- Secte de Marie
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Armée de Marie
L'Armée de Marie ou Communauté de la Dame de tous les peuples est un mouvement religieux chrétien, fondé par Marie-Paule Giguère au Canada en 1971.
Fondé initialement comme « association pieuse » catholique, l'Église catholique romaine l'a déclaré schismatique et hérétique en 2007.
Sommaire
Présentation
Le mouvement s’appuie sur un culte d'inspiration catholique et la vie mystique de sa fondatrice, Marie-Paule Giguère. Celle-ci prétend avoir eu des apparitions miraculeuses et des messages de la Vierge Marie, qui lui aurait donner pour mission de guider ce groupe religieux. Elle se présenterait également comme l'incarnation mystique de sainte Marie[1] (la « Dame de tous les peuples » du culte), et se prétendrait capable de miracles (guérisons).
Les œuvres rassemblées dans la Communauté de la Dame de tous les peuples sont:
- la Famille des Fils et Filles de Marie, fondée en 1981, qui compterait une quarantaine de prêtres environ ;
- les Oblats-Patriotes, oeuvre fondée en 1986, dont les membres étudient la doctrine sociale catholique;
- l’Institut Marialys, oeuvre fondée en 1992 pour la jeunesse.
Le lieu principal de culte et de vie a été érigé en 2000 à Lac-Etchemin au Québec, et intitulé « Centre eucharistique et marial Spiri-Maria ».
Schisme et hérésie catholique
L'Armée de Marie a été initialement érigé en « association pieuse » de l'Église catholique romaine en 1975 par le cardinal Maurice Roy, archevêque de Québec. Au milieu des années 1980, l'Eglise enquête sur les dérives doctrinales au sein de son association. En 1987, l'archevêque Louis-Albert Vachon retire ainsi le titre « d'association pieuse » à l'Armée de Marie[2]. En 2001, un note doctrinale des évêques catholiques du Canada confirme que les enseignements de l'Armée de Marie sont contraires à la doctrine catholique, sur des points fondamentaux.[3]
Pour l'Église catholique, les dérives du mouvement reposent sur une confusion entre le mystère de la rédemption et le mystère de la création. Les évêques lui reprochent sa subjectivité, qui assimilerait la Trinité avec le terme co-rédemptrice. De même, l'Église reproche à Marie-Paule Giguère d'utiliser ses prétendues révélations miraculeuses (apparitions mariales), pour détourner les fidèles des enseignements catholique, ou d'avoir procéder illégalement à des ordinations diaconales et presbytérales.
L'ensemble du mouvement est finalement exclu de l'Église catholique en avril 2007, par le cardinal Marc Ouellet.[4] En septembre 2007, la Congrégation pour la doctrine de la foi confirme l'excommunication des fidèles de l'association, dont les pratiques et enseignements sont jugés schismatiques et hérétiques vis à vis du dogme catholique.[5] Cette sanction rare et ultime, témoigne de la séparation définitive avec l'Église. Louis-Albert Vachon, devenu cardinal a exhorté tous les chrétiens du Canada à ne pas fréquenter ce mouvement.[5]
Liens externes
- La Communauté de la Dame de tous les Peuples (site officiel)
- Note doctrinale des évêques catholiques (2001)
Notes
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