- Ségestrie florentine
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Segestria florentina Ségestrie florentine Classification Règne Animalia Embranchement Arthropoda Sous-embr. Chelicerata Classe Arachnida Ordre Araneae Sous-ordre Araneomorphae Famille Segestriidae Genre Segestria Nom binominal Segestria florentina
(Rossi, 1790)Synonymes - Aranea subterranea Barbut, 1781
- Aranea florentina Rossi, 1790
- Aranea perfida Walckenaer, 1802
- Aranea cellaria Latreille, 1804
- Segestria gracilis Lucas, 1838
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sont disponibles sur CommonsLa Ségestrie florentine (Segestria florentina) est une espèce d'araignées aranéomorphes de la famille des Segestriidae.
À partir de l'étude ultrastructurale de la spermatogenèsede cette espèce (et de Dysdera crocata), les généticiens considèrent qu'elle a conservé certains caractéristiques relativement primitives de la reproduction sexuée chez les araignées[1].
Sommaire
Description
Cette « grosse » araignée est le plus grand représentant des Segestriidae, elle peut atteindre 22 mm pour les femelles, 15 mm pour les mâles.
Les reflets d'un vert métallique des paturons de ses chélicères est caractéristique de cette espèce, bien qu'ils soient plus ou moins apparents selon les spécimens. Cette coloration irisée verte à reflets bronze a été étudiée par des mesures de réflectance (qui montrent un pic spectral à 505 nm), par la microscopie électronique à balayage qui ne montre pas de structure de surface ni de sculpture cuticulaires, ce qui suggère que la cause de l'iridescence est due à une caractéristique interne de la cuticule. La Microscopie électronique à transmission a révélé 86 couches alternées sombres et claires dans l'exocuticule, dont les épaisseurs moyennes étaient respectivement de 126 nm ± 28 nm et 88 nm ± 55 nm, respectivement. Il pourrait s'agir d'alternance de matériaux d'indices de réfraction différents ; peut-être chitine et air. La fonction de cette irisation verte n'est pas connue, et S. florentina est supposée ne disposer que d'une vision relativement pauvre, au profit d'une grande sensibilité aux signaux vibratoires et acoustiques[2].
Cette couleur verte se retrouve également chez les plus petites araignée du genre Phidippus, sans qu'il y ait risque de confusion. Elle est plus foncée que les autres espèces de son genre, les adultes étant entièrement noirs, les juvéniles grisâtres, avec l'opisthosome orné de motifs, tels ceux de Segestria senoculata. Les individus des deux sexes sont similaires. Les trois premières paires de pattes sont souvent orientées dans la même direction, vers l'avant, alors que la quatrième est toujours dirigée vers l'arrière.La morsure de cette ségestrie provoque une envenimation de type nécrosante : le loxoscelisme car elle a un venin à action digestive destructrice des protéines[3].
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Détail des chélicères (sur cadavre)
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Détail de la pilosité des chélicères (sur cadavre)
Habitudes de vie
On rencontre les adultes de juin à novembre.
Sa toile est tubulaire et tissée dans les crevasses de pierre et les fissures des bâtiments[4], ou encore dans les écorces d'arbres[5]. Six lignes de soie ou davantage rayonnent depuis le tube, depuis lequel l'araignée attend, touchant les fils de ses six pattes avant. Les proies déclenchant le piège se font attraper, et l'araignée bat immédiatement en retraite pour la manger dans son repaire, en toute sécurité[4].
Elles chassent les insectes nocturnes tels les mites et des cafards, mais dédaignent les cloportes. Les abeilles et les guêpes sont toujours mordues au niveau de la tête, à l'opposé du dard.
L'araignée peut être leurrée, et sortir de son trou si l'on touche doucement les fils de soie avec un bâton, le soir ou la nuit[4].
Reproduction
La femelle dépose ses œufs dans le tube de la toile. Après leur éclosion, elle reste avec les petits jusqu'à ce que ceux-ci s'en aillent. Mais si elle meure avant l'éclosion, les petits mangeront alors leur mère avant de partir[4],[6].
Distribution
Cette espèce se rencontre en Europe et dans le bassin méditerranéen jusqu'en Géorgie.
Elle a été introduite en Grande-Bretagne par les transports maritimes au moins depuis 1845. On l'a ainsi retrouvé en Cornouailles, à Bristol et à Gloucester.
Elle a aussi été introduite en Argentine, en Australie et dans quelques îles de l'Atlantique.
L'espèce et l'homme
En Europe, bien qu'assez agressive, la morsure de cette araignée est généralement un peu douloureuse pour l'homme mais n'est pas dangereuse. Elle donne simplement lieu à une réaction inflammatoire locale qui disparait en quelques jours. Dans quelques cas une plaie peut subsister durant un mois ou, dans de rares cas en Amérique, provoquer une enflure importante qui peut se nécroser[3],[5].
Toxicologie, venin
Son venin est étudié en pharmacologie pour utiliser éventuellement certaines toxines en neuroscience. Il contient en particulier des toxines agissant sur les canaux calciques[7].
Trois toxines insecticides de type polypeptide (dites toxines F5.5, F5.6, F5.7) avec des masses moléculaires 4973, 4993 et 5159 Da ont été isolées du venin de ségestries florentina d'Asie centrale. Ces toxines produisent une paralysie flasque complète de larves du papillon Heliothis virescens (DL50 de 4 à 10 μg/g), alors qu'elles sont inactives en injection intraveineuse chez la souris de laboratoire[8].
Une des toxines, protéine constituée de 45 acides aminés, présentant une forme originale, a été étudiée par RMN (avec rotation de l'échantillon à l'angle magique, pour contrer les effets d'aimantation de l'eau qui autrement nuiraient à l'observation)[9].
Publication originale
- Rossi, 1790 : Fauna etrusca: sistens insecta quae in Provinciis Florentina et Pisana praesertim collegit. Liburni, vol. 2, p. 126-140.
Liens externes
- Référence Catalogue of Life : Segestria florentina (Rossi, 1790) (en)
- Référence Fauna Europaea : Segestria florentina (en)
- Référence NCBI : Segestria florentina (en)
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Segestria florentina » (voir la liste des auteurs)
- Résumé, en anglais) A. L. Ingram, A. D. Ball, A. R. Parker, O. Deparis, J. Boulenguez and S. Berthier, Characterization of the Green Iridescence on the Chelicerae of the Tube Web Spider, Segestria florentina (Rossi 1790) (Araneae, Segestriidae) ; Journal of Arachnology Vol. 37, No. 1 (2009), pp. 68-71 (article consists of 4 pages) ; American Arachnological Society (
- Les araignées dangereuses
- (en) Tube web spider
- Les araignées par Jean-Jacques Peres
- (en) Segestria florentina, Nick's spiders
- Lire le résumé en ligne Mokrzycki Nathalie et Lippens Guy, Purification, caractérisation et modification de toxines animales pour l'étude de la diversité des canaux ioniques, Thèse nouveau doctorat 1999, Université de Lille 1, Villeneuve-d'Ascq, France.
- Résumé, en anglais) A. Lipkin, S. Kozlov, E. Nosyreva, A. Blake, J. D. Windass et E. Grishin, Novel insecticidal toxins from the venom of the spider Segestria florentina ; Toxicon Volume 40, Numéro 2, février 2002, Pages 125-130 doi:10.1016/S0041-0101(01)00181-7 (
- Résumé en Français Dhalluin Christophe, Étude par résonance magnétique nucléaire à l'angle magique de molécules sur support solide = Magic angle spinning nuclear magnetic resonance study of molecules stille attached on solid-support ; Travaux Universitaires - Thèse nouveau doctorat 1997 Note(s) : 154 p. (bibl.: 134 ref.) Université de Lille 1, Villeneuve-d'Ascq, France ; Année de soutenance : 1997 ; N°:97 LIL1 0141 et
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