- Siège de Rennes
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Cette page d’homonymie contient une liste de différentes batailles ou sièges partageant le même nom. La ville de Rennes a été assiégée a plusieurs reprises : place forte protégée par ses remparts, elle s'est trouvée être successivement proche de la frontière occidentale du royaume franc, puis, après l'absorption de la Marche de Bretagne par le royaume, puis duché, de Bretagne, proche de la frontière orientale de ce dernier, ce qui lui a donné une certaine importance stratégique jusqu'à l'union de la Bretagne à la France, à la fin du Moyen Âge.
Sommaire
Liste des sièges
IXe siècle
Durant les guerres entre Charles II le Chauve et Nominoë :
- Charles le Chauve s'empare de Rennes, en novembre 843 selon Guy Devailly, en 850 selon André Chédeville[1].
- Nominoë et Lambert II de Nantes assiègent et prennent à leur tour la ville, en 845 selon Guy Devailly, en 850 selon André Chédeville[1].
XIe et XIIe siècles
Aux XIe et XIIe siècles :
- Alain IV Fergent prend Rennes, contrôlée par Geoffroy Grenonat qui voulait lui en interdire l'accès.
- En 1155, le futur Conan IV de Bretagne assiège et prend la ville alors entre les mains de son beau-père Eudon II de Porhoët qui refuse d'abandonner sa régence[2].
- Henri II Plantagenêt assiège la ville, fief de son fils Geoffroy II de Bretagne en 1182 ou 1183. Une grande partie de la ville brûle, et le château est détruit avant d'être reconstruit[3].
XIVe siècle
Durant la guerre de Succession de Bretagne :
- La ville est assiégée d'avril à mi-mai 1341 par Jean de Montfort, qui prend la ville après avoir capturé son gouverneur Henri de Pennefort lors d'une tentative de forçage du blocus par les assiégés[4].
- Un nouveau siège a lieu durant quelques jours en 1342 par Charles de Blois qui prend rapidement la ville, les bourgeois, qui lui étaient favorables, ayant forcé le capitaine de la ville Guillaume Cadoudal à ouvrir les portes[5]
« Comment la ville de rennes fut par composition rendue a Charles de bloys
Or deuez ſcauoir que Charles de bloys tenoit ce pendant le ſiege deuant rennes et firent ceulx du ſiege moult grans dommage aux bourgeois et aux habitans de la ville : lesquels voyans quil ne leur venoit aucun ſecours ilz ſe delibererent de rẽdre la ville /mais le cappitaine meſſire Guillaume de cadudal ny voulut entẽdre / touteſfois quant les bourgeois et haitans eurent aſſez ſouffert ſans espoir de ſecours voyans de iour en iour tout les gens darmes du ſiege augmenter et accroitre ilz prindrent au corps leurs dict cappitaine & le mirent en priſon et compoſerent auecques Charles de bloys de rẽdre la place le lendemain par cette condition que perſonne de la place nauroit mal ne deſtourbier en corps ne en biens et ceulx du party du conte de montfort ſen pourroient aller ſauluement ou bon leur ſembleroit. Et en icelle maniere fut la ville de Rennes rendue a lentree du moys de may / et ne voulut le capptiaine de cadudal eſtre du party de bloys ne pluſieurs autres qui y etoient leſquels ſe rendirent a henbout par deuers la contesse qui nauoit encore eu aucunes nouuelles de ſon ambassade dangleterre dont elle auoit moult grande melancolie. »— Alain Bouchart, Chroniques de Bretagne, 1531[6].
- La ville subit ensuite un blocus d'octobre 1356 à juillet 1357 par le duc de Lancastre Henry de Grosmont qui finit par lever le siège moyennant le versement d'une forte rançon[7].
Article détaillé : Siège de Rennes (1356-1357).XVe siècle
À la toute fin de la guerre folle, après la bataille de Saint-Aubin-du-Cormier, La Trémoille envisage de porter le siège devant Rennes où se sont réfugiés des soldats bretons. Il doit cependant y renoncer devant la résolution des habitants[7].
La guerre franco-bretonne se conclut par un nouveau siège de Rennes, de juillet à mi-novembre 1491, qui se termine avec le mariage d'Anne de Bretagne et de Charles VIII de France.
Article détaillé : Siège de Rennes (1491).Sources
- Coll., sous la direction de Jean Meyer, Histoire de Rennes, Toulouse, Privat, 1972, 492 p. (ISBN 2-7089-4750-8)
- Henri Poisson, Jean-Pierre Le Mat, Histoire de Bretagne, Coop Breizh, 2000, 654 p. (ISBN 2-84346-091-3)
- Coll., sous la direction de Gauthier Aubert, Alain Croix et Michel Denis, Histoire de Rennes, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2006, 295 p. (ISBN 2-84398-237-5)
Notes et références
- Guy Devailly, dans Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 70-71 et André Chédeville, dans Histoire de Rennes, PUR, p. 53-54. Les deux auteurs évoquent la possibilité d'une brèche dans les remparts de la ville.
- Henri Poisson et Jean-Pierre Le Mat, Histoire de Bretagne, p. 91.
- André Chédeville, De la cité à la ville (6e-13e siècles), in Histoire de Rennes, Presses Universitaires de Rennes, p. 61-62.
- Jean-Pierre Leguay, Rennes aux XIVe et XVe siècles, dans Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 134.
- Daniel Pichot, La naissance d'une capitale, in Histoire de Rennes, Presses Universitaires de Rennes, p. 69.
- 241 : Comment la ville de rennes fut par composition rendue a Charles de bloys (Lire en ligne sur Gallica). Les croniques annalles des pays d'Angleterre et Bretaigne …, Alain Bouchart, 1531, p. 240-
- Jean-Pierre Leguay, Rennes aux XIVe et XVe siècles, dans Histoire de Rennes, éd. Privat, p. 135.
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