- Spécificités sexuelles
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Les spécificités sexuelles sont les différences entre les deux sexes femelle et mâle qui établissent leurs caractéristiques propres, tant du point de vue purement physique et psychique que du point de vue social.
Du point de vue des spécificités sexuelles, on parlera plus de sexuation que de sexualité. La sexuation est le simple fait qu'il existe deux sexes (femelle et mâle) et d'être sexué de l'un d'eux.
La constitution physique d'un individu, d'une personne, se base sur un tronc commun aux deux sexes sur lequel viennent se greffer ces spécificités sexuelles. Ce tronc commun a lui-même une base sexuelle, c’est-à-dire que des altérations apportées à l'embryon ramèneront l'individu à cette base. Chez l'humain, la constitution de base est le féminin, chez d'autre espèce, la varroa par exemple, elle est le masculin.
Sommaire
Tronc commun
Chaque individu d'une espèce voit sa constitution basée sur un tronc commun, auquel s'ajoute sa spécificité sexuelle.
Ce tronc commun est, pour les deux sexes, un nombre identique d'organes dont la fonction est commune : peau, cœur, intestins, foie, cerveau, nombre d'os, de muscles, présence des mêmes hormones mais en quantité différente, etc., le tout en conformité avec son espèce, son genre (NB : la notion de race est ici caduque puisque tout individu d'une même espèce possède exactement le même nombre d'organes pour répondre à la fonction de son genre).
Spécificités sexuelles anatomiques
Articles principaux : Comparaison biologique entre la femme et l'homme et dimorphisme sexuel.Outre les spécificités des organes génitaux proprement dit, on observe des différences physiques entre les deux sexes. Ces différences physiques sont à mettre en relation avec l'espèce considérée elle-même : elles seront plus ou moins marquées, extérieurement, chez les reptiles, chez les oiseaux, chez les insectes et chez les mammifères.
Chez l'humain, par des expériences d'addition (apport de molécules dites féminisantes ou masculinisantes au sexe opposé) et de soustraction (émasculation avant ou après la puberté) on peut préciser certaines spécificités selon le sexe de l'individu. Ces spécificités varient même selon un type humain, ou une ethnie.
Spécificités sexuelles psychiques
Les spécificités psychiques de la sexuation sont plus difficiles à établir, puisque la compréhension que l'on peut en avoir est toujours relative à un contexte social donné ; en d'autres mots, le fait que l'on pense essentiellement dans un contexte social rend malaisé la distinction des spécificités sexuelles psychiques. On peut pour autant établir quelques données, d'après des tests donnant à montrer un manière légèrement différente de penser le monde chez les deux sexes.
La responsabilité de l'allaitement est une spécificité sexuelle, puisque poursuite de la grossesse et de l'accouchement, tandis que l'éducation des enfants voit une approche sensiblement différente, aussi vis-à-vis de l'enfant de l'autre sexe que soi. Le masculin transmettra plus facilement ce qui a relation avec la loi, et le féminin avec la coutume, les manières de faire : il n'y a rien ici de culturel, car on l'observe autant dans les société à filiation matrilinéaire (les Trobriandais - études de Bronislaw Malinowski -, par exemple, les Bushiman, les MBouti) que dans une société patriarcale, que l'on connaît pour y vivre tous les jours.
Mais une mère ou un père célibataire moderne assume, dans la mesure de son possible, les deux rôles.
Il a été établi que le féminin pense social, par exemple, que l'approche de l'espace et du temps n'est pas semblable chez les deux sexes, qu'il y a une nature différente dans l'intérêt du contenu des ragots, etc., sans qu'on sache exactement à quoi cela est dû.
Un récent article d'une revue scientifique de vulgarisation[1] a montré que des chimpanzés, placés devant un choix entre deux types de jeux, un passif et l'autre doté de roues, 60% des mâles choisissent les jeux à roues, tandis que 50% des femelles n'ont aucune préférence.
Spécificités sexuelles sociales
Lorsqu'un gorille considère sa horde en danger, c'est le mâle qui va intimider l'adversaire. Cependant, si le danger est grave pour l'ensemble de la horde, mâles et femelles s'enfuient ensemble.
Les canard colvert vivent en couple lorsque la femelle ne couve pas et n'élève plus la progéniture. Le mâle est un suivant de la femelle. Au temps des accouplements, alors que la femelle veut rester avec son mâle, il faut longtemps avant que celui-ci ne se mette à défendre sa compagne des sollicitations des autres mâles, quand il y réussit.
Le cygne vit en couple sur de longues années, et on voit autant le mâle que la femelle défendre son compagnon des sollicitations d'un cygne de sexe complémentaire.
Spécificités sexuelles vestimentaires
Le genre humain a toujours trouvé plaisir à marquer les deux formes de la sexuation qui le composent. Suivant les civilisations, les époques et les moyens techniques de vestimentation disponibles, certaines parties du corps sont davantage que d'autres mises en évidence chez un sexe par rapport à l'autre.
Dans les société dites primitives le féminin a très souvent recouru à la jupe tandis que le masculin se montre en dissimulant la proéminence de ses attributs sexuels par une coque ou un étui. Il est remarquable ici que les seins comme le scrotum ne reçoivent pas la pudeur attribuée à la vulve et au pénis. Ce qui semble caché est ce qui sert de lien à la satisfaction mutuelle. On ne marque sa spécificité sexuelle que dès lors qu'on en a socialement conscience.
Dans la société patriarcale, la femme est souvent entièrement voilée et l'homme porte une lourde vêture en forme de robe dissimulant la plus grande partie de son corps.
En France, la mini-jupe fut une revendication sociale féminine. George Sand et quelques-unes de ses contemporaines portaient le pantalon, ce qui n'était pas permis à cette époque.
La forme du corps prend, suivant les époques, une importance plus ou moins précise : montrer une cheville correspondait ici, à l'ostentation d'un string ailleurs. L'homme se devait d'avoir le bassin moulé par le tissu là, ailleurs plus on baigne dans le lâche et plus on correspond à sa spécificité sexuelle, socialement.
Notes et références
- Sciences et Vie de juin 20008
Voir aussi
Articles connexes
- Inégalités homme-femme, pour les aspects sociologiques des spécificités sexuelles
- Comparaison biologique entre la femme et l'homme, pour les aspects anatomiques
- Différence des sexes, pour les aspects psychologiques
- Genre sexuel
- Sexualité
- Sexualité animale
- Hétérosexualité
- Homosexualité
- Sexologie
- Hétérocentrisme
- Égalité des sexes
- Patriarcat
- Biologie
Liens externes
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