un espace vectoriel de dimension 1. Le théorème est valide et la taille d'une suite maximale est la dimension de l'espace vectoriel.
Liens externes
(en) Could Jordan have proved the Jordan-Hölder theorem? par Dirk Schlimm
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