- Symphonie no 7 de Sibelius
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Symphonie n° 7 de Sibelius
Pour les articles homonymes, voir Symphonie n° 7.La Symphonie nº 7 en ut majeur, op. 105, de Jean Sibelius a été créé en 1924 à Stockholm ; on ne devait l’entendre en Finlande qu’en 1927. Cette ultime symphonie fut présentée comme une « fantaisie symphonique ». Le fait qu’elle soit en un seul mouvement pouvait justifier cette appellation ; néanmoins, Sibelius lui donna le titre de Septième Symphonie qu’elle mérite, sinon dans sa forme, du moins par sa cohésion organique : le principe de « croissance thématique » y trouve son plein épanouissement. Quant à l’aspect formel, s’il est vrai qu’on peut distinguer tel passage ayant le caractère d’un scherzo, tel autre celui d’un mouvement lent, il paraît arbitraire de les isoler.
Sibelius y réalise simplement la concentration totale des mouvements en un seul, concentration qu’il avait amorcée dans sa Troisième Symphonie. Mais l’art des transitions comme des polyrythmies s’y fait si souverain qu’il semble légitime, également, de parler de « métamorphoses » symphoniques. L’œuvre apparaît dans sa complexe nudité, dans son irréfragable spiritualité - et le chef d’orchestre Serge Koussevitzky, qui s’en fit le propagandiste, a pu parler de « Parsifal finlandais »…
Sommaire
Fiche technique
- Titre : Fantaisie symphonique nº 1 lors de la création, puis Symphonie nº 7 en ut majeur à partir de la première publication
- Opus 105
- Composition : De 1914 environ au 2 mars 1924
- Durée : 22 minutes environ
- Création : Stockholm, 24 mars 1924
- Publication : 25 février 1925
Orchestration
Les bois par deux ; quatre cors, trois trompettes, trois trombones ; timbales ; les cordes.
Analyse
Un thème important est confié aux trombones, pupitre prédominant de la partition avec les cordes élevées, et surgit par trois fois dans sa majesté abrupte.
Sa première apparition accélère le tempo et incline le mouvement vers un scherzo. L’éclairage, jusqu’alors lumineux, s’assombrit ; l’orchestre est plus tendu et ménage la simultanéité de tempos différents, avant que le thème ne reparaisse, allégeant le mouvement et lui donnant le caractère d’un intermezzo. La troisième apparition du thème soulignera l’intensité du moment le plus expressif de l’œuvre – la coda répétant en majesté, et brièvement, les idées motiviques du tout début de la partition.
Fin dans laquelle la progression de si en ut majeur (sensible-tonique) émerge d’une masse opaque et compacte, portée vers le plein ciel par un élan des cordes seules. L’œuvre suscite une étrange impression de statisme, érigée tel un monolithe, une sorte de bloc mineral, et représentant l’aboutissement de toute une vie créatrice, de ses recherches, de ses exigences.
C’est une œuvre qu'il faut situer parmi les « sommets » du répertoire symphonique au XXe siècle. Après la Septième Symphonie, Sibelius s’enferme dans le silence : il détruira la partition d’une Huitième Symphonie. Sans doute ne pouvait-il aller au-delà de ce « testament » qu’est la Septième.
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