- Sous-espace vectoriel engendre
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Sous-espace vectoriel engendré
Étant donnés un espace vectoriel sur un corps commutatif , des vecteurs de E, le sous-espace vectoriel engendré par les vecteurs est l'ensemble des combinaisons linéaires de ces vecteurs. C'est un sous-espace vectoriel de E appelé sous-espace vectoriel engendré par le système de vecteurs , c'est le plus petit sous-espace vectoriel de E contenant .
Sommaire
Définitions
Sous espace vectoriel engendré par une famille finie de E
Étant donnés un espace vectoriel sur un corps commutatif , un entier naturel non nul n, et une famille de n vecteurs de E, le sous-espace vectoriel engendré par la famille, noté , est l'ensemble :
C'est un sous-espace vectoriel F de E appelé sous-espace vectoriel engendré par la famille . On dit que la famille est une famille génératrice ou qu'elle « engendre » F.
On peut dire aussi que l'ensemble est un système générateur de F ou un système de générateurs de F.
Sous espace vectoriel engendré par une partie de E
La notion se généralise à une famille quelconque de vecteurs de E. Le sous-espace vectoriel engendré par la famille est l'ensemble de toutes les combinaisons linéaires finies de vecteurs de la famille, noté , est :
où est l'ensemble des entiers naturels.
Une famille quelconque de vecteurs de E peut-être considérée comme un sous-ensemble A de l'espace vectoriel E. Le sous-espace vectoriel engendré par A est donc l'ensemble de toutes les combinaisons linéaires (finies) d'éléments de A. Il est noté Vect(A) ou parfois < A > :
Remarquez que le nombre de vecteurs intervenant dans la combinaison linéaire peut varier, de zéro à un certain entier, mais pas jusqu'à l'infini. La partie A est appelée partie génératrice de Vect(A).
Remarques
L'ensemble engendrant un sous-espace vectoriel n'est pas nécessairement une partie basique (c'est-à-dire une base) de F de même que les vecteurs de l'ensemble n'ont pas besoin d'être linéairement indépendants. D'autre part, un ensemble minimal engendrant le sous-espace vectoriel F est une base de F. Autrement dit un ensemble engendrant un espace vectoriel F est une base de celui-ci si et seulement si tout vecteur de F peut être écrit de manière unique comme combinaison linéaire des éléments de l'ensemble.
Exemples
- L'espace vectoriel réel admet {(1,0,0),(0,1,0),(0,0,1)} comme ensemble générateur, qui est aussi une base. Un autre ensemble générateur est {(1,2,3),(0,1,2),( − 1,1 / 2,3),(1,1,1)} mais celui-ci n'est pas une base de parce que les vecteurs sont linéairement dépendants. L'ensemble {(1,0,0),(0,1,0),(1,1,0)} n'engendre pas ; au lieu de cela il engendre le sous-espace vectoriel constitué de tous les vecteurs de dont la dernière composante est nulle.
- Dans l'espace vectoriel usuel, , considérons les vecteurs u1 = (1,0,0) et u2 = (1,1,0). On a
- Soit . On a
- .
Théorèmes
Théorème 1: est un sous-espace vectoriel de E. De plus, cet espace vectoriel est le plus petit sous-espace vectoriel de E contenant les vecteurs .
Ce résultat (qui est démontré un peu plus loin dans cette section) est une des raisons pour lesquelles la notion de sous-espace vectoriel engendré est importante.
Théorème 2: Vect(A) est aussi un sous-espace vectoriel de E. De plus, cet espace vectoriel est le plus petit sous espace-vectoriel de E, contenant A.
Nous n'allons démontrer que le théorème 1. La démonstration du théorème 2 est très similaire, mais un peu plus malaisée à rédiger, puisque les vecteurs de toute combinaison linéaire donnée peuvent être différents.
Démonstration du théorème 1:
Stabilité pour la somme:
Les formes les plus générales possibles pour deux éléments de sont et .
Nous avons à montrer que x + y est aussi une combinaison linéaire de ces vecteurs. En utilisant l'associativité et la commutativité de l'addition ainsi que la distributivité, nous pouvons écrire:
et puisque pour tout i, ai + bi est un scalaire de K, nous voyons que x + y est effectivement une combinaison linéaire des vecteurs donnés.
Stabilité pour la multiplication par un scalaire:
Soit c un scalaire et à nouveau considérons une combinaison linéaire de la forme: .
Nous avons à montrer que c.x est aussi une combinaison linéaire de ces vecteurs.
Nous avons
et puisque pour tout i, c.ai est aussi un scalaire le résultat est acquis.
est non vide.
Le vecteur nul de E, 0E est une combinaison linéaire de puisque nous pouvons écrire:
(Ici, 0K est l'élément neutre additif du corps K.)
Cette dernière relation est bien vraie, parce que dans tout espace vectoriel nous avons .
Minimalité:
Supposons que F soit un autre sous-espace vectoriel de E contenant les vecteurs .
Alors F est stable pour la multiplication et l'addition des vecteurs, ainsi nous pouvons démontrer par une récurrence finie sur le nombre de vecteurs que pour tous scalaires , est un élément de F. Ainsi, , l'ensemble de telles combinaisons linéaires est une sous-ensemble de F.
Propriétés
- Soient n vecteurs d'un espace vectoriel E. Nous avons
- La dimension d'un espace vectoriel engendré par une famille de n vecteurs est égale à n si et seulement si la famille est libre.
- Pour toutes parties A et A' de E,
- .
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Catégorie : Espace vectoriel
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