- Scrappage
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Le "scrappage" du sol est une des méthodes de renaturation, et de restauration de la biodiversité de sols appauvris (en termes de biodiversité et de paysage) par l'eutrophisation.
Elle a été testée (le plus souvent avec succès) dans de nombreux pays, dont en France par les conservatoires botaniques nationaux et les conservatoires des sites, sur de nombreuses réserves naturelles ou autres sites protégés ou gérés pour leur biodiversité ou pour leu intérêt paysager ou scientifique.
Elle peut avoir des objectifs différents ;
- restaurer des espèces végétales ou fongiques disparues mais dont les graines ou spores sont encore présents dans les couches profondes du sol
- restaurer un sol propice aux plantes des milieux oligotrophes que l'on plantera ou sèmera.
Sommaire
Méthode et technique
Le gestionnaire décape et exporte la couche superficielle de terre. Selon la superficie et les moyens humains et techniques disponibles, le scrappage se fait manuellement à la pelle, à la pelle mécanique ou au bulldozer, en veillant à limiter les impacts écologiques sur les parcelles périphériques.
Deux possibilités s'offrent au gestionnaire selon ses objectifs :
- Le décapage peut être de faible profondeur pour laisser la cryptobanque de graines du sol s'exprimer.
- Il peut être profond et recevoir des semences d'espèces pionnières caractéristiques du milieu oligotrophe correspondant
Avantages
- faibles coûts (La vente de la riche couche arable suffit souvent à totalement payer les travaux de décapage)
- efficacité assurée dans le cas de semis de fleurs sauvages ; Une expérience faite par Landlife à Huyton au milieu des années 1990 de décapage suivi d'un ensemencement de fleurs sauvages a permis en sept ans de passer d'une diversité spécifique (nombre total d'espèces différentes) de 16 à 57.
Dans le cas où l'on vise la germination de graines enfouies, les résultats sont plus aléatoires car dépendant de nombreux facteurs dont l'âge, le nombre et la profondeur de ces graines, et la qualité du sol.- faibles couts post-opératoires : Le sol étant devenu ou redevenu oligotrophe, les espèces n'y poussent que lentement, ce qui réduit considérablement le temps et les difficultés et coûts de gestion, tout en restaurant des zones paysagèrement appréciées pour leurs tapis de fleurs.
Inconvénients
Le gestionnaire doit idéalement disposer d'éléments d'écologie rétrospective quelques sondages préalables sont nécessaires pour déterminer la profondeur de la couche riche à extraire, et éventuellement la profondeur des graines dont on voudrait faciliter la germination.
Limites
Les graines du sol ou les graines semées doivent être viables.
Le gestionnaire ne peut se prémunir d'un éventuel aléa météo grave ou d'un incendie après le semi, mais ces aléas concernent tous les types de projets.
Si une source proche de nutriments vient "recontaminer" le terrain, les plantes qui ont reconquis la surface décapée risque d'à nouveau rapidement disparaître. La création d'une nouvelle zone scrappée jouxtant la première devrait permettre une colonisation plus rapide par les graines des plantes qui s'y sont développées.
Technique proche
- Plantation sur sol inversé (Topsoil Inversion pour les anglosaxons[1]
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- exemples anglais illustrés de paysage fleuri sur sol inversé (Wheeldon Copse, Alvanley, Cheshire)
- Projet Forêts fleuries (avec liste des 19 opérations en cours (dont 4 boisements nouveaux) dans le Leicestershire et le Derbyshire (consulté nov 2008)
Bibliographie
Notes et références
- Version PDF téléchargeable) Topsoil Inversion: breaking new ground in forestry * Topsoil Inversion : breaking new ground in forestry, Ed : Landlife
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