- Tentative d'assassinat de Jacques Chirac
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Maxime Brunerie
Maxime Brunerie, né le 21 mai 1977[1], est l'auteur d'une tentative manquée d'assassinat sur le Président de la République française Jacques Chirac le 14 juillet 2002 durant le défilé sur les Champs-Élysées.
Biographie
Maxime Brunerie, étudiant en BTS de comptabilité-gestion et agent de sécurité, était un militant d'extrême droite néonazi habitué de la tribune du Kop de Boulogne du PSG. Il était le trésorier d'un groupe de skinheads appelé 3B, pour bière-baise-baston. Il avait l'intention d'assassiner Jacques Chirac afin de s'attirer la célébrité (il avait laissé un message sur le forum de Combat 18 « Regardez la télévision dimanche, la star ce sera moi. Mort au ZOG ! 88 ![2] ») puis de se suicider. Ces deux tentatives ont échoué.
À l'aide d'une carabine .22 Long Rifle qu'il avait préalablement cachée dans un étui à guitare, Maxime Brunerie a tiré en direction de la voiture présidentielle, mais a raté sa cible grâce à l'intervention de plusieurs spectateurs qui ont fait dévier le tir avant de le maîtriser. Puis, la police intervient et le maîtrise.
Maxime Brunerie était proche du groupuscule Unité radicale (dissout à la suite de l'assassinat raté) et était membre du Mouvement national républicain pour le compte duquel il s'était présenté comme candidat aux élections locales (18e arrondissement de Paris)[3],[4]. Il avait été également associé au Parti nationaliste français et européen[4]. Il avait également fréquenté le milieu du rock identitaire français, et avait contribué à la diffusion de certains disques en Île-de-France, pour le compte du label « Bleu Blanc Rock »[5].
Selon les Renseignements généraux, Maxime Brunerie, insatisfait, a eu « l'impression d'avoir fait le tour de l'extrême droite ». Il a alors décidé, seul, sans être guidé par un groupe, de passer à l'acte. En retard dans ses études du fait de graves problèmes de santé, sans vie sentimentale[6], Maxime Brunerie était victime d'un profond mal-être personnel et souhaitait en finir avec la vie, après avoir échoué à trouver sa voie dans l'action politique.
Maxime Brunerie a été condamné à dix ans de prison après un examen psychiatrique. Il semblerait après analyse qu'il n'ait pas voulu assassiner Jacques Chirac mais rêvait d'une mort glorieuse, en étant abattu par le GIGN. Lors de son procès, il déclara que Jean-Marie Le Pen aurait été une meilleure cible[7].
Il a été libéré le lundi 3 août 2009, du centre de détention du Val-de-Rueil (Eure), à l’issue de sept ans de réclusion[8].
Il donne une interview à Europe 1 en septembre 2009, déclarant avoir « complètement pété les plombs » en 2002 et souhaiter maintenant aller de l'avant[9].
Références
- ↑ Biographie de Maxime Brunerie sur affaires-criminelles.com.
- ↑ ZOG signifie « Gouvernement sioniste d'occupation » tandis que 88 est une manière codée d'écrire « Heil Hitler », H étant la 8e lettre de l'alphabet.
- ↑ Bloc identitaire.com
- ↑ a et b Graeme Atkinson, « France - Nazi shooter targets Chirac » sur Searchlight, août 2002.
- ↑ Interview de Jean-Yves Camus par Sébastien Homer, « En tirant sur le président de la République, Maxime Brunerie a rappelé la dangerosité des groupuscules fascistes et néonazis », dans L'Humanité, 20 juillet 2002 [texte intégral].
- ↑ Brunerie devant les assises, 6 décembre 2004, Reuters.
- ↑ François Caviglioli, « La grosse boulette de Maxime Brunerie », dans Le Nouvel Observateur, no 2093, 16 décembre 2004 [texte intégral].
- ↑ « Maxime Brunerie a été libéré », Le Monde, 22 août 2009.
- ↑ Europe1
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