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Sainte-Anne-de-Beaupré
Pour les articles homonymes, voir Sainte-Anne.Sainte-Anne-de-Beaupré Administration Pays Canada Province Québec Région Capitale-Nationale Comté ou équivalent La Côte-de-Beaupré Statut municipal Ville Constitution 27 janvier 1973 Maire
Mandat en coursJean-Luc Fortin
2005 - 2009Démographie Population 2 775 hab. (2006) Densité 43 hab./km2 Gentilé Sainte-Annois, oise Géographie Coordonnées
géographiquesAltitudes mini. {{{mini}}} m — maxi. {{{maxi}}} m Superficie 64 38 km2 Fuseau horaire Indicatif Code géographique 21030 Sainte-Anne-de-Beaupré est une ville du Québec, située dans la municipalité régionale de comté de La Côte-de-Beaupré, dans la région administrative de la Capitale-Nationale.
Sainte-Anne-de-Beaupré est reconnue mondialement pour son sanctuaire catholique, la Basilique Sainte-Anne de Beaupré. Ce lieu de pèlerinage attire quelques centaines de milliers de visiteurs chaque année ; toutefois, sa popularité est en déclin.
Dû à sa situation le long de la route 138, à peine à 20 minutes de la capitale, elle profite d'une économie florissante avec ses nombreuses entreprises manufacturières, ses restaurants et centres d'hébergement touristique.
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Sommaire
Notes historiques
- 1650: Arrivée des premiers colons
- 1658: Étienne de Lessard fait don d'un terrain pour la construction d'une chapelle. La construction débute en mars.
- 1661: Construction de la deuxième chapelle.
- 1787: Rénovation majeure et agrandissement.
- 1876: Inauguration de l'église.
- 1887: Léon XIII élève l'église au rang de basilique mineure.
- 1922: Incendie de la basilique.
- 1924: Début de la construction de la nouvelle basilique.
- 1934: Inauguration.
- 1984: Visite de Jean-Paul II.
Premiers colons
Sur le plan terrier de 1658, on lit les noms des premiers colons : Jean Picard, Jean-Baptiste Caron, Pierre Gasnier, Renée de la Voie, Claude Bouchard, Louis Guimond, Julien Fortin, Robert Caron, Pierre Picard, Louis Gagné, Julien Mercier, Robert Giguère, Étienne de Lessard, Claude Poulin, Robert Foubert dit Lacroix, George Pelletier, Jean Levasseur, Mathurin Meunier, Pierre Simard, Pierre Gibouin, Robert Paré, Jean Épée, Jean Paré, Robert Anezt, Louis Houde, Jacques Gamache, Noël Racine, Étienne Racine, Robert Drouin.
Robert Giguère
(* 9 mars 1616 - † Août 1709). Fut un des pionniers en Nouvelle-France, un des fondateurs de Sainte-Anne-de-Beaupré.
Jeunesse
Ses parents étaient Jehan (Le Jeune) Giguère (né en 1580 environ) et Michelle Jornel. Robert était le sixième de neuf enfants nés à Tourouvre, Orne, France, dans la paroisse de Saint-Aubin. Il est certain que Robert Giguère était en Nouvelle-France en 1651, mais selon George-Emile Giguère et d'autres sources, comme il n'était déjà plus recensé en France dès 1644, il aurait pu avoir traversé plus tôt.
Le Perche et Tourouvre
Le nom Perche dérive du Latin, Silva pertica qui désigne une immense forêt sur les bords des cités gauloises d'Essuins (capitale : Sées), Eburovices (capitale : Evreux), Cenomans (capitale : Le Mans) et Carnutes (capitale : Chartres). Localisé à environ 150 km au sud ouest de Paris, en Basse-Normandie, le Perche a toujours été considéré comme une région. Il a été créé entre 1079 et 1100 quand Geoffroy IV, un puissant seigneur, s'appropria le comté de Corbon (Mortagne) et la seigneurie de Nogent-le-Rotrou. Il prit alors le titre de Comte du Perche. Quand Guillaume, le sixième Comte du Perche mourut sans descendance en 1226, le comté revint à la Couronne. Le Perche fut alors accordé aux enfants ou aux frères du Roi de France.
Quand le département fut créé par l'assemblée constituante de 1792, le Perche fut taillé à partir de quatre autres d'entre eux : l'Orne et l'Eure-et-Loir surtout, et moindrement Sarthe et Loir-et-Cher. Comme au temps de Robert Giguère, le Perche reste une région pastorale magnifique de fermes mais, contrairement à certaines parties de la France, elle a de belles forêts, rivières et autres ressources. Alors, pourquoi ces gens laissèrent-ils leurs maisons pour recommencer à nouveau leur vie au loin ?
Pourquoi y aller ?
Ils n'étaient pas persécutés ou forcés de partir et le Perche n'était pas pauvre. C'était l'aventure qui attirait ces jeunes hommes illettrés. Et le fait que le Roi de France avait offert des avantages pour aller en Nouvelle-France. La Compagnie des Cent Associés devait créer des seigneuries au Québec pour ensuite les subdiviser en concessions aux immigrants. L'apothicaire et chirurgien Robert Giffard de Moncel, natif du Perche, fut le premier à acquérir une seigneurie du genre. Il l'obtint en 1634 et sa seigneurie se trouvait dans le comté actuel de Montmorency, à l'est de la ville de Québec; Château-Richer et L’Ange-Gardien en sont deux des communautés. Giffard, qui alla à Québec en 1621, obtint l'aide des frères Jean et Noël Juchereau de Tourouvre pour recruter des hommes du coin pour migrer au Québec. Noël fit son travail au Perche, contractant avec les émigrants, tandis que Jean passa son temps dans la future province de Québec.
Un autre Juchereau, Pierre, était aussi actif en France avec les émigrants. Les émigrants étaient souvent engagés pour une période de trois années. On les appelait donc Les 36 Mois. La plupart des recrues étaient des célibataires, payés de 40 à 120 livres par an. En plus, ils étaient transportés en Nouvelle-France et recevaient des terres. Ils étaient souvent sans éducation. Lorsque Samuel de Champlain mourut en 1635, il y avait 132 colons dans la colonie… dont 35 venant du Perche. La plupart des départs eurent lieu dans la période 1634-1662.
La traversée
Les pauvres voyageurs de la France au Nouveau Monde étaient victimes de tous les périls : tempêtes, pirates, maladies. La durée du voyage pouvait varier de un mois à trois. Par exemple, il fallut 117 jours à Jean Talon pour rejoindre Québec en 1665, mais seulement 35 jours pour le bateau Arc-en-ciel en 1678. Pour la navigation, il était préférable de lever l'ancre de France avant le 1er mai. Les bateaux du 17e siècle étant généralement plus petits que 200 tonnes, les accommodations étaient modestes. Malgré toutes les difficultés et les dangers, la majorité des marins et des passagers arrivaient à bon port.
La première mention officielle de Robert Giguère au Canada est le 21 février 1651, quand il reçut en concession des terres du Sieur Oliver le Tardif. Localisé à Beaupré, le don consistait en cinq arpents le long du fleuve Saint-Laurent, en plus de la rente annuelle de 20 sols et 12 deniers par arpent. En échange, il fallait que Robert y établisse résidence. Si Giguère était en position d'accepter ces conditions, on peut supposer qu'il y était déjà depuis un certain temps, et en connaissait les ressources et le climat, et qu'il était prêt à s'établir.
Mariage
Le 2 juillet 1652 dans la Cathédrale Notre-Dame de Québec, Robert Giguère maria Aymée Miville. Il avait 36 ans et elle, 17. Il était fréquent en ces temps reculés que les hommes se marient avant 30 ans, et les femmes avant 20 ans. Elle était la fille de Pierre Miville dit Le Suisse. Il était un soldat mercenaire en service dans la garde personnelle du Cardinal Richelieu. Le mariage fut célébré par le Père Joseph Poncet, avec comme témoin Jean de Lauzon, le gouverneur de la Nouvelle-France. C'était un grand honneur et l'indication du respect commandé par Robert Giguère dans la communauté. En 1680, Robert et Aymée furent confirmés à Château-Richer par Monseigneur François de Laval, devenu le premier évêque de Québec en 1674.
Derniers moments
Respecté dans la communauté, Robert donna des terres pour la Basilique de Sainte-Anne-de-Beaupré. Au cours de cette même période, il était marguillier de sa paroisse et en tenait rigoureusement les comptes. On le considère d'ailleurs comme un des fondateurs de Sainte-Anne-de-Beaupré. La plupart des historiens pensent qu'il mourut en août de 1709 à l'âge vénérable de 93 ans et 5 mois. Sa femme Aymée Miville mourrait 3 ans plus tard, le 10 décembre 1712.
Les règles de Wikipédia ne permettant pas de mentionner tous les enfants de Robert et Aymée, si cette information vous intéresse, vous pouvez la trouver sur le site de Wikipedia. Comme il n'y a pas de descendants de Robert Giguère à Tourouvre, un des seuls signes de son passage est un lieu qui s'appelle La Giguerie.
Même disparues du Perche, grâce à Robert Giguère, des milliers de personnes nommées Giguère, dont le fameux joueur de hockey Jean-Sébastien Giguère, se retrouvent aujourd'hui à travers l'Amérique du Nord.
Anecdote
Un des fils de Robert Giguère, Jean-Baptiste, a sans doute été impliqué dans le feu de Schenectady en 1690. Il a pu y opérer comme pisteur. Selon Monseignat, le secrétaire du gouverneur Louis de Buade de Frontenac dans ses relations du massacre de Schenectady : « Un Canadian nommé Giguère, parti avec neuf Indiens en reconnaissance, retourna en disant qu'il était en vue de Schenectady ». Dans son livre, Un Giguère à la guerre avec Iberville (Pierre Le Moyne d'Iberville), Georges-Emile Giguère présente des arguments qui démontrent que ce Giguère mentionné était le fils de Robert. Jean-Baptiste serait aussi du nombre des constructeurs de Fort Détroit.
Orthographe
Voici quelques unes des variations du nom Giguère en usage en Amérique : Giddière, Gidier, Gignier, Gignière, Giguair, Giguaire, Giguèr, Giguèrre, Giguèrres, Giguert, Giguet, Giguery, Giguir, Gidière, Giguiar, Giguier, Giguière, Giguières, Giguièrres, Giguère, Giguir, Gigyere, Jigger, etc...
Références (Robert Giguère)
La première famille Giguère (Robert Giguère et Aymé Miville et leurs 13 enfants). Georges-Émile Giguère, Fondation Giguère, Montréal, 1982.
Nos ancêtres. Vol. II (pages 79-85), Thomas Laforest, Éditions Nos ancêtres, Québec, 1984.
Tourouvre et les Giguère. Georges-Émile Giguère, Fondation Giguère, Montréal, 1986.
La terre de Robert Giguère 330 ans (1651-1981). Raymond Gariépy, Société de généalogie de Québec, Montréal, 1981.
Robert Giguère le Tourouvrain (1616-1711). Georges-Émile Giguère, Éditions Bellarmin, Montréal, 1979.
Tourouvre et les Juchereau. Mme Pierre Montagne, Société canadienne de généalogie, 1999.
Un Giguère à la guerre avec d'Iberville. Schenectady, 1690, Georges-Émile Giguère, Fondation Giguère, Montréal, 1984.
Histoire des Canadiens-Français. Benjamin Sulte, Montréal, 1882.
Le Perche de notre ancêtre Robert Giguère. Georges-Émile Giguère, Fondation Giguère, Montréal, 1993.
Histoire de la Seigneurie de Lauzon. Mercie et Cie, Lévis, 1897.
Voir aussi (Robert Giguère)
Liens externes (Robert Giguère)
Municipalités limitrophes
Sources
- Répertoire des municipalités du Québec
- Commission de toponymie du Québec
- Affaires municipales et régions - cartes régionales
Liens externes
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