- Stephen Hales
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Stephen Hales (17 septembre 1677 à Bekesbourne dans le Kent - 4 janvier 1761 à Teddington dans le Middlesex) est un physiologiste, chimiste et inventeur britannique.
Sommaire
Biographie
Issu d'une famille noble, Hales naît à Bekesbourne dans le Kent. Destiné à l'état ecclésiastique, il est envoyé en juin 1696 au Corpus Christi College de l'Université de Cambridge, pour y faire des études de théologie, et, en février 1703, il y est chargé de cours. Durant ses loisirs il se livre avec passion à l'étude de la botanique et de l'anatomie, confirmant des goûts pour les sciences naturelles qu'il avait montrés très tôt. En 1708, il est nommé au vicariat de Teddington dans le Middlesex, où il restera jusqu'à la fin de sa vie. Il devient aussi recteur de Porlock dans le Somerset, puis également celui de Faringdon dans le Hampshire. Ces deux bénéfices ecclésiastiques supplémentaires, obtenus par faveur, le mettent dans une bonne position de fortune. En 1717, il est élu membre de la Royal Society, qui lui décernera en 1739 la médaille Copley pour ses travaux sur les calculs de la vessie. En 1732 il est nommé membre d'un comité qui étudie l'établissement d'une colonie en Géorgie. En 1733, il devient docteur en théologie de l'université d'Oxford.
Mais il paraît plus intéressé par l'étude des sciences naturelles et l'invention de machines que par l'avancement qu'il aurait pu obtenir au sein de l'Église. Il étudie le rôle de l'air et de l'eau chez les plantes et les animaux. Il décrit les mouvements de l'eau dans les plantes et montre qu'elles absorbent de l'air. Il découvre les dangers de respirer dans des poches d'air stagnant. Il publie en 1741 son invention de ventilateurs destinés à renouveler l'air dans les mines, les hôpitaux, les prisons et les parties basses des navires. Vers 1747, un de ces ventilateurs est installé dans la prison The Savoy de Londres. Devant la presque disparition de mort par la « fièvre des prisons », l'usage de tels ventilateurs se généralise dans ces établissements, ainsi que dans les hospices, les navires et les greniers à blé. Leur emploi se répand également en France, où Hales aurait obtenu du roi Louis XV, pendant une des guerres avec la France, l'autorisation de faire installer de tels dispositifs dans les dépôts où étaient retenus des prisonniers anglais.
Dans sa modeste cure de Teddington, il reçoit des personnages parmi les plus considérables du royaume, tel le prince de Galles, qui aime le visiter. À la mort du prince en 1751, il est nommé, en quelque sorte malgré lui, aumônier de la princesse douairière de Galles, et ensuite chanoine de Windsor. À la mort de sir Hans Sloane en 1753, il devient associé étranger de l'Académie des sciences de France. Il décède à Teddington en 1761 à l'âge de 83 ans.
Principaux travaux
Pionnier de la physiologie expérimentale, il montre que la moelle épinière sert de médiateur à certains réflexes. Il étudie les calculs rénaux et biliaires et suggère l'utilisation de solvant qui pourrait les réduire sans intervention chirurgicale. Il a aussi inventé le forceps.
Hales est mieux connu pour ses Essais statiques (Statical Essays). Le premier volume Statique des végétaux (Vegetable staticks) (1727) contient le compte-rendu d'un bon nombre d'expériences sur la physiologie des plantes : les pertes en eau des plantes par évaporation, la vitesse de croissance des pousses et des feuilles, les variations de la puissance d'absorption des racines à différents moments de la journée. Le second volume, relatif à la circulation sanguine, Haemastaticks (1733), contient des descriptions d'expérience sur la force du sang pour divers animaux, sa vitesse d'écoulement et la capacité de différents vaisseaux sanguins.
Œuvres
- Statique des végétaux (1727), traduit en français par Buffon (1735), premier ouvrage de celui-ci ;
- Haemastaticks (1733), traduit par Sauvages de Lacroix sous le titre Statique des animaux, Genève, (1744);
- l'Art de rendre l'eau de mer potable ;
- On the solution of stone in the bladder (Sur les moyens de dissoudre la pierre dans la vessie) Londres (1739), qui lui valut la médaille Copley.
Sources
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Stephen Hales » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878 (Wikisource)
- Pierre Larousse : Grand Dictionnaire universel du XIXe siècle, 15 volumes, (1863-1890)
- Louis Gabriel Michaud : Biographie universelle ancienne et moderne (35 vol. 1773-1858) ;
- Georges Cuvier : Histoire des sciences naturelles depuis leur origine chez tous les peuples connus.
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