- Taxis au Cameroun
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Au Cameroun, les taxis sont un moyen populaire de transport. Les conducteurs sont appelés des taximens. Il en existe de trois sortes : les taxis classiques, les motos-taxi et les bus-taxi.Sommaire
Types de taxis
Taxis traditionnels
Au Cameroun, les taxis sont de couleur jaune. Il existe deux types de tarification, connu sous les noms de « dépôt » et « course ».
Les tarifs des dépôts sont fixés selon une négociation entre les syndicats de taxis et le gouvernement. Au 01/01/2008, le prix du dépôt était de 175 FCFA. Le prix des courses est en général libre et négocié d'accord-parties, sauf en ce qui concerne certains trajets comme par exemple le trajet centre-ville-aéroport.
Motos-taxis
Les moto-taxis, appelées localement bend-skin ou ben-sikin, sont un moyen de transport très populaire, surtout à Douala. Le prix des courses est négocié d'accord-parties.
La moto-taxi au Cameroun est considérée comme un moyen de transport . La majorité des conducteurs n'ayant aucune formation, il n'est pas rare de croiser des motos-taxis doublant par la gauche, ou prenant à contre-sens les ronds-points ou les bretelles des voies expresses[1]. Le nombre d'accident touchant les clients des motos-taxis est très important. L'hôpital Laquintinie de Douala a ouvert un pavillon consacré aux victimes d'accident de bend-skin.
Par ailleurs, des malfrats se faisant passer pour des motos-taxis agressent régulièrement leurs passagers pour les dépouiller. actuellement ,les acteurs du secteur se constituent en syndicats et operent dans la legalite
Taxis-bus
Les taxis-bus sont de minibus utilisés, en général par les employés, pour se rendre au travail. Ils servent aussi à parcourir de grandes distances, par exemple en reliant les villes entre elles.
Les taxis, une force politique
Les conducteurs de taxis, fer de lance de l'opposition
Les conducteurs de taxis sont en général opposant au pouvoir de Paul Biya. Ils sont à la tête des principales grèves et mouvements populaires que connait le pays. En effet, leurs véhicules leur permettent de bloquer les principales voies de circulation et de bloquer ainsi le pays entier.
Les émeutes de 2008 ont commencé par la grève des taxis. Elles se sont terminés peu de temps après les appels à la reprise du travail des syndicats de taxis.
En 1991, lors des émeutes et des opérations villes mortes qui avaient mené à un certain nombre de concessions démocratiques de la part du pouvoir, les conducteurs de taxi avaient fortement soutenues le mouvement en bloquant la circulation[2].
Le lobby des bend-skins
Les conducteurs de moto-taxis sont très solidaires entre eux. Il est très courant qu'ils se soutiennent entre eux en cas d'incident avec un automobiliste ou les forces de l'ordre. Il est également fréquent qu'ils adoptent un comportement violent pour faire valoir leurs vues, même lorsqu'ils sont en tort[3].
Bien que le permis de conduire soit obligatoire pour faire moto-taxi, on estime que la majorité d'entre eux ne le possède pas[4].
Syndicats de taxis
Il existe trois syndicats de taxis au Cameroun :
- Sn.Chautac (Syndicat national des chauffeurs de taxis, autobus, cars et assimilés du Cameroun) ;
- Synetcam (Syndicat national d’exploitants de taxis du cameroun) ;
- Synactuicam (Syndicat national des chauffeurs transporteurs urbains et inter-urbain du cameroun).
Les syndicats de taximens sont très puissant au Cameroun. La quasi-totalité des chauffeurs de taxi-voiture en est adhérent, car la loi rend quasiment obligatoire l'adhésion. En effet, de nombreuses conventions et accords lient l'État aux syndicats de taxi.
Relation entre taximens et forces de l'ordre
Sources
Liens externes
Notes et références
- Cameroun : Les motos taximen roulent avec la corruption pour obtenir leur permis de conduire - Camer.be - 27/10/2007
- Cameroun - Situation institutionnelle- Site de sciences-po Bordeaux
- Les motos-taxis défient les pouvoirs publics - Afrik.com - 5 mai 2004
- Cameroun: Motos-taxis - l'indispensable permis de conduire - Cameroon Tribune - 2 Octobre 2007
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