- Sous bénéfice d'inventaire
-
Sous bénéfice d'inventaire Auteur Marguerite Yourcenar Genre Essai Pays d'origine France Éditeur éditions Gallimard Date de parution 1962 Nombre de pages 277 ISBN 2070272397 Chronologie Constantin Cavafy Ah, mon beau château Sous bénéfice d'inventaire est un essai de Marguerite Yourcenar paru en 1962 aux éditions Gallimard.
Sommaire
Historique
Présentation
Cet ensemble d'essais critiques qui, selon l'auteure, lui permettent d'aller « les yeux ouverts », comme elle le disait déjà pour l'Hadrien des Mémoires, comprend une étude sur un autre empereur romain, L'Histoire d'Octave, deux essais dans l'esprit de L'Œuvre au noir, le premier sur les thèmes d'Agrippa d'Aubigné, le second traitant de l'évolution des mœurs à Chenonceaux au cours des siècles. Puis suivent une série de textes littéraires sur Selma Lagerlöf, prix Nobel de littérature, auteur notamment de Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson à travers la Suède ou Les Liens invisibles, qui décrit la vie dans son pays la Suède du XIXe siècle et Thomas Mann, auteur complexe dont l'œuvre va de La Montagne magique au Docteur Faustus et qui entretenait de curieux rapports avec la tradition hermétiste et alchimiste présentant le monde « sous les espèces de l'intériorité ». Cette dernière œuvre intéressait particulièrement Marguerite Yourcenar parce qu'elle se présente comme la biographie fictive d'un musicien, Adrian Leverkühn racontée par son grand ami Serenus Zeitblom. Leverkühn est un grand musicien dont la vie rappelle beaucoup celle du personnage mythique de Faust, comme la société allemande évolue de la même façon vers ce destin tragique qui scellera les débuts du nazisme.
Elle présente aussi deux hommes qu'elle appréciait particulièrement : Giovanni Battista Piranèse et ses Les Prisons imaginaires, graveur et architecte italien qui voulait « sublimer l'Antiquité » en leur donnant une dimension dramatique pour exalter la magnificence de Rome. Puis le poète grec Constantin Cavafy, qui la touchait beaucoup[1] et auquel elle consacra une autre étude, qu'elle considérait comme l'un des plus importants de la littérature du XXe siècle.
Elle réfléchie ainsi sur la façon dont une civilisation se termine, sachant que ce n'est pas à cause de ses vices ou de ses crimes mais que les causes en sont beaucoup plus complexes, plus difficiles à analyser. Elle dénonce aussi le gigantisme de nos sociétés, leur croissance démesurée, le gaspillage qu'elle implique, mêlé à une fragilité née de sa propre puissance qui n'est qu'un manque de fermeté, de ce qu'elle appelle « réaffirmations pompeuses d'un grand passé au milieu de l'actuelle médiocrité et du présent désordre [2]». Elle ne distingue que quelques hommes lucides au milieu « des fous violents... et des faibles sages[3]» .
Éditions
- Sous bénéfice d'inventaire, éditions Gallimard, 1962.
- Sous bénéfice d'inventaire, éditions Gallimard, collection Blanche, 1978 (ISBN 2070272397)
Notes et références
- Voir sa préface de la traduction des poèmes de Cavafy où elle écrit : « c'est aussi l'un des plus grands, le plus subtil en tout cas, le plus neuf peut-être, le plus nourri pourtant de l'inépuisable substance du passé.»
- éditions Gallimard p. 26 Voir Sous bénéfice d'inventaire,
- Bibliothèque de la Pléiade, éditions Gallimard, p.21. Essais et mémoires, Sous bénéfice d'inventaire,
Catégories :- Marguerite Yourcenar
- Essai paru en 1962
Wikimedia Foundation. 2010.