- Génie de l'environnement
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Génie écologique
Le génie écologique est une notion qui réunit les disciplines d'ingénierie traditionnelles et l'écologie scientifique. Elle a pour but de réaliser divers aménagements du territoire (urbain, hydrauliques, agricoles) en utilisant les processus naturels des écosystèmes plutôt que les techniques lourdes du génie civil.
La notion de génie écologique évoque la notion antérieure de « génie végétal », qu'elle englobe. Le génie écologique est explicitement plus large car il est susceptible d'utiliser tous les processus vivants impliquant la flore, la faune, ainsi que les processus pédologiques, biogéochimques, etc. pour mettre en place des aménagements (urbains, agricoles, hydrauliques, sylvicoles, etc.) intégrés à l'environnement là où l'on utilisait antérieurement plus volontiers le béton, les palplanches et le génie civil.
Une autre approche consiste à définir le génie écologique en fonction de son objectif sur le terrain : le génie écologique consiste à préserver et développer la biodiversité par des actions adaptées (ensemble études-travaux-gestion-communication) sur les écosystèmes ciblés (définition Union Professionnelle du Génie Ecologique). Cette définition présente l'avantage de préciser les contours d'un nouveau corps de métier, et les principes de cette activité.
Sommaire
Historique
La notion de génie écologique a été lancée en France par Philippe Lagauterie[1] dans les années 1980.
Principes et techniques
Le génie écologique tire partie de la capacité de résilience écologique des écosystèmes, en diminuant très fortement les prélèvements sur les ressources naturelles, ainsi que l'empreinte écologique et énergétique des aménagements ainsi conçus. Récemment, avec le concept de murs végétaux, ou de quinzième cible HQE, elle tend à intéresser les architectes et architectes d'intérieur, et non plus seulement les aménageurs de routes ou de berges.
Évaluation
Elle se fait sur la base du suivi d'indicateurs et de bioindicateurs qui varient selon le contexte biogéographique, la surface du site et l'objectif des opérations de renaturation ou de restauration (mesure compensatoire, conservatoire, etc) Les écologues se basent surtout sur quelques espèces jugées bioindicatrices [2] pour évaluer et le cas échéant corriger les opérations de génie écologique.
Exemples
La plantation de végétaux avec de vastes systèmes racinaires est utilisée par les aménageurs pour la restauration durable de sols dégradés, la stabilisation de pentes, de berges, de dunes ou littoraux.
Les herbivores tels que chevaux, ovins, ânes ou bovins, ou encore le castor ou l'élan peuvent être utilisés pour la gestion restauratoire, respectivement de milieux ouverts prairials ou humides.
Les bactéries, peuvent être utilisées dans les procédés de dépollution notamment pour traiter les exhaures de mines avec des métaux lourds (bactéries chimiolithotrophes) ou les marées noires (bactéries organorophes).
Notes
- ↑ Ecologue, et DIREN (Directeur régional de l'Environnement) dans plusieurs régions françaises, fondateur de l' Association française des ingénieurs écologues (AFIE)
- ↑ "Quels indicateurs pour la gestion de la biodiversité ?" Cahier de l'IFB Octobre 2007 : "Quels indicateurs pour la gestion de la biodiversité ?"
Voir aussi
Articles connexes
- Étude d'impact
- Mesure compensatoire
- Résilience écologique
- Génie civil
- éthique environnementale
- Renaturation
- Écologie du paysage
- Biodiversité
Génie écologique
- Raphaël Larrère, « Quand l’écologie, science d’observation, devient science de l’action. Remarques sur le génie écologique », in Les biodiversités. Objets, théories, pratiques, (CNRS éditions, 2005).
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