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Sainte-Pétronille
Pour les articles homonymes, voir Pétronille.Sainte-Pétronille Administration Pays Canada Province Québec Région Capitale-Nationale Comté ou équivalent L'Île-d'Orléans Statut municipal Village Constitution 1er janvier 1874 Maire
Mandat en coursJacques Grisé
2005 - 2009Démographie Population 1 060 hab. (2006) Densité 236 hab./km2 Gentilé Pétronillais, aise Géographie Coordonnées
géographiquesAltitudes mini. {{{mini}}} m — maxi. {{{maxi}}} m Superficie 4 50 km2 Fuseau horaire Indicatif Code géographique 20030 Sainte-Pétronille est un village situé dans la municipalité régionale de comté de l'Île-d'Orléans au Québec, cette municipalité faisant partie de la région administrative de la Capitale-Nationale. Elle fait partie aussi du réseau Les plus beaux villages du Québec
Sommaire
Histoire
Sainte-Pétronille est la plus récente des six paroisses de l'île d'Orléans. Elle n'a été érigée canoniquement qu'en 1870, sous le nom de Sainte-Pétronille de Beaulieu. Très tôt, elle a porté l'appellation officieuse de « Bout de l'Île », puisqu'elle est située à l'extrémité sud-ouest de l'île, face à la ville de Québec. Elle est voisine des paroisses de Saint-Pierre-de-l'Île-d'Orléans, dont elle fut détachée en 1870, et de la paroisse de Saint-Laurent-de-l'Île-d'Orléans. Une municipalité de village y fut créée en 1874, sous le nom de Beaulieu en l'honneur de Jacques Gourdeau de Beaulieu. Il faudra attendre en 1980 pour qu'elle adopte officiellement son nom actuel de village de Sainte-Pétronille.
Le nom de Pétronille, martyre romaine du Ier siècle, a été retenu parce que la légende en avait fait la fille réelle ou spirituelle de saint Pierre, sous le patronage duquel la paroisse mère avait été placée.
Si le village de Sainte-Pétronille est relativement jeune, l'occupation du lieu remonte toutefois aux débuts de la Nouvelle-France. Le jésuite Chaumonot y établit, en 1651, les Hurons pourchassés par leurs ennemis Iroquois. Ces frères ennemis, de la grande famille des Iroquoiens du Saint-Laurent s'affrontèrent à maintes reprises au cours de cette période des débuts de la colonie française. Les Hurons s'installent vraisemblablement près de l'endroit où se trouve aujourd'hui le quai de Sainte-Pétronille. L'année suivante, Éléonore de Grandmaison, vivant en cet endroit depuis quelques années déjà, y épouse Jacques Gourdeau de Beaulieu qui donne son nom prédestiné au fief du Bout de l'Île. Certains de leurs descendants habitent toujours le village.
Pendant deux siècles, le territoire a été partagé entre les paroisses de Saint-Pierre, au nord, et de Saint-Laurent pour sa partie sud. On y a peu cultivé, car la terre y est moins riche que dans les autres secteurs de l'île. Le site donnant sur le havre de Québec est cependant remarquable. En 1759,le général James Wolfe comprenant l'avantage stratégique du fief de Beaulieu y établira, au lieu-dit « Mont-des-roses », l'un de ses quartiers militaires pour mener le siège de Québec qui culminera par la bataille des Plaines d'Abraham qui verra la victoire de l'Angleterre sur la France et qui aura une influence déterminante sur l'issue de la Guerre de Sept Ans en Amérique du Nord.
Après la Conquête, le lieu pacifié exerce toujours son charme discret. Devenu évêque de Québec en 1784, Mgr Mariauchau d'Esgly conserve la cure de Saint-Pierre de l'île et revient souvent rendre visite aux ouailles qui habitent le haut de sa paroisse. Le peintre William Berczy visite la pointe en 1809 et note l'hospitalité des habitants. Plusieurs officiers britanniques amateurs de dessins ou d'aquarelles s'en inspirent pour croquer une perspective vers Montmorency, sa grande chute et son horizon de montagnes. Vers 1820, le Bout de l'Île s'anime pendant quelques années. On y ouvre un chantier maritime où l'on construit deux imposants navires : le Colombus et le Baron Renfrew.
Dès le milieu du XIXe siècle, des centaines de promeneurs du dimanche se rendent à Sainte-Pétronille en traversier. Lieu de villégiature réputé, on y construira en 1868 le tout premier club de golf en Amérique du Nord, un petit parcours de trois trous. Plusieurs bourgeois de la ville de Québec, notamment les Boswell, jadis brasseurs renommés, se font construire de très belles résidences estivales de style cottage que l'on peut encore admirer le long du Chemin Royal. Subsiste encore à cet endroit l'atelier du peintre Horatio Walker (1858-1938), mort à Sainte-Pétronille et inhumé dans la chapelle anglicane du village.
Située sur un site exceptionnel, Sainte-Pétronille permet d’embrasser d’un seul coup d’œil le panorama grandiose qui embrasse non seulement la ville de Québec mais aussi la ville de Lévis, sur la rive sud du Saint-Laurent, et sur la rive nord, les chutes Montmorency (80 mètres). De la pointe de l'île, le promeneur peut balayer du regard le Vieux-Québec fortifié juché sur le Cap Diamant, le Vieux-Port et l’immensité du fleuve Saint-Laurent qui se rétrécit sous le Cap Diamant. Des milliers de navires sillonnent chaque année son cours majestueux et en hiver les navires brise-glaces assurent une navigation continue.
Galerie
Municipalités limitrophes
Sources
- Répertoire des municipalités du Québec
- Commission de toponymie du Québec
- Affaires municipales et régions - cartes régionales
- Article de Gilles Gallichan dans Le Devoir du 28 juin 2004
Voir aussi
Liens externes
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