- Smithfield Foods
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Smithfield Foods, Inc. Création 1936 Personnages clés Joseph W. Luter, III (Chairman) Forme juridique Publique (NYSE : SFD) Siège social Smithfield, Virginia (États-Unis) Direction C. Larry Pope (CEO) Produits Justin Bridou, Cochonou, Jean Caby, Calixte, Aoste et Weight Watchers Effectif 51 000 Site web www.smithfieldfoods.com Chiffre d’affaires 12,487 milliards (2009) USD modifier Smithfield Foods. Inc. est le plus grand transformateur mondial de viande de porc[1],[2]. Son quartier général mondial se trouve à Smithfield en Virginie aux États-Unis, avec des usines dans 26 États américains ainsi que dans 9 autres pays dans le monde. La société Smithfield Foods élève 14 millions de porcs par année et transforme la viande de 27 millions de porcs. En 2006, la société a produit 5,9 milliards de livres de viande de porc (2,68 millions de tonnes) et de 1,4 milliard de livres de viande bovine (0,63 million de tonnes).
Le groupe de fermes agricoles de La Gloria au Mexique est suspecté d'être à l’origine de l'épidémie de grippe porcine qui a eu lieu en 2009[3]. Selon la presse mexicaine, les pratiques d'élevage des porcs par la société Smithfield Foods ont contribué à provoquer la propagation de la grippe porcine[4]. Des photographies de la ferme industrielle Smithfield Foods de Granjas Carroll, Mexique, montrent des carcasses de porcs flottant au milieu d'excréments et de déchets[5].
La société Smithfield Foods a débuté sous le nom Smithfield Packing Company, société qui est restée aujourd’hui sa principale filiale, et a grandi en acquérant des sociétés telles que : Farmland Foods, Eckrich, et Premium Standard Farms. Il existe aux USA de nombreuses marques connues qui appartiennent à Smithfield Foods, parmi lesquelles : Butterball, John Morrell, Gwaltney, Patrick Cudahy, Krakus Ham, Cook's Ham et Stefano’s.
En 1999, elle a implanté une ferme industrielle en Pologne, avec les mêmes méthodes de production (la concentration des porcs) et les mêmes conséquences (l'impossibilité de traiter le trop-plein d'excréments)[6]. En 2003, à Byszkowo, une fosse s’est déversée dans le système d’eau potable de la ville, causant de multiples problèmes sanitaires.
En France, elle a racheté une usine de conditionnement de viande de porc situé à Aoste.
En février 2009, la société a annoncé qu'elle prévoyait de fermer six fermes industrielles et de réduire le nombre de ses sociétés d'exploitation indépendantes de sept à trois[7].
Sommaire
Pratiques environnementales
Agriculture et qualité de l’eau
La société Smithfield a fait l'objet de critiques pour les millions de litres de purin qu'elle produit et stocke, sans les traiter. De ce fait, sur une période de quatre ans et rien qu’en Caroline du Nord, 4,7 millions de litres de purin de porcs se sont retrouvées dans les cours d'eau de l’état. Les travailleurs et les résidents dans les environs des usines de la société Smithfield Foods ont signalé des problèmes de santé et se plaignent d’effluves constantes et insupportables provenant des déjections des porcs[1].
En 1997, en Virginie, la firme Smithfield Foods a reçu une amende de 12,6 millions de dollars pour violation du « Clean Water Act » [8]. Cette amende est la troisième plus importante peine civile infligée par l’EPA (Environmental Protection Agency) en vertu de la loi sur les eaux. Elle s'élevait à 0,035 pour cent des ventes annuelles de la compagnie Smithfield Foods Inc.
En Caroline du Nord, en 1999, l'industrie porcine a fait l’objet d’une enquête après que l'ouragan Floyd a inondé une grande partie de la partie orientale de l'état, y compris un certain nombre de bassins de stockages de purins. Beaucoup des fermes industrielles appartenant à la société Smithfield Foods ont alors été accusées de polluer les rivières de l'état [9],[10]. Suite à l'ouragan Floyd, la société Smithfield Foods est entrée en négociation durant l'année 2000 avec Mike Easley, alors procureur général de la Caroline du Nord, pour un règlement à l’amiable pour financer le développement d’une gestion rationnelle et écologique des rejets et déchets des exploitations porcines en Caroline du Nord. Dans le cadre de ce règlement à l’amiable, la société Smithfield s’est engagée à verser 15 millions de dollars à l’université de Caroline du Nord (North Carolina State University) pour financer la recherche[11]. En outre, la société a accepté de verser une contribution annuelle de 2 millions de dollars pour subventionner l'amélioration de l'environnement dans l'état.
Les abattoirs de la société Smithfield Foods ont fait l'objet de beaucoup moins de critiques que ses fermes industrielles et la question du fumier, qui est un sous-produit de la concentration élevée de porcs sans installations adéquates de traitement des eaux usées. Par conséquent, bon nombre de ses abattoirs ont été certifiés selon les normes ISO pour l’environnement (Organisation internationale de normalisation) [12].
En 2006, la filiale de production de porcs Murphy-Brown a convenu d'adopter de nouvelles mesures pour renforcer la protection de l'environnement dans ses fermes industrielles de porcs en Caroline du Nord. Ceci a fait l’objet d’un pacte qualifié d’historique par la Waterkeeper Alliance, historique puisque c’est l'une des domaines pour lesquels la société Smithfield Foods est la plus de critiquée[6],[13].
Propagation de maladies
Il est supposé qu'un groupe d’exploitations agricoles de Smithfield à Perote, Veracruz au Mexique soit à l’origine de l'épidémie de grippe porcine qui a eu lieu en 2009. Les habitants de la région se plaignaient d’essaims de mouches autour des lieux de stockages du fumier. Des responsables de la santé Mexicaine ont dit que cette espèce de mouche est connu pour se reproduire dans les déchets de porcs et que la flambée de grippe porcine peut être liée à ces élevages de porcs[15].
Travail et syndicats
Les problèmes rencontrés par la société dans ce domaine sont illustrés à l’aide de deux exemples concrets.
Le premier concerne l'usine de Smithfield Packing Tar Heel, Caroline du Nord, qui a été le siège d'un long litige entre la société et l’UFCW (United Food and Commercial Workers Union), car cette dernière avait tenté de réorganiser l'usine depuis plus d'une décennie. Les employés de l'usine ont voté contre le syndicat en 1994 et en 1997, mais la NLRB (National Labor Relations Board) a ensuite affirmé que le déroulement de l'élection avait été injuste et ordonné un nouveau scrutin. En 2006, la cour d’appel des USA a tranché en faveur de la NLRB et Smithfield Foods a décidé de se conformer aux recommandations de la NLRB pour assurer une élection juste, mais ceci n’a pas été sans problèmes[16].
Après une année et une longue série de manifestations publiques, de blocages, un certain nombre de protestations et une assemblée générale des actionnaires perturbée, l'UFCW a appelé au boycott des produits de Smithfield Foods. En octobre 2007, Smithfield contre-attaqua avec le dépôt d'une poursuite en justice contre la UFCW en accord avec la loi fédérale « RICO Act » [17]. En octobre 2008, la UFCW et Smithfield Foods sont parvenus à un accord, en vertu duquel le syndicat a suspendu sa campagne de boycott en échange de l'abandon de sa poursuite en justice et de permettre une autre élection. Finalement, les 10 et 11 décembre, les travailleurs de l'usine ont voté à 2041 contre 1879 en faveur de l'adhésion à la UFCW, ce qui permit de clore une lutte longue de 15 ans[18],[19].
Le deuxième exemple concerne la filiale Farmland Foods Monmouth, Illinois, spécialisée dans l’emballage, où la UFCW a tenté, sans succès, de réorganiser les employés depuis un certain temps. Un employé volontaire a toutefois revu le système des « mauvais points ». Dans ce système, les employés reçoivent des mauvais points, ceci sur une période de 12 mois, comme suit: • En retard au travail, de 2 heures ou moins: 0,5 point • En retard au travail, plus de 2 heures: 1 point • maladie, avec justificatif du médecin: 1 point par jour • maladie, sans justificatif du médecin: 2 points par jour • Visite chez le médecin: 0,5 point • Autres rendez-vous (soins dentaires, école, soins aux enfants, tribunal, etc.): 1 point Dans ce système, accumuler trop de mauvais points peut conduire à la résiliation du contrat de travail. Mais comme les employés sont forcés de travailler plus de 10 heures par jour, 6 jours par semaine, ils sont contraints de prendre des points pour pouvoir s’occuper de leur famille et affaires en dehors du travail. En conséquence, de nombreux salariés accumulent trop de « mauvais points » et se font licencier par la société Farmland Foods Monmouth.
Notes et références
- Boss Hog - America's top pork producer churns out a sea of waste that has destroyed rivers, killed millions of fish and generated one of the largest fines in EPA history. Welcome to the dark side of the other white meat., Rolling Stone (2006-12-14). Consulté le 2009-04-30. Tietz, Jeff :
- North Carolina in the global economy - Hog Farming », Center on Globalization, Governance & Competitiveness, August 23, 2007. Consulté le 27-07-2009 Mike Hensen, Sr. Program Coordinator, Sociology Dept, Duke University, «
- (en) Stephen Foley, For La Gloria, the stench of blame is from pig factories 29 April 2009, The Independent
- (en) Swine flu: is intensive pig farming to blame?, The Guardian
- (en) http://www.cogitamusblog.com/2009/04/swine-flu-smithfield-foods-statement-vs-the-ugly-truth.html
- Toxic - obésité, malbouffe, maladies, ... enquête sur les vrais coupables (en fr), Editions j'ai lu, no 8525 (2007). Consulté le 26-07-2009. Reymond, William :
- Smithfield Foods to close plants, cut jobs, MarketWatch (February 17, 2009).
- SMITHFIELD FOODS FINED $12.6 MILLION, Environmental Protection Agency, August 8, 1997. Consulté le 27-07-2009
- Hurricane Reveals Flaws in Farm Law », New York Times, October 17, 1999. Consulté le 27-07-2009 Peter T. Kilborn, «
- HOGWASHED! in : Summer 2004, the Origins of a Movement », Waterkeeper Alliance, 2004 Jeremia Trotter, Waterkeeper Magazine, «
- Smithfield Agreement, NCSU College of Agriculture & Life Sciences, 2000. Consulté le 27-07-2009
- First to achieve ISO 14001 environmental certification ». Consulté le 27-07-2009 Smithfield Foods, «
- Testimony of Richard J. Dove, Waterkeeper Alliance, Senate Committee on Government Affairs, 13-03-2002. Consulté le 27-07-2009
- The Welfare of Sows in Gestation Crates: A Summary of the Scientific Evidence., Farm Sanctuary. Hosted on the Internet Archive. Rollin B.E. Farm Animal Welfare: Social, Bioethical, and Research Issues. Ames: Iowa State University Press, 1995, p. 76 cited in
- Swine-flu outbreak linked to Smithfield factory farms », Grist Magazine, April 25, 2009. Consulté le 27-07-2009 Tom Philpott, «
- Statement on NLRB decision », June 15, 2006. Consulté le 27-07-2009 Smithfield Packing Co., «
- Kris Maher, "Firms Use RICO to Fight Union Tactics," Wall Street Journal, December 10, 2007.
- http://www.nytimes.com/2008/12/13/us/13smithfield.html
- Workers vote for union at Smithfield », The News & Observer, Dec. 11, 2008. Consulté le 27-07-2009 Kristin Collins, «
Source
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Smithfield Foods » (voir la liste des auteurs)
Voir aussi
Articles connexes
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