- Aubépine
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Aubépine Crataegus monogyna Classification classique Règne Plantae Sous-règne Tracheobionta Division Magnoliophyta Classe Magnoliopsida Sous-classe Rosidae Ordre Rosales Famille Rosaceae Sous-famille Maloideae Genre Crataegus
L. 1753Classification phylogénétique Ordre Rosales Famille Rosaceae Crataegus xmacrocarpa
L'aubépine (Crataegus) est un genre d'arbres ou arbustes épineux de l'hémisphère nord appartenant à la famille des Rosacées.
L'aubépine est parfois appelé "cenellier" et ses fruits des cenelles. On la surnomme également "épine blanche"
Sommaire
Classification
Le nombre d'espèces appartenant au genre est difficile à déterminer compte tenu de la facilité avec laquelle les différentes espèces d'aubépines s'hybrident entre elles en générant des variétés polyploïdes se reproduisant par apomixie. La classification dépend donc des différentes interprétations taxonomiques et varie de 200 à 1200 espèces [1] sans compter les cultivars ornementaux.
Sections
- Catégorie
- Section ou Nothosection
- Série ou Nothosérie
- Espèce (Variété)
- Série ou Nothosérie
- Section ou Nothosection
- Crataegus
- Mexicanae
- Mexicanae
- Henryanae
- scabrifolia
- Parvifoliae
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- uniflora Muenchh.
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- Crataegus
- Crataegus
- caucasica
- Crataegus laevigata (Poir.) DC.
- macrocarpa Hegetschw.
- media Bechst.
- Crataegus monogyna Jacq.
- rhipidophylla Gand.
- songarica
- subsphaericea Gand.
- Apiifoliae
- marshallii Egglest.
- Pentagynae
- pentagyna Waldst. & Kit. ex Willd.
- Azaroli (Orientales + Tanacetifoliae)
- azarolus L.
- heldreichii
- orientalis Pall. ex M. Bieb.
- Pinnatifidae
- pinnatifida Bunge
- Tanacetifoliae (Azaroli — Orientales)
- Crataegynae (Crataegus x Pentagynae)
- zangezura
- Orientaegus (Crataegus x Azaroli)
- Crataegifoliae (Crataegus x Tanacetifoliae)
- Orientagynae (Azaroli x Pentagynae)
- pseudoazarolus
- Tanacetitales (Tanacetifoliae x Azaroli)
- Crataegus
- Sanguineae
- Nigrae
- chlorosarca Maxim.
- kansuensis E.H. Wilson
- nigra Waldst. & Kit.
- Sanguineae
- sanguinea Pall.
- Nigrae
- Hupehensis
- Hupehenses
- hupehensis
- shensiensis
- Hupehenses
- Cuneatae
- Cuneatae
- cuneata Siebold & Zucc.
- Cuneatae
- Cordatae
- Cordatae
- phaenopyrum (L. f.) Medik.
- Cordatae
- Virides
- Virides
- nitida (Engelm.) Sarg.
- Virides
- Microcarpae
- Microcarpae
- spathulata Michx.
- Microcarpae
- Lacrimatae
- Lacrimatae
- lacrimata Small
- Lacrimatae
- Aestivales
- Aestivales
- aestivalis (Walt.) Torr. & A.Gray
- Aestivales
- Brevispinae
- Brevispinae
- Douglasianae
- Douglasii
- douglasii Lindl.
- suksdorfii (Sarg.) Kruschke
- Douglasii
- Crus-galli
- Crus-galli
- Crataegus crus-galli L. - Aubépine ergot de Coq
- persimilis Sarg.
- Punctatae
- collina
- punctata Jacq.
- Crus-galli
- Coccineae
- Triflorae
- triflora Chapman
- Bracteatae
- Molles
- mollis Scheele
- submollis Sarg.
- Coccineae
- holmesiana Ashe
- pedicellata Sarg.
- Tenuifoliae
- macrosperma Ashe
- schuettei Ashe
- Rotundifoliae
- chrysocarpa Ashe
- dodgei Ashe
- Intricatae
- boyntonii
- sargentii Beadle
- Pulcherrimae
- pulcherrima Ashe
- Brainerdianae
- scabrida Sarg.
- sylvestris
- Macracanthae
- calpodendron
- macracantha
- Silvicolae
- compacta Sarg.
- iracunda Beadle
- Suborbiculatae
- suborbiculata Sarg.
- Pruinosae
- dissona Sarg.
- pruinosa (Wendl. f.) K. Koch
- Dilatatae
- coccinioides Ashe
- Triflorae
- Mexicanae
Etymologie
Le mot Crataegus vient du latin crataegos transcrit du grec krataegos ou kratos signifiant force (allusion à la dureté du bois).
Espèces
Espèces européennes
En France, les espèces le plus souvent rencontrées sont Crataegus calycina, Crataegus laevigata, Crataegus monogyna.
Crataegus laevigata est plus précoce et possède des feuilles à 3 lobes moins découpées que Crataegus monogyna. Ces deux espèces s'hybrident cependant spontanément. Crataegus calycina et Crataegus monogyna possèdent des fleurs à un seul style et des fruits à un seul noyau qui ressemblent à de petites pommes.
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- Crataegus altaica
- Crataegus ambigua
- Crataegus azarolus (azerolier)
- Crataegus calycina
- Crataegus crus-galli
- Crataegus heldreichii
- Crataegus intricata
- Crataegus karadaghensis
- Crataegus laciniata
- Crataegus laevigata (aubépine épineuse)
- Crataegus macrocarpa
- Crataegus microphylla
- Crataegus mollis
- Crataegus monogyna (aubépine monogyne, épine blanche ou aubépine à un style)
- Crataegus nigra
- Crataegus pallasii
- Crataegus pentagyna
- Crataegus pycnoloba
- Crataegus sanguinea
- Crataegus schraderana
- Crataegus sphaenophylla
Autres espèces
- Crataegus aestivalis (Walter) Sargent (de la Caroline du Nord à la Floride)
- Crataegus altaica Lange Asie centrale
- Crataegus apiifolia (Marsch.) Mischx.
- Crataegus arnoldiana Sarg.
- Crataegus astrosanguinea A. Pojak.
- Crataegus azarolus
- Crataegus brachyacantha
- Crataegus chrysocarpa (Amérique du Nord)
- Crataegus douglasii (Amérique du Nord)
- Crataegus macracantha (Amérique du Nord)
- Crataegus okanaganensis (Amérique du Nord)
- Crataegus okenonii (Amérique du Nord)
- Crataegus phipsii (Amérique du Nord)
- Crataegus rivularis (Amérique du Nord)
- Crataegus suksdorfii (Amérique du Nord)
- Crataegus williamsii (Amérique du Nord)
Aubépines remarquables
L'aubépine de Bouquetot, dans l'Eure, passe pour être une des plus anciennes de France, ayant été plantée près de l'église du village vers 1360.
Dans les années soixante-dix, un facétieux jardinier municipal de la ville de Vigo en Espagne, Miguel Sulcudor, s’était passionné pour les greffes sur les aubépines. Sur des bases de Crataegus monogyna, il greffait de l’aubépine rose, du poirier, du néflier, en mélangeant sur un même arbre ces variétés. Il produisait ainsi des arbres qui donnaient des fruits d’un côté et des fleurs de l’autre. Il réalisait aussi des greffes en écusson sur un même tronc en panachant aubépine rose, poirier, néflier, ce qui donnait des arbres où chaque branche était différente. Il donna à ces créations le nom de Sulcudus et plusieurs dizaines de ce type d’arbres furent plantées dans les différents parcs et jardins de la ville. Faute d’entretien, beaucoup de ces arbres ont dégénéré et seul subsiste le greffon d’aubépine rose qui a supplanté le reste ; néanmoins, on peut encore admirer quelques magnifiques spécimens de Sulcudus dans le parc de Pontevedra où chaque année au mois de mai, ces arbres se couvrent de fleurs roses et blanches (aubépine et poirier) et qui dès août produisent profusions de belles poires pour le bonheur des promeneurs. En France, des greffeurs amateurs se sont inspirés des créations de Miguel Sulcudor et l'on peut trouver, notamment en Bretagne, sous le nom de "Soulcoudus" des aubépines donnant plusieurs sortes de fleurs et de fruits sur un même arbre.
Propriétés médicinales
Les fleurs sont utilisées comme hypotenseur, antispasmodique et sédatif.
Les feuilles sont en revanche tonicardiaques. Il est donc préférable de ne pas mélanger feuilles et fleurs dans une même infusion ou tisane.
Articles connexes : Aubépine (volet officinal)
Ennemis
La chenille du papillon de jour (rhopalocère) suivant se nourrit d'Aubépine :
- - Gazé, piéride de l'aubépine Aporia crataegi (Pieridae).
L'aubépine dans l'imaginaire collectif
Symbolique et ésotérisme
Depuis l'Antiquité, l'aubépine symbolise l'innocence et la pureté virginale. On dit qu'elle est très liée aux pratiques de sorcellerie du mois de mai.
Dans le Nivernais, on fixe dans la nuit du 30 avril, une branche de celle-ci à l'entrée des écuries et des étables, afin d'empêcher les araignées dites sorcières d'y pénétrer.
La branche d'aubépine bien épointée serait souveraine contre les vampires quand elle leur transpercerait le cœur.
On dit que la foudre ne l'atteint jamais.
Littérature et chanson
L'aubépine est l'objet de plusieurs poèmes, notamment des poètes Pierre de Ronsard et Rémy de Gourmont.
Les aubépines tiennent un rôle central dans "A la recherche du temps perdu" de Marcel Proust, notamment dans "Combray" : "je revenais devant les aubépines comme devant ces chefs-d'oeuvre dont on croit qu'on saura mieux les voir quand on a cessé un moment de les regarder, mais j'avais beau me faire un écran de mes mains pour n'avoir qu'elles sous les yeux, le sentiment qu'elles éveillaient en moi restait obscur et vague, cherchant en vain à se dégager, à venir adhérer à leurs fleurs. Elles ne m'aidaient pas à l'éclaircir, et je ne pouvais demander à d'autres fleurs de le satisfaire."
Marc Lavoine a interprété la chanson "Rue des aubépines" et le chanteur Ycare a intitulé l'une de ses chansons "Aubépine".
Notes et références
- CHRISTENSEN, K. I. (1992). Revision of Crataegus sect. Crataegus and nothosect. Crataeguineae (Rosaceae-Maloideae) in the Old World. Systematic botany monographs, v. 35. Ann Arbor, Mich, American Society of Plant Taxonomists.
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Catégories :- Flore (nom vernaculaire)
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