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Temple de Garnison
Le grand pont des Morts, la basilique Saint-Vincent, le temple de Garnison et la cathédrale Saint-Étienne, début du XXe siècle.Présentation Culte Luthérien Type Église Début de la construction 1875 - 1881 Style(s) dominant(s) néogothique Protection Monument historique (Journal officiel du 23/03/1972 Géographie Pays France Région Lorraine Département Moselle Ville Metz Coordonnées Géolocalisation sur la carte : France
modifier Le temple de Garnison se trouve sur le square du Luxembourg dans la commune française de Metz et le département de la Moselle. Il s’agit d’un des monuments les plus hauts de la ville, grâce à son clocher mesurant un peu moins d’une centaine de mètres.
Sommaire
Contexte historique
Pendant l’annexion, Metz se transforme sous l’action des autorités allemandes qui décident de faire de son urbanisme une vitrine de l’empire wilhelmien. L’éclectisme architectural se traduit par l’apparition de nombreux édifices de style néoroman tels la poste centrale, le temple protestant ou une nouvelle gare ferroviaire ; de style néogothique tels le portail de la cathédrale et le temple de Garnison, ou encore de style néorenaissance tel le palais du Gouverneur.
Construction et aménagements
Le temple est construit de 1875 à 1881 par l’architecte Wilhelm Rettig (1845–1920). Il se destine particulièrement aux soldats allemands de confession luthérienne. L’église de style néogothique se compose d’une nef à trois vaisseaux parallèles et d’une tour centrale se situant sur la façade. Il possédait 2 400 places assises. Le choix du style néogothique ainsi que l’emploi de la pierre de Jaumont, matériau traditionnel des constructions messines, montrent que les options stylistiques des autorités allemandes de la période 1871–1888 s’inscrivent dans une continuité qui diffère de la volonté de germanisation par l’architecture nettement plus ostentatoire qui sera prônée par la suite—comme à travers l’exemple de l’édification du temple Neuf néoroman en calcaire gris. Néanmoins la presse s’émeut que la flèche du temple nargue la tour de la Mutte de la cathédrale, la dépassant d’un mètre.
Affectations successives
Le temple de Garnison est désaffecté après le retour de la Lorraine à la France, en 1918. Il est partiellement détruit durant la Seconde Guerre mondiale par les bombardements des Alliés. Sa toiture brûle en 1946. L’incendie du temple de garnison n’est peut-être pas un accident. Le conseil municipal de Metz prévoyait en effet de détruire le temple lorsqu’il brûla opportunément. Le 19 juillet 1946, le débat porte de nouveau sur le temple et son affectation éventuelle. Finalement, sa destruction totale est voté à une courte majorité. Fort heureusement, seule la nef fut détruite, le coût de déconstruction étant plus élevé que prévu[1]. Aujourd’hui, seul le clocher de 97 mètres[2] est conservé. Sa silhouette altière, préservée, est parfaitement intégrée au paysage urbain de la ville.
Notes
- François Reitel, « Metz, Capitale de la région lorraine : une difficile réinsertion dans la communauté nationale », (dir. François-Yves Le Moigne), Histoire de Metz, Privat, Toulouse, 1986, pp. 403-404.
- Niels Wilcken, Metz et Guillaume II : l’architecture publique à Metz au temps de l’empire allemand (1871–1918), éditions Serpenoise, 2007, p. 74.
Catégories :- Temple protestant en France
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