SuicideGirls

SuicideGirls
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Logo Suicide Girls
Elly, une modèle du site
Elly, une des nombreuses modèles du site
URL http://suicidegirls.com
Description Elly, une des nombreuses modèles du site
Commercial Oui
Type de site Photographies de nu
Langue(s) anglais
Inscription Payante
Siège social Portland, Oregon
Drapeau des États-Unis États-Unis
Propriétaire Alec Jain Selena Mooney
Lancement 2001
État actuel En activité
Arlington, TX Wizard World convention 2006

SuicideGirls, couramment abrégé par le sigle SG, est un site web mettant en avant des jeunes femmes généralement tatouées et/ou percées, posant pour des photographies de nu.

C'est à la fois une marque et une entreprise florissante mais qui se définit comme une communauté de femmes (et d'hommes) partageant un même idéal de vie qui combine le do it yourself (faites-le vous même) de la culture underground et une vision positive de la sexualité. L'idée fondatrice est la conviction que l'intelligence, la personnalité et la créativité ne sont pas incompatibles avec la beauté et le jeu de la séduction, bien au contraire.

Le terme lui-même semble désigner une attitude de « suicide social » par le non-respect des conventions. Il provient[1] du roman Survivant (Survivor, 1999) de Chuck Palahniuk, où figure l'expression[2].

Sommaire

Historique et philosophie

Le projet revisite les pin-up des années 1950 et l'entreprise Playboy dans une version féministe d'aujourd'hui : il s'agit de montrer, selon les auteurs du site, des femmes réelles dans leur diversité et d'être une alternative à l'obsession des médias pour les poupées Barbie siliconées ou les starlettes faméliques.

Le projet voit le jour en 2001 à Portland (Oregon) à l'initiative d'une photographe et quelques ami(e)s. Il semblerait que ce soit l'observation des jeunes skaters de la ville qui ait inspiré l'idée des Suicide Girls à ses créateurs. Ces jeunes femmes ne se réclamaient d'aucun mouvement précis et écoutaient chacune une musique différente, leur point commun étant de ne pas suivre le mouvement général.

Certes les modifications corporelles, telles que les tatouages et les piercings, sont en bonne place chez les Suicide Girls, et on y retrouve des courants underground (metal, emo, gothique...). Mais prévaut surtout le non conformisme dans toute sa diversité et un certain goût de la provocation. La nudité en est un aspect important.

Le site prévient d'ailleurs les candidates que leurs photos ne pourraient pas être retirées au cas où des parents, des amis, un employeur... les découvraient. Lorsque l'on est Suicide Girl, on l'assume totalement. Ce n'est pas sans rappeler un certain slogan : « Je pose dans Lui et j'aime ça ! ». Mais là où le slogan publicitaire du magazine Lui pouvait avoir un relent machiste, il semble que les Suicide Girls veulent résolument défier le monde masculin en lui proposant une image de la femme qui n'est pas toujours celle qu'il attend ou qu'il a l'habitude de rencontrer dans les médias.

L'équipe est composée d'une grande majorité de femmes et près de la moitié des adhérents au site seraient également des femmes.

Le site et l'entreprise

Sur le site, chaque Suicide Girl dispose d'une page personnelle avec une description personnelle, ses photos, un blog... Les Suicide Girls sont plus de 2 000 dans le monde, mais encore pour la plupart américaines. Quelques françaises ont rejoint le groupe. Aux États-Unis, il s'agit d'une véritable révolution et le nombre de fans ne cesse de croître.

C'est une entreprise florissante. Le site internet revendique un trafic d'un million de visiteurs chaque semaine et 300 000 adhérents au total[3]. Mais l'entreprise a également créé une marque de vêtements, un livre (2004) vendu à plus de 100 000 exemplaires, des DVD...

Deux documentaires ont été réalisées par les Suicide Girls elles-mêmes : SuicideGirls : The First Tour; et SuicideGirls : The Italian Villa. Ce dernier a été diffusé sur la chaîne câblée américain Showtime. Dans la culture populaire, plusieurs Suicide Girls apparaissent dans les séries Les Experts : Manhattan et Californication

Trafic internet du site

Le site revendique 43 % de membres féminins, et prétend que le visionnage des photos des filles nues ne représente que 20 % du trafic total. Les membres organisent souvent des soirées, des réunions ou des expositions sponsorisées par le site.

Un langage spécifique

Un certain langage est employé sur le site :

  • la marque s'écrit SuicideGirls (en CamelCase) mais on parlera des Suicide Girls en l'écrivant avec une espace.
  • Suicide Girl : le terme est réservé aux heureuses élues qui ont eu au moins un portfolio photographique accepté par les responsables du site.
  • Hopeful (aspirante) : ce sont celles qui attendent le verdict ou dont les photos ont été rejetées ; il faut revoir la copie.
  • Member (membre) : tous les autres adhérents du site, féminins ou masculins. Ils disposent eux aussi d'espaces de galeries photographiques personnelles, d'une messagerie, d'un blog... Les membres ont la lourde charge de voter pour les portfolios des Suicide Girls ce qui a pour effet de permettre l'attribution régulière de prix aux gagnantes.

Le site introduit sa boutique assez bien fournie (pins, autocollants, DVD, revues papier, affiche...).

Les membres peuvent décider de devenir de vrais supporters en plaçant des bannières sur leurs sites ou en participant physiquement à des manifestations (les SG tiennent des stands comme beaucoup d'associations), et font alors partie de l'Army (Armée).

Mais derrière cette apparente légèreté il y a une structure très bien rodée. Le site internet a d'ailleurs gagné plusieurs prix.

SuicideGirls a monté le SuicideGirls Burlesque Tour et prétend qu'il s'agit du spectacle burlesque ayant passé le plus de temps en tournée, avec cinq tournées américaines, une australienne ainsi qu’une tournée européenne depuis 2002. Ce spectacle a également fait la première partie de la tournée 2004 de Courtney Love ainsi que de la tournée 2006 de Guns N' Roses.

Controverses

Guerre contre le porno

En septembre 2005, SuicideGirls a annoncé avoir supprimé un grand nombre d'images tirées de ses pages, pour tenter d'éviter la mise en examen du site par le Département de la justice américaine au nom de la « guerre contre le porno ». Les images concernées montraient bondage, couteaux ou épées, faux sang... Certains ont accusé le site d'avoir trop vite anticipé les poursuites et l'ont accusé de collaborer avec le département de la justice. En janvier 2007, les images « bannies » ont été à nouveau visibles sur le site. Néanmoins les consignes faites aux modèles et photographes excluent désormais clairement ce type d'images.

Le fait est qu'on ne peut pas qualifier le site de pornographique et les images incriminées sont très minoritaires. C'est même sans doute ce qui fait son succès féminin comme une alternative à des mises en scène dégradantes de la femme. Néanmoins des gros plans sur les organes génitaux des modèles sont de plus en plus présents dans les sets, ce qui n'était pas le cas au début du site.

Misogynie

Une autre polémique concerne l'assertion reprise parfois par les médias selon laquelle l'entreprise serait uniquement dirigée par des femmes alors que l'un des créateurs et dirigeants actuel est un homme et que plusieurs hommes font partie de l'équipe. Il n'en est pas moins vrai qu'il y a une majorité de femmes, y compris parmi les photographes.

L'équipe est présentée sur le site et il comporte une page nommée Trash can (Poubelle) qui apporte des réponses aux critiques qui lui sont faites.

Perversion de l'esprit initial du site

Alors que l'esprit initial de Suicide Girls était de présenter des filles "brutes" avec leur qualités et leur défauts, un usage de plus en plus grand de retouche numérique tend à présent à gommer les imperfections physiques des modèles.

Banalisation du tatouage

Plusieurs tatoueurs professionnels ont tiré la sonette d'alarme: les suicide girls servent d'exemple à des filles de plus en plus jeunes qui n'ont pas conscience des conséquences qu'il y a à porter des tatouages très visibles, comme en abordent certains modèles.

Apparitions

En 2007, les Suicide Girls font partie de l'intrigue de l'épisode Filles d'enfer (Oedipus Hex), dans la saison 3 de la série télévisée Les Experts : Manhattan.

Californication Saison 1

Galerie

Notes et références

  1. Missy, fondatrice, le réaffirme sur le site le 27 mai 2010, en introduction d'un interview de l'auteur à propos de son dernier livre Tell-All : Chuck Palahniuk needs little by way of introduction on SuicideGirls, our very name being an hommage to the author of Fight Club, Choke and Snuff.("Chuck Palaniuk n'a guère besoin d'être présenté sur SuicideGirls, notre nom étant un hommage à l'auteur de FightClub, Choke and Snuff.") http://ChuckPalahniuk.net/
  2. It's the same with these suicide girls calling me up. Extrait (en) :[1]
  3. (fr+en) SuicideGirls, « Byte Me: 20 Hottest Women of the Web » sur http://www.youtube.com/. Mis en ligne le 9 mars 2008, consulté le 23 juillet 2008.

Voir aussi

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Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article SuicideGirls de Wikipédia en français (auteurs)

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