- Sylvothérapie
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La sylvothérapie est un mode de soin qui consiste à installer certains convalescents ou malades (victimes de maladies pulmonaires en général) dans certaines forêts pour leur offrir un air plus sain.
Des cures sylvatiques ont depuis longtemps été développée dans certains pays, notamment au XIXe et au début du XXe siècle pour les tuberculeux en forêts tempérées ou nordiques ; Des sanatoriums (et leur solarium) et divers types de centres de cures ont été installés dans des environnements forestiers ou en bordure de lac. Certains fonctionnent encore.
Sommaire
Principes
Le malade peut bénéficier, à certaines saisons et sur certains sites forestiers :
- d'une grande tranquillité et d'un environnement généralement apaisant. A titre d'illustration, une étude[1] a montré que le sang de personnes ayant marché dans les bois contient un taux de cortisol beaucoup plus bas que celui de personnes ayant couvert la même distance en ville. Or cette hormone est considérée comme une des principales hormone de stress. La tonalité verte de l'environnement semble favoriser la guérison ; Roger Ulrich, qui étudie le comportement humain à l'université A&M du Texas note que les patients guérissent plus vite quand leur chambre donne sur un espace vert ; Ils ont moins besoin d'analgésiques et souffrent moins de nausées. La présence de grandes plantes vertes semble aussi avoir un effet déstressant, et certaines se sont montrées en laboratoire très efficaces pour adsorber ou décomposer de nombreux polluants urbains ou de l'air intérieur (Cf. programme Phyt'air, à titre d'exemple)
- d'un air plus pur. En effet, la rosée, les mousses et les lichens fixent rapidement et efficacement les aérosols et particules en suspension dans l'air. Les spores de champignons peuvent cependant être nombreux dans les parties ombreuses et humides riche en matières en décomposition. Quelques-uns peuvent être allergènes.
Après l'avènement de l'hygiénisme, notamment inspiré par Pasteur, diverses mesures citées par G. Plaisance ont comparé différents airs et montré que l'air forestier contenait bien moins de microbes que l'air urbain (50 microbes par m³ d'air en forêt littorale, contre 1 000 dans le parc Montsouris de paris, 88 000 sur les Champs-Élysées, 575 000 sur les grands boulevards et 4 000 000 dans les grands magasins à Paris selon Georges Plaisance[2]) - d'un microclimat aux courbes de températures plus douces (effet-tampon de la forêt)
- d'un air enrichi en dioxygène natif (trois fois plus de dioxygène produit par la forêt tempérée qu'en prairie[3]). En été ou en hiver quand le soleil brille et qu'il y a peu de vent, une faible part du dioxygène de l'air forestier peut être converti par les ultraviolets solaires en Ozone, notamment dans les forêts de résineux). ce phénomène est encore amplifié sur le bord de mer ; Des prélèvements effectués par l'Université internationale de la mer, montrent à l'analyse moins de un germe par m3 d'air en haute mer, contre 50 000 dans le centre d'une ville comme Paris, grâce aux UV solaire, à l'oxygène natif et aux substances antibiotiques naturellement relarguées par la mer. L'ozone est un gaz agressif pour les yeux et les muqueuses pulmonaires à dose trop élevée, mais elle a aussi des vertus désinfectantes qui jouent peut-être un rôle en sylvothérapie.
- d'un air naturellement enrichi en huiles essentielles (ex : terpènes) et en phytoncides (molécules antibiotiques naturellement sécrétées par les arbres pour se défendre contre leurs pathogènes). Le cèdre en orient, le pin en Europe ou le sapin baumier en Amérique du Nord ont depuis longtemps la réputation d'être bon pour la santé de ceux qui en respirent les effluves.
On a récemment montré que l'activité biochimique est beaucoup plus riche et plus intense dans la canopée que dans la strate herbacée, notamment en forêt tropicale, mais on n'a pas cherché à mesurer si les malades bénéficieraient de respirer l'air à hauteur de canopée.
Attention, la forêt abrite aussi des pathogènes et quelques espèces vectrices (c'est le cas des tiques) de plusieurs maladies qui peuvent être dramatiques pour des personnes dont le système immunitaire est affaibli. Ces malades doivent se protéger et éviter de fréquenter les zones à risque.
Voir aussi
Articles connexes
- Forêt
- Sylviculture
- Santé-Environnement
- Agro-sylviculture
- Balivage
- Bois mort
- Coupe rase
- Débardage
- Déforestation
- Essence forestière
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- Forêt boréale (taïga)
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- Futaie, taillis
- Gestion durable des forêts
- Gestion prosilva
- Écologie des insectes forestiers
- Mycorhize
- Produits forestiers autres que le bois
- Scolytinae
Liens externes
Bibliographie
Notes et références
- Japon Étude publiée en 2004 par l'Agence responsable des forêts au
- Vesoul, mort à Dijon en 1998 était ancien élève de l’Institut agronomique de Paris, de l’Ecole nationale des Eaux et Forêts de Nancy et Docteur-Ingénieur en écologie à la Faculté des Sciences de Dijon. il a notamment écrit un ouvrage évoquant largement la sylvothérapie, dans lequel il cite des analyses de l'air faites dans différents types d'environnement G Plaisance, né à
- 1985, 506 pages. Source : Georges plaisance, dans son ouvrage Forêt et santé ; Guide pratique de sylvotherapie ; Edition Dangles,
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