- T.F. Suys
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Tilman-François Suys
Tilman François Suys est un architecte belge né à Ostende le 1er juillet 1783 et mort à Bruges le 11 juillet 1861. Son œuvre exprime de la manière la plus évidente la transition entre le classicisme et la néo-Renaissance italienne.
Sommaire
Éléments biographiques
Après des études à l’académie des beaux-arts de Bruges, il entre à l’École des Beaux-Arts de Paris et est admis, en 1808, dans l’atelier de Charles Percier. Après l’obtention du Prix de Rome en 1812 pour un projet d’hospice, il séjourne à la villa Médicis où il étudie les temples romains et participe aux premières fouilles archéologiques du forum romain. Il devient ensuite professeur et directeur de l’académie des beaux-arts d’Amsterdam, où il dirige la reconstruction de l’église ronde luthérienne.
Il succède à Charles Van der Straeten à la fonction d’architecte du roi et participe, à ce titre, à de nombreux chantiers publics : achèvement du palais des Académies, unification de la façade par un péristyle et aménagement intérieur du palais royal, serres du Jardin Botanique et église Saint-Joseph dans le nouveau quartier Léopold dont il trace les plans. Dans la sphère privée, il construit le château Warocquez à Mariemont sur les ruines de la résidence d’été des gouverneurs généraux autrichiens, une aile du palais d’Arenberg à front du Petit Sablon et restaure le château de Bouchout à Meise.
Membre fondateur, depuis 1835, de la Commission royale des Monuments, il consacre une part importante de son temps à la restauration de monuments anciens comme la flèche de l’hôtel de ville de Bruxelles, les bâtiments du sénat et du parlement belge, la porte de Hall et de nombreuses églises.
Démarche architecturale
Figure emblématique de la transition entre classicisme et néo-Renaissance, aux côtés de Renard ou Roelandt, Suys s’illustre par un parti pris de rationalité et de simplicité. Il se caractérise par une remarquable capacité à s'adapter aux conditions locales – climat, matériaux, etc. – sa curiosité pour l'architecture vernaculaire et les traditions régionales. Prônant l’usage du verre et de la pierre bleue issue des carrières wallonnes, symbole de l’industrie nationale, il rompt avec l’aspect traditionnel des façades bruxelloises, enduites et peintes en couleur claire, héritée du classicisme.
Principales réalisations
Architecture publique
- Église ronde luthérienne - Amsterdam (1820-1825, reconstruction)
- Porte Guillaume - Bruxelles (1820, détruite)
- Palais des Académies - Bruxelles (achèvement)
- Orangerie et serres du pavillon royal - Tervueren (détruit)
- Palais royal de Bruxelles (1826, unification de la façade par un péristyle à colonnade, détruit ; aménagement des pièces d'apparat)
- Serres du Jardin botanique de Bruxelles (1826, partiellement réalisé)
- Plan d'aménagement du quartier Léopold - Bruxelles (1837)
- Église Moïse et Aaron - Amsterdam (1837-1841)
- Eglise Saint-Joseph - Bruxelles, quartier Léopold (1842-1849)
Architecture privée
- Château Warocqué - Mariemont (1831-1836, détruit)
- Aile du palais d'Arenberg - Bruxelles, Petit Sablon (1830-1837)
- Villa de Cazeaux - Bruxelles, rue Royale (1837-1841, détruit)
- Ajout d'une aile au palais d'Egmont
- Mausolée de La Malibran au cimetière de Laeken (1836)
Références
- Anne Van Loo (dir.), Dictionnaire de l'Architecture en Belgique de 1830 à nos jours, Anvers, Fonds Mercator, 2003, 623 p.
- Portail de l’architecture et de l’urbanisme
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