Temple de Phra Viharn

Temple de Phra Viharn

Temple de Preah Vihear

Temple de Preah Vihear 1
Patrimoine mondial de l'humanité établi par l'UNESCO
Temple de Preah Vihear

Temple de Preah Vihear

Latitude
Longitude
14° 23′ 18″ Nord
       104° 41′ 2″ Est
/ 14.38833, 104.68389
Pays Cambodge Cambodge
Type culturel
Critères i
Superficie 154.7 ha
Subdivision 2642.5 ha
No  identification (ID) 1224rev
Région 2 Asie
Année dinscription 2008 (32e session)

1 Descriptif officiel (UNESCO)
2 Classification UNESCO

World Heritage Emblem.svg
Documentation du modèle

Le temple de Preah Vihear, est situé dans la province cambodgienne du même nom.

Il a été érigé dans la première moitié du IXe siècle.

Cest un site bien préservé et situé sur le bord dun plateau dominant la plaine du Cambodge.

Le temple est inscrit sur la liste du patrimoine mondial de lUNESCO depuis le 7 juillet  2008.

Il est depuis longtemps la source dun contentieux entre la Thaïlande et le Cambodge.

Sommaire

Dénominations et étymologies

En Thaïlandais, le temple se nomme Prasat Khao Phra Viharn dont la signification est proche du Preah Vihear khmer. Dans la mesure ces deux langues dérivent du Sanskrit, il ny a rien de surprenant.

En Khmer comme en Thaï, Prasat veut dire château et, dans le cas présent, par extension, temple. Ce terme est toutefois rarement utilisé en khmer pour se référer à Preah Vihear.

Khao, est léquivalent du mot khmer Phnom et signifie colline ou montagne. Parfois, les Cambodgiens utilisent lappellation Phnom Preah Vihear alors que les Thaïlandais parlent fréquemment de Khao Prah Viharn.

Preah (en Khmer) ou Phra (en Thaï), signifie sacré.

Vihear (en Khmer) ou Viharn (en Thaï), signifie sanctuaire. Il dérive du sanskrit vihāra, à l'origine des toponymes Bihar et probablement Boukhara.

Récemment (vers 2008) les Thaïs ont commencé à supprimer le mot Khao de la dénomination afin de différencier le temple de la falaise sur laquelle il est juché. Il semble que ce soit les médias thaïlandais qui aient initié cette nouvelle convention.

Le temple

Le temple a donné son nom à la province cambodgienne sur laquelle il est implanté, mais aussi au parc national de Khao Phra Wihan dans la province thaïlandaise de Si Saket qui le jouxte.

Par le Cambodge, on peut accéder au temple depuis Tbeng Meanchey dans la province de Preah Vihear ou, depuis Siem Reap, en passant par Anlong Veng.

Depuis la Thaïlande, laccès est plus facile et se fait par le district de Kantharalak, dans la province de Si Saket.

Toutefois, lentrée du temple est fermée dès que les relations se refroidissent entre les deux pays (émeutes anti-thaïes à Phnom Penh en janvier 2003, enregistrement du temple par lUNESCO en juillet 2008 …)

Le Temple est un ensemble architectural khmer exceptionnel composé de plusieurs sanctuaires reliés entre eux par des voies et des escaliers sur environ 800 mètres dans un environnement naturel grandiose.

Certains prétendent même quil sagit de la construction la plus spectaculaire de tous les temples construits pendant les six siècles que dura lempire khmer. En tant quélément clé de la vie spirituelle, il a été modifié par les rois successifs, ce qui lui permet de faire cohabiter des éléments de plusieurs styles architecturaux. Contrairement aux autres temples khmers, Preah Vihear est construit sur un axe nordsud qui le démarque des plans conventionnels rectangulaires tourné vers lest.

Le site consiste essentiellement en une chaussée et en des marches à gravir pour accéder au sanctuaire qui trône au sommet dune falaise de la chaine des Dângrêk au sud du site, à 120 mètres au dessus de la partie nord, 525 de la plaine cambodgienne et à 625 mètres du niveau de la mer.

Ce temple est situé approximativement au milieu dune trajectoire reliant Vat Phu à Angkor. Il nest pas, contrairement à tous les autres grands monuments khmers le centre dune cité agraire (pas de douves, un petit Baray, pas de rizières…) mais un vaste centre de pèlerinage, de retraitePeut être déchanges commerciaux vu sa situation au centre de lex empire khmer incluant à lépoque non seulement le Cambodge actuel, mais aussi le nord-est de la Thaïlande et le sud du Laos. Néanmoins, même si sa structure diffère de celle des temples montagnes que lon trouve à Angkor, ils ont la même fonction, à savoir une représentation du Mont Meru, la demeure des dieux.

Les accès aussi bien du Cambodge que de la Thaïlande se rejoignent au bas du site le seul moyen de visiter est de grimper.

Le départ commence par une rampe de grès puis un escalier de 162 marches agrémenté dénormes Naga. Certains prétendent que la balustrade date du règne de Suryavarman I et serait la première pièce dart khmer comportant des Naga.

Lallée débouche sur le premier des quatre gopura qui agrémentent le site. Chaque gopura comprend, des marches qui le met à un niveau plus élevé que le précédent. Les gopura empêchent aussi au visiteur de pouvoir voir la partie suivante du temple tant quil na pas passé le portail. Il est ainsi impossible de voir lensemble du site depuis un point quelconque.

Le premier gopura, de style Koh Ker, garde des traces de la peinture rouge qui le décorait à lorigine, alors que le toit de tuiles a maintenant disparu. Il sagit dun petit bâtiment cruciforme avec quatre portes donnant chacune sur un préau composé uniquement de piliers. La porte sud souvre vers une nouvelle allée de 500 mètres menant au deuxième gopura. On remarquera aussi, à lest, un petit réservoir deau (Baray).

Le deuxième gopura est juché sur une pyramide tronquée dune vingtaine de gradins. Erigé à lépoque du Baphûon, le bâtiment diffère du précédent. Son fronton extérieur sud comporte un des chefs-dœuvre de Preah Vihear, à savoir une représentation du barattage de la mer de lait. Une nouvelle allée, plus courte que les précédentes souvre au sud et conduit au gopura suivant.

Le troisième gopura est installé sur un soubassement similaire au second, mais avec des dimensions et un volume beaucoup plus importants, car il soutient aussi les grandes ailes que lon a construites à lest et à louest du bâtiment cruciforme. Il -adopte le style de frontons triangulaires du premier gopura abandonné sur le second. Il contient aussi la première des cours du site.

Le quatrième gopura mène directement au grand mandapa (littéralement : « vestibule »).

Enfin, comparé aux autres bâtiments du site, le sanctuaire central est de dimensions relativement modestes. Il est composé dune tour centrale ouvrant sur un petit Mandapa, et entourée par une galerie muraille dans laquelle on ne peut rentrer que par les fenêtres.

Histoire

Les premières constructions sur le site sont attestées par des éléments gravés qui font état dun ermitage bâti au début du IXe siècle depuis un lingam rapporté de Vat Phu au Laos. À ce moment- et dans les siècles qui suivront, le temple est dédié au Dieu hindou Shiva.

La plus ancienne partie encore visible date de lépoque de Koh Ker et plus précisément du règne de Yasovarman I, au début du Xe siècle. Dautres éléments de style Banteay Srei (fin du Xe siècle) peuvent être admirés, mais la majeure partie du temple date des règnes de Suryavarman I (10021050) et Suryavarman II (11131150).

A la fin du XIIIe siècle, alors que lhindouisme est en plein déclin, le temple est converti et dédié, comme la plupart de ses homologues, au bouddhisme theravāda.

Dans les temps modernes, le temple fut redécouvert par le monde extérieur et devint très vite le sujet dune vive controverse entre la Thaïlande et le Cambodge (voir par ailleurs le chapitre controverse)

Ainsi, en 1953, après lindépendance du Cambodge, le temple est occupé par larmée thaïe et rattaché au village de Bhumsrol dans la province de Si Saket, et ce jusquen 1962, date à laquelle le Cambodge retrouve sa souveraineté sur le site grâce à un arrêt de la cour internationale de justice. Le temple dépend alors du village de Svay Chrum, dans la province qui prend le nom de Preah Vihear.

Durant la guerre civile cambodgienne qui débuta en 1970, la position du temple au sommet dune falaise le rendait facile à défendre dun point de vue militaire. Les soldats fidèles au gouvernement de Lon Nol conservèrent la position alors que la plaine en bas était depuis longtemps tombée aux mains des forces communistes. Les touristes pouvaient toujours visiter le temple en accédant par le coté thaïlandais. Même après la chute de Phnom Penh, le 17 avril 1975, le site resta encore aux mains des forces républicaines. Ce nest que le 22 mai 1975, après plusieurs tentatives infructueuses, que les khmers rouges purent investir le temple qui devint la dernière place cambodgienne à tomber entre leurs mains.

La guerre reprit au Cambodge en décembre 1978, quand larmée vietnamienne envahit le pays et que les troupes fidèles à Pol Pot se retirèrent dans les zones frontalières. En janvier 1979, les Vietnamiens prétendirent avoir attaqué les khmers rouges retranchés dans lenceinte du temple mais aucune destruction na été rapportée.

Les actions de guérilla continuèrent au Cambodge dans les années 1980 et une grande partie des années 1990 rendant laccès à Preah Vihear dangereux. Le temple sera brièvement rouvert au public en 1992 avant dêtre réoccupé lannée suivante par les combattants khmers rouges.

En décembre 1998, le temple sera le théâtre dune négociation durant laquelle plusieurs centaines de soldats représentant le gros des dernières forces khmères rouges signèrent leur reddition devant les officiels de Phnom Penh. Le temple est alors rouvert au public depuis le coté thaï, avant quen 2003 le Cambodge termine enfin la route daccès par la falaise.

Le 8 juillet 2008, le Comité dévaluation des patrimoines mondiaux de lUNESCO décide, malgré les protestations thaïlandaises (voir par ailleurs le chapitre controverse), de rajouter Preah Vihear dans la liste du patrimoine de lhumanité.

La controverse

A lendroit est situé le temple, la frontière entre le Cambodge et la Thaïlande est délimitée par la ligne de crête des monts Dângrêk, sauf en ce qui concerne Preah Vihear, qui apparaît comme une enclave sur le versant nord-ouest. Cette position a été une source de nombreux litiges et le temple a souvent changé de nationalité.

Le temple fut construit au IXe siècle par lempire khmer. Celui-ci, après avoir atteint son apogée, amorça à partir du XIIIe siècle son long déclin alors que le royaume de Sukhothaï à louest démarrait son ascension qui allait aboutir à la création du Siam puis de lÉtat actuel de Thaïlande. Dans le même temps, à lest, le Viêt Nam sétendait vers le sud. Ces deux expansions se firent au détriment de lempire khmer. Quant au milieu du XIXe siècle les Français sinstallèrent dans la région, le Cambodge actuel était passé sous suzeraineté siamoise [1][2].

En 1867, un traité franco-thaï est signé par lequel le Siam renonce à sa suzeraineté sur le Cambodge en échange de la reconnaissance du protectorat français et de la pleine souveraineté siamoise sur les provinces de Battambang, Siem Reap, Banteay Mean Chey et Otdar Mean Cheay.

Toutefois, la perte de ces quatre provinces est remise en cause, notamment en 1903 lors de la visite en France du roi Rama V, il est proposé de les échanger contre celle de Trat et le district dAmphoe Dan Sai annexés entre temps par la France et de créer une commission mixte chargée de régler de manière définitive les problèmes de frontière.

Le 13 février 1904, la commission est créée et officiellement chargée de délimiter la frontière entre les deux états. Il fut convenu par les deux gouvernements que la rédaction des cartes serait confiée à la France, le Siam ne disposant pas alors des moyens techniques suffisant pour le faire, et que près du temple, le groupe sefforcerait de prendre la ligne de crête des Monts Dângrêk comme frontière, ce qui aurait placé le temple du côté thaïlandais.

En 1907, après un travail sur le terrain, des fonctionnaires français dressèrent les cartes. Toutefois, les relevés topographiques, qui furent envoyées aux autorités siamoises et sur lesquels sappuiera la décision de la cour internationale de justice en 1962, montraient que la frontière séloignait de la ligne de crête dans le secteur de Preah Vihear et mettaient le temple du côté cambodgien. En fait, sur la carte correspondante, le temple était visible et la frontière était clairement dessinée au nord de celui-ci. Malgré cela, le Siam utilisa ces cartes, ce qui lui sera reproché plus tard.

Durant la Seconde Guerre mondiale, profitant de la défaite de la France face à lAllemagne, la Thaïlande récupéra, le 9 mai 1941, les provinces quelle avait perdues au début du XXe siècle. Même si elle les rendit en novembre 1947, cela montra quelle navait en rien abandonné lespoir de retrouver un jour le terrain perdu sur les puissances coloniales.

En 1953, après lindépendance du Cambodge et le départ des Français, larmée thaïe investi le temple. Le Cambodge proteste, et le problème devient politiquement sensible dans les deux pays. Les relations diplomatiques se tendent et des menaces dinterventions militaires sont évoquées dans les deux camps.

En 1959, le Cambodge porte laffaire devant la cour internationale de La Haye. Pour rendre son arrêt, la cour ne sappuie pas sur les questions dhéritage culturel ni de savoir qui est le véritable successeur de lempire khmer, mais sur des points techniques relatifs aux travaux de délimitation entrepris au début du XXe siècle et sur la façon dont le Siam puis la Thaïlande ont avalisé les résultats de ces travaux.

A la Haye, le Cambodge est défendu par lancien secrétaire dÉtat américain Dean Acheson, alors que léquipe de juristes thaïlandais est assistée par Sir Frank Soskice, ancien procureur général britannique. Le Cambodge soutient que la carte montrant le temple comme lui appartenant est un document officiel, alors que la Thaïlande prétend quil némane pas de la commission mixte et quil en viole le principe qui veut que la frontière suive la ligne de crête et place ainsi la majeure partie du temple du côté thaï. Si les officiels thaïlandais navaient pas jusqualors émis de protestations, cest parce quils navaient pas vu que la carte était incorrecte et quen fait cétait eux qui jouissaient du temple, vu que laccès par le Cambodge était rendu malaisé par lescalade de la falaise.

Le 15 juin 1962, la cour décida par 9 voix contre 3 que Preah Vihear appartenait au Cambodge et par 7 votes contre 5, que la Thaïlande devait restituer toutes les antiquités, notamment les sculptures, qui avaient été prises dans le temple. Dans sa décision, la cour avait noté que durant les cinq décennies qui ont suivi létablissement de la carte, les autorités siamoises et thaïes navaient jamais protesté devant aucune instance internationale de la localisation du temple. Elles navaient pas non plus formulé aucune objection lorsquen 1930, un officiel colonial français avait reçu à Preah Vihear le prince Damrong Rajanubhab, haut dignitaire siamois. De plus, toujours daprès la cour, la Thaïlande a accepté et bénéficié dautres éléments du traité frontalier. De tout cela il découle que la Thaïlande avait accepté la carte et de ce fait que le temple revenait de droit au Cambodge.

La Thaïlande réagit avec véhémence. Ses dirigeants annonçaient quils boycotteraient les réunions de lOrganisation du traité de l'Asie du Sud-Est afin de protester contre le soutien que les Etats-Unis auraient accordé au Cambodge dans le différent. Ils sappuyaient sur le vote du juge américain de la cour et le rôle dAcheson en faveur du Cambodge; le gouvernement américain rétorqua quAcheson avait simplement agit en tant quavocat indépendant rémunéré par le gouvernement khmer. Des manifestations de masse furent organisées dans toute la Thaïlande contre la décision.

Finalement, la Thaïlande accepta de mauvaise grâce que le site retourne au Cambodge. Plutôt que de baisser le drapeau thaïlandais qui flottait sur le temple, les soldats préférèrent déterrer et enlever le mât qui sera érigé sur la falaise de Mor I Daeng le drapeau flotte encore de nos jours.

Dautre part, si la Thaïlande se résigna à reconnaître la souveraineté du Cambodge sur le temple et ses abords immédiats, il nen fut pas de même des terrains alentour, prétendant, en contradiction avec le jugement de 1962, quen réalité la frontière navait jamais été clairement démarquée à cet endroit .

En janvier 1963, le Cambodge reprend officiellement possession du site lors dune cérémonie à laquelle participent un millier de personnes dont la plupart est venue en escaladant la falaise du côté cambodgien. Le prince Norodom Sihanouk, chef de lÉtat cambodgien, réussit lascension en moins dune heure et fit des offrandes aux moines bouddhistes. Il fit aussi un geste de conciliation pendant la cérémonie, en annonçant que les Thaïs pourraient visiter le temple sans visa et que la Thaïlande pourrait conserver les antiquités quelle avait pu prendre sur le site.

Toutefois, si ces décisions permirent dapaiser les tensions, le ressentiment restait sous-jacent et nattendait quune occasion pour reparaître au grand jour.

En juin 1979, les forces de sécurité thaïlandaises renvoyèrent des dizaines de milliers de réfugiés cambodgiens qui avaient fuit linvasion de leur pays par les troupes vietnamiennes. Pour ce faire, elles décidèrent de les acheminer par bus jusquà Preah Vihear, avant de les contraindre à traverser les champs de mines avoisinant. Beaucoup[1],[2] prétendent que le choix du site nétait pas un hasard.

Le différent réapparu sur le devant de la scène quand, en 2001 le Cambodge fit part de sa volonté de faire enregistrer le temple au patrimoine mondial de lhumanité. La Thaïlande protesta qu'une telle décision devait découler dun effort commun au motif que la frontière entre les deux pays nétait pas encore clairement délimitée et que la souveraineté de certains terrains faisant partie du projet navait pas été réglée par larrêt de 1962. On pensait que la tension avait atteint son comble quand, lors de la réunion de lUNESCO du 27 juin 2007 à Christchurch, les réserves thailandaises firent ajourner linscription du temple.

Après cela, les deux pays admirent que Preah Vihear présentait une « valeur culturelle universelle remarquable » et devait être inscrit au plus tôt à la liste du patrimoine de lhumanité. Les deux nations sétaient mise daccord pour que le Cambodge propose officiellement, avec le soutien de la Thaïlande, le site à la 32e session du Comité dévaluation des patrimoines mondiaux qui devait se tenir à Québec lors de lété 2008. En contre partie, la zone à inscrire avait été amputée dun territoire de 4,2 kilomètres carré revendiqué par le Cambodge mais occupé par larmée thaïe ; seuls le temple et ses abords immédiats faisaient encore partie du site à enregistrer.

Alors que lon pensait la tension apaisée, elle rebondit en crise politique et nationaliste. LAlliance du peuple pour la démocratie (PAD), principale organisation dopposition thaïlandaise, utilisa le temple comme cheval de bataille dans sa lutte contre le Parti du pouvoir du peuple du premier ministre Samak Sundaravej, accusant le gouvernement, par lapprobation de linscription, de « consommer » la perte des territoires contestés[3]. Face à ces tensions internes, la Thaïlande dut retirer son soutien officiel à lenregistrement du temple et senfonça dans une crise politique qui un an plus tard nétait toujours pas close. Le Cambodge continua néanmoins le processus denregistrement, et, le 7 juillet 2008, le temple de Preah Vihear était inscrit au patrimoine mondial de lhumanité.

La dispute sétendit encore en août 2008, jusquà inclure le site de Ta Moan 153 kilomètres à lest, sur la frontière entre les provinces de Surin (Thaïlande) et Otdar Mean Cheay (Cambodge). Dautres sources prétendent que le temple de Sdok Kok Thom, dans le district thaïlandais dAmphoe Aranyaprathet, pourrait lui aussi devenir une source de conflit, bien quil soit à 1,6 kilomètre à lintérieur des terres thaïlandaises et dune frontière bien démarquée, dans un secteur qui na jusqualors fait lobjet d'aucun litige, contrairement à Ta Moan et Preah Vihear.

Références

  1. a et b Alain Forest, Cambodge contemporain, Les Indes savantes, 21 novembre 2008 (ISBN 978-2846541930)
  2. a et b François Ponchaud, Une Brève Histoire du Cambodge, Siloë, 13 septembre 2007 (ISBN 978-0300102628)
  3. Le gouvernement décide la fermeture du temple

Sources

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