Sainte-Marie d'Antony

Sainte-Marie d'Antony

Institution Sainte-Marie d'Antony

Article principal : Antony.
Sainte-Marie d'Antony

L'Institution Sainte-Marie d'Antony (côté rue de l'Abbaye)
L'Institution Sainte-Marie d'Antony (côté rue de l'Abbaye)

Généralités
Pays France France
Latitude
Longitude
48° 45′ 11″ Nord
       2° 17′ 51″ Est
/ 48.753, 2.2975
 
Adresse 2 rue de l'Abbaye
92160 Antony
Site internet http://www.ism-antony.org/
Cadre éducatif
Création 1897
Réseau Enseignement catholique
Type Enseignement privé sous contrat d'association avec l'État
Pouvoir organisateur Tutelle marianiste
Directeur Richard Faivre
Population scolaire 3 200
Formation École maternelle, Collège, Lycée général, CPGE
Localisation
France location map-Regions and departements.svg
Sainte-Marie d'Antony

L’Institution Sainte-Marie d’Antony est un établissement privé catholique sous contrat d'association avec l'État et sous tutelle marianiste. Il est situé à Antony dans les Hauts-de-Seine. Depuis une quinzaine d’années, l'établissement compte environ 3 200 élèves regroupés en 107 classes, allant de la maternelle aux classes préparatoires, ce qui en fait l'un des plus grands établissements scolaires privés de France. Le pourcentage d'élèves reçus au baccalauréat varie de 96 % à 100 % suivant les filières et les années[1].

Sommaire

Historique

L’établissement actuel, qui a fêté son centenaire en 1997[2], est né de la fusion des deux anciennes écoles marianistes d'Antony avec deux très anciennes écoles privées d’Antony installées rue Auguste-Mounié (Saint-Joseph au n°12 et La Croix au n°19) puis avec l’établissement créé en 1968 à la suite de la disparition de l’Institution « Sainte-Marie de Monceau ». Ce dernier établissement était tenu par les marianistes à Paris jusqu’en 1968, date à laquelle les bâtiments avaient été détruits pour céder la place au siège d'EDF.

Les anciennes écoles d'Antony

Au XIXe siècle, lorsque l'on remontait la rue Auguste-Mounié[3] (qui s'appelait avenue du Pont), le premier bâtiment à droite était l'école primaire dirigée par les marianistes et qui fut fondée en 1850 par Monsieur Lennuyeux, instituteur, en application de la loi Falloux du 15 mars 1850 sur la liberté de l'enseignement. En face se trouvait une école privée qui a une longue histoire. Cette école, installée là en 1820, fut fondée par les religieux de la congrégation de Saint André-Hubert Fournier[4]. Elle remplaçait celle construite place de l'Église en 1788 qui était devenue trop exiguë. En vertu des lois de laïcisation, la commune crut possible d'installer l'école laïque publique de filles dans le bâtiment de cette école des Sœurs. Les partisans de l'école religieuse, après de très longues et très âpres discussions avec la commune, versèrent 35 000 francs or pour conserver leur école. Mais comme il n'existait pas d'école laïque pour les filles, la commune versa pendant deux ans la somme de 500 francs à l'école qu'on appelait encore l'école des Sœurs, malgré le départ de celles-ci en 1904. Ce ne fut qu'en 1905 que fut ouverte l'école communale des filles. Madame Larrieu, directrice de l'école privée des filles, fut assassinée le 31 juillet 1908 par de jeunes voyous et Madame Balencie qui lui succéda donna le nom d'Institution Jeanne d'Arc à l'établissement qui, vers 1928, devint l'Institut La Croix.

Après la Première Guerre mondiale, Madame Balencie songea à se retirer. Mais l'abbé Sauvanaud, curé de Saint-Saturnin, voulait sauvegarder l'école. Il chercha donc une communauté religieuse qui voudrait bien s'installer à Antony et la reprendre. Les sœurs de la congrégation de la Croix, alors installées à Passy, cherchaient une maison en banlieue. Le 16 juillet 1928, la congrégation La Croix s'installait rue de la Mairie. L'école comptait alors 150 élèves, dont une trentaine d'internes. En 1945, les sœurs transformèrent l'école primaire en école secondaire. En 1953, une nouvelle tranche d'agrandissements fut décidée. En 1955, la suppression de l'internat libéra encore quelques classes. Le nombre des élèves passa à 500 en 1960. Chaque année, l'école s'est développée, jusqu'en 1975 où la congrégation des Sœurs de La Croix se mit d'accord avec la congrégation des Marianistes pour faire de leurs deux écoles une seule unité pédagogique et administrative.

L'arrivée des marianistes à Antony

Trois religieux marianistes arrivent à Antony en 1897. Ils s'installent dans la propriété Chénier et y créent une école primaire. En 1898, ils construisent le bâtiment surmonté d'un clocheton, que l'on connaît aujourd'hui sous le nom de maison Saint-Jean. Ce bâtiment fait alors office de petit séminaire. En 1903, l'enseignement est interdit aux membres des congrégations religieuses. Les frères marianistes sont alors expulsés d'Antony. La propriété est alors achetée par une ancienne novice et devient pension de famille puis hôpital auxiliaire pendant les deux guerres mondiales. Entre temps, les marianistes réinvestissent les lieux et continuent d'enseigner. En 1921, ils créent l’Institution secondaire Sainte-Marie.

Le retour des marianistes en 1968

Les marianistes qui étaient installés construisent en 1968 l’actuel bâtiment et ouvrent l’Institution Sainte-Marie. Le collège Sainte-Marie de Monceau fusionne alors avec le collège Fénelon qui avait été fondé en 1869 par les prêtres du diocèse de Paris. Ce nouvel établissement fusionne ensuite avec le collège Saint-Augustin pour donner naissance à l’établissement « Fénelon Sainte-Marie Saint-Augustin » puis avec l’établissement de filles « Sainte-Marie La Madeleine » pour créer l'établissement que l’on connaît aujourd’hui sous le nom de « Fénelon Sainte-Marie ». Quant à l'école, elle s'est installée en 1996 dans des bâtiments nouvellement construits en remplacement des bâtiments de l'École La Croix, démolis le 28 août 1995.

L'établissement doit beaucoup au Père Roger Ninféi qui, après avoir dirigé pendant 10 ans le Collège Stanislas de Paris, mit son expérience à profit pour mettre en place des structures solides et efficaces tant en ce qui concerne les problèmes scolaires que ce qui touche à l’aspect éducatif. Au cours de ces dix ans l’établissement a pris sa vitesse de croisière et s'est aussitôt situé dans le peloton de tête des écoles catholiques de la zone sud du département des Hauts-de-Seine.

L'association des anciens élèves de Sainte-Marie d'Antony a intégré les anciens élèves de Sainte-Marie de Monceau.

Spécificité du projet éducatif

L’Institution Sainte-Marie d’Antony est un établissement catholique d’enseignement ouvert à tous. Il est animé par des laïcs en collaboration étroite avec des religieux marianistes qui assument la tutelle congréganiste de l’établissement depuis sa fondation. Sa finalité et ses objectifs se situent dans la ligne du concile Vatican II qui a, entre autres, défini la vocation de l’école catholique.

En outre, la présence, dans la Maison Saint-Jean, d’une communauté religieuse, très investie dans la vie et le fonctionnement de l’établissement, assure la permanence d’une manière de pensée et de vivre qui donne sa personnalité propre à l’Institution.

La communauté éducative est animée par l’esprit évangélique de liberté et de charité où les jeunes réalisent l’unité de leur vie dans la synthèse de la culture humaine et de la foi.

La pédagogie marianiste est centrée sur 5 axes :

  • éduquer dans une perspective de foi ;
  • offrir une éducation intégrale de qualité ;
  • vivre dans une ambiance d'esprit de famille ;
  • préparer à servir la justice et la paix ;
  • rendre capable de s'adapter aux changements.

Cette pédagogie est présentée dans l’ouvrage Éduquer pour faire grandir (ISBN 2866792602), paru le 7 octobre 1998 et dont l’auteur était le Père Jean-Claude Délas, alors Directeur de Sainte-Marie. Religieux marianiste, le père Délas a dirigé pendant huit ans l'établissement marianiste de Bordeaux, avant de venir occuper à Paris la fonction de Provincial de sa congrégation, c'est-à-dire supérieur pour toute la Province de France, Belgique et Afrique francophone. Une fois son mandat terminé en 1988, il a pris la direction de l'Institution Sainte-Marie d'Antony. Il écrit alors chaque semaine, un éditorial dans le journal interne de l'établissement. La base de son ouvrage est constituée de ces textes, inspirés par l'actualité, son vécu quotidien de « prêtre-directeur » ou ses réflexions sur des sujets plus généraux. Ce livre est un « cri d'espérance pour ceux que guette le désarroi, une lumière lorsque s'épaississent les ténèbres, un hymne à la vie ... ! », comme l'écrit le père Délas[5].

Le collège actuel

Effectif

L’effectif[6] est quasiment constant depuis 15 ans, de l’ordre de 3 200 élèves se répartissant en 107 classes :

  • 6 classes de maternelle (2 pour chacune des trois années)
  • 18 classes à l'école primaire (3 en Onzième et Dixième, 4 ensuite)
  • 50 classes au collège (12 en Sixième, Cinquième et Quatrième, 13 en Troisième)
  • 29 classes au lycée (11 en Seconde, 10 Première et 9 en Terminale)
  • 4 classes préparatoires aux grandes écoles

Évolution de l’effectif depuis 17 ans :

1992-1993 1993-1994 1994-1995 1995-1996 1996-1997 1997-1998 1998-1999 1999-2000
3 035 3 054 3 029 2 951 2 986 3 068 3 125 3 114
2000-2001 2001-2002 2002-2003 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007 2007-2008 2008-2009
3 115 3 165 3 190 3 209 3 194 3 258 3 248 3 235 3 284

Directeurs successifs

L’internat

L’importance du chant choral

Les responsables de la communauté marianiste ont créé trois ensembles :

  • depuis 1968, la maîtrise d’Antony[9] sous la responsabilité du Père Patrick Giraud jusqu’à son départ en 2004[10]. C’est la section musicale de l’Institution Sainte-Marie, dans l’esprit des maîtrises traditionnelles au service de la musique sacrée. Il y a une classe maîtrisienne par division au Collège, avec un programme scolaire aménagé pour donner le maximum de temps à la formation musicale.
  • depuis 1987, la maîtrise Notre-Dame[11] sous la responsabilité du Père René Guillet constituée d’un chœur d’adultes auquel est venu se joindre un chœur d’enfants créé en 1992.
  • Les deux chœurs d'enfants « Amazing Grace »[12] : un chœur de garçons sous la responsabilité du Frère Olivier Glaize créé en 2005 et un chœur de filles dirigé par Patricia Moinet créé en septembre 2008.

Les bâtiments

Les bâtiments scolaires

Le bâtiment principal, côté rue Maurice Labrousse
Le bâtiment principal, côté rue Jean-Charles Persil

Les bâtiments scolaires sont situés :

  • rue Auguste-Mounié (maternelle et primaire), bâtiment construit en 1996
  • rue de l’Abbaye (collège, lycée, classes préparatoires, internat) : bâtiment construit en 1968, extension en 1992. L'inauguration des nouveaux locaux scolaires ont eu lieu le mardi 8 décembre 1992[13]. Ces nouvelles constructions ont permis l'aménagement d'une grande bibliothèque, de salles d'étude ainsi que la réalisation d'un laboratoire de physique-chimie et de sciences naturelles. À cette occasion, le père Délas, directeur, a reçu les Palmes académiques des mains du père Cloupet, secrétaire général de l'enseignement catholique.

Ce dernier bâtiment a été construit sur le domaine de Jean-Charles Persil. On conserva l'ancienne « propriété Chénier », mais on démolit le pavillon de chasse qu'on appelait le « chalet ». La « Maison Saint-Jean », ancienne « propriété Chénier » dite « de la Belle Levantine » est aujourd'hui occupée par la communauté marianiste.

La maison Saint-Jean

La maison Saint-Jean

Ce bâtiment a été construit par Louis-Sauveur Chénier, fils cadet de Louis Chénier, et frère d'André Chénier sur les plans de l'architecte Georges Auguste Ranchon. La femme de Louis-Sauveur Chénier avait acheté le domaine en juin 1805 grâce à la procuration donnée par son mari qui se trouvait alors au camp d'Utrecht. Madame Chénier fit démolir la maison qui s'y trouvait et fit construire la grande maison bourgeoise que nous connaissons aujourd'hui. N'ayant pas remboursé les dettes contractées pour effectuer tous les travaux, Louis Sauveur, après son retour, dut laisser vendre la propriété sur licitation en 1818. Celle-ci fut alors acquise par Jean-Charles Persil, ministre de Louis-Philippe, qui y mourut en 1870.

Ce bâtiment (façades et toiture) fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le 21 novembre 1973[14].

La chapelle « Sainte-Marie Mère de l'Église »

La paroi de verre
La fresque de céramique
L'orgue

Le bâtiment de la rue de l'Abbaye abrite la chapelle « Sainte-Marie Mère de l'Église » construite en 1968 par les architectes Georges Dengler et Zunz. Elle renferme un grand nombre d’œuvres d’art, notamment une très belle et très grande paroi ajourée en briques, œuvre du maître-verrier Henri Martin-Granel, une grande fresque de céramique de 220 carreaux couvrant 41 m2, œuvre de Jacqueline Bechet-Ferber commencée en 1998 et terminée en 2000 par les carreaux en haut à gauche où l'on distingue le sigle de l'année jubilaire : le cercle contenant les cinq continents représentés par cinq colombes de couleur différente.

En 1994, la chapelle a été dotée d'un orgue majestueux dû au facteur François Delangue de Metz. Béni par Monseigneur François Favreau, évêque émérite du diocèse de Nanterre, le 7 décembre 1994, il a été inauguré par Georges Bessonnet, titulaire, et par plusieurs organistes de renom : Jean Guillou, Olivier Latry, François-Henri Houbart et Pierre Pincemaille. De conception musicale et technologique particulièrement moderne, il est l'un des plus beaux fleurons des orgues contemporains[15]. Sa construction a duré neuf mois. Riche de 3 050 tuyaux, répartis en 43 jeux sur 3 claviers de 61 notes et 1 pédalier de 32 notes, de 24 clochettes et 19 chanoines, il est équipé d'un système d'assistance électronique.

Quelques originalités

Ateliers d’écriture

En association avec l’association culturelle littéraire « Les éditions de l’avenue[16] », Sainte-Marie organise l'animation d'ateliers d'écriture dans les classes primaires. Ces ateliers ont pour buts de développer le plaisir d'écrire, d'encourager le goût de la lecture et de faire de l'écriture un plaisir partagé.

La piscine

Le bâtiment scolaire de la rue de l’Abbaye est connu dans la banlieue sud pour sa grande piscine, très utilisée par le club de plongée.

Enseignement du japonais

Sainte-Marie d’Antony est l’un des rares établissements où le japonais est enseigné à partir de la classe de seconde. Cette rareté est due à la visite d'un ministre japonais de l'éducation nationale au début des années 1980[17].

Compléments

Références

  1. Résultats au baccalauréat en 2004-2005-2006-2007. Consulté le 8 décembre 2008
  2. Vivre à Antony, Bulletin municipal officiel, Antony, revue mensuelle, no 116, novembre 1997, p. 3
  3. Vivre à Antony, Bulletin municipal officiel, Antony, revue mensuelle, no 60, avril 1992, p. 14
  4. Vivre à Antony, Bulletin municipal officiel, Antony, revue mensuelle, no 93, juin 1995, p. 26
  5. Vivre à Antony, Bulletin municipal officiel, Antony, revue mensuelle, no 126, novembre 1998, p. 29
  6. annuaires annuels de l'année scolaire 1992-1993 à l'année scolaire 2007-2008
  7. Avant de diriger Sainte-Marie d'Antony, le Père Délas fut provincial des marianistes, directeur du collège Grand-Lebrun de Bordeaux et représentant des religieux à l'Office international de l'enseignement catholique.
  8. Sainte-Marie Infos, Journal interne de sainte-Marie d'Antony, no 13, p. 3, 26 mars 2009.
  9. Site de la maîtrise d’Antony. Consulté le 8 décembre 2008
  10. Vivre à Antony, Bulletin municipal officiel, Antony, revue mensuelle, no 184, septembre 2004, p. 31
  11. Site de la maîtrise Notre-Dame. Consulté le 8 décembre 2008
  12. Site d'Amazing Grace. Consulté le 8 décembre 2008
  13. Vivre à Antony, Bulletin municipal officiel, Antony, revue mensuelle, no 64, mars 1993, p. 4
  14. Base Mérimée
  15. Vivre à Antony, Bulletin municipal officiel, Antony, revue mensuelle, no 84, septembre 1994, p. 19
  16. Site des éditions de l’avenue, consulté le 8 décembre 2008.
  17. Jean-Claude Délas, Éduquer pour faire grandir, Sarment, collection « Des Chrétiens », 1998, p. 44-46.

Bibliographie

  • Micheline Olivier, La chapelle Sainte-Marie Mère de l'Église de Sainte-Marie d'Antony, L'Art sacré à Sainte-Marie, 2002

Liens externes

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