Saint-Martin-Cantalès

Saint-Martin-Cantalès
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45° 05′ 35″ N 2° 18′ 10″ E / 45.0931, 2.3028

Saint-Martin-Cantalès
Administration
Pays France
Région Auvergne
Département Cantal
Arrondissement Arrondissement de Mauriac
Canton Canton de Pleaux
Code commune 15200
Code postal 15140
Maire
Mandat en cours
Éric Castel
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays de Salers
Démographie
Population 172 hab. (2008)
Densité 8,8 hab./km²
Géographie
Coordonnées 45° 05′ 35″ Nord
       2° 18′ 10″ Est
/ 45.0931, 2.3028
Altitudes mini. 421 m — maxi. 736 m
Superficie 19,59 km2

Voir la carte physique

Voir la carte administrative

Saint-Martin-Cantalès est une commune française, située dans le département du Cantal et la région Auvergne.

Sommaire

Géographie

Saint-Martin-Cantalès, entre les gorges de la Maronne et de la Bertrande, repose sur un sol schisteux partiellement recouvert d'une coulée volcanique. L'activité y est exclusivement agricole : élevage (production de viande et de lait).

La population est en régression (1234 habitants sous Napoléon 1er (1804), 522 habitants en 1940, 200 aujourd'hui). Les anciens se souviennent qu'avec ses 500 âmes dans les années 50, la commune était très animée : 65 élèves à l'école communale, une douzaine de commerçants et artisans dans le bourg (5 cafés, 2 épiceries, 1 magasin multiple qui avait succédé à l'hôtel restaurant Clamagirand, 1 pompiste, 2 menuisiers dont un faisant office de charron, un maréchal-ferrant, un laitier fromager, un boulanger, un service de courrier avec la gare de Loupiac-Saint-Christophe, un prêtre à demeure, une poste, 46 exploitations agricoles. Aujourd'hui subsiste une vingtaine d'exploitations, mécanisées et n'employant pratiquement pas de salariés. Plus d'école ni de commerce (le dernier café-tabac-dépôt de pain-restaurant ayant fermé en [Quand ?]) mais des essais d'activités nouvelles (vannerie) et une ouverture vers le tourisme : gîtes, chambres d'hôtes, terrain de camping communal aménagé en bordure de la retenue EDF près de l'ancien village d'Espont et plusieurs sentiers pédestres bien entretenus.
Ces dernières années, signe d'un regain de vie, des maisons sont restaurées d'autres nouvellement construites, ce qui ne s'était pas produit, avec une telle ampleur, depuis la construction de la ligne du chemin de fer au siècle dernier (les maisons du bourg ont pour la plupart été édifiées vers 1870). Ce sont des résidences secondaires mais aussi principales habitées par de jeunes exploitants agricoles (Le Bac, Chantal-Péricot), des retraités retournant au pays et de nouveaux arrivants attirés par l'environnement préservé. La liaison avec Aurillac par l'excellente D922 n'est certainement pas étrangère à ce renouveau.

Histoire

L'église St-Martin est le témoin et le fruit d'une période de calme et de prospérité qui au XI° siècle voit la population se grouper dans le bourg actuel. Les luttes incessantes et meurtrières entre les seigneurs locaux disparaissent grâce aux croisades qui exportent au loin les énergies destructrices, en même temps le joug à bœufs, l'araire et la technique des moulins à eau apparaissent et apportent aux cultures des rendements multipliés par 2 ou 3, les famines disparaissent, la mortalité diminue, la population s'accroît. Le clergé, en l'absence des seigneurs, prend une place prépondérante et contribue à un adoucissement des mœurs.

La Parochia Saint Martinuï est occupée par les Anglais durant la guerre de Cent Ans (1338-1458). Ils construisent plusieurs maisons à Chablat et Espont. Le pont noyé du Rouffet est certainement leur œuvre.

Saint Martin Montchantalez possession royale : La reine Catherine de Médicis (1519-1589) qui a gouverné la France pendant plus de quarante ans et sous quatre royautés (Henri II, François II, Charles IX et Henri III) hérite de sa mère Madeleine de la Tour d'Auvergne épouse de Laurent de Médicis les terres de Saint-Martin de Montchantalez partie de la Baronnie de La Tour. Elle les cède deux ans avant sa mort à son cousin François de Chabanes qui les transmet à ses descendants lesquels ne s'en déferont qu'en 1765 pour investir à Saint-Domingue.

Sous la Révolution française, la commune prend le nom de Gilbert Cantalès. Le clocher est détruit et les cloches fondues sur ordre de l'assemblée des représentants. Le curé Salin qui avait prêté serment doit, sous la pression de ses ouailles, demander son déplacement.

Après la révolution la commune prend le nom de Saint-Martin-Cantaleix.

Avant le Second empire la commune n'a pas de route vers Pleaux. En 1851 (date du plébiscite portant Louis Napoléon Bonaparte au pouvoir) des études sont entreprises pour réunir Saint-Martin à ce chef-lieu. Les palabres pour le choix du tracé durent 10 ans à cause essentiellement de l'opposition de St-Christophe. Finalement en 1861 un pont est jeté sur la Maronne au lieu-dit Crozat grâce au propriétaire du lieu qui fournit le terrain et le bois pour la construction du pont.

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
 ?  ? Parlange
 ?  ? Bargis
 ?  ? Buc
 ? Paul Bergeron
 ? Pierre Chanut
 ? Jean Defargues
 ? René Sarda
mars 2001 réélu mars 2008 Éric Castel    
Toutes les données ne sont pas encore connues.

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[1])
1962 1968 1975 1982 1990 1999
254 338 266 223 207 185
Nombre retenu à partir de 1968 : population sans doubles comptes

Lieux et monuments

Église romane: Comme pour la plupart des édifices du Roman auvergnat aucun élément fiable permet de dater sa construction. On peut seulement dire qu'elle est le fruit d'une folle période d'amour de la pierre située au XII° siècle où toutes les églises du mauriacois sont simultanément édifiées. Période des croisades (c'est de Clermont qu'en 1095 le pape Urbain II lance la première croisade) et de toute puissance du clergé. Maçons, tailleurs de pierres, sculpteurs, charpentiers, carriers, convoyeurs, simples paroissiens animent le pays d'une intense activité qui donne à l'archiprêtré de Mauriac la plus forte densité régionale d'églises romanes. À l'origine elle ne comportait qu'une nef et un chœur. La nef qui n'a certainement jamais eu de voûte devait être couverte de chaume. Technique d'attente qui, comme dans plusieurs autres édifices (Salers...), perdura faute de moyens. (Cette technique fut également employée ailleurs pour suppléer à des effondrements de voûtes trop rapidement exécutées ou bâties avec des matériaux inappropriés.) En 1522 sous la baronnie de Laurent de Médicis et Madeleine de La Tour d'Auvergne(François 1er étant roi de France) sont édifiées les chapelles latérales. En 1793 le clocher est détruit sur ordre de l'Assemblée des Représentants. Il est reconstruit en 1805. Le porche (classé à l'IMH) est un témoin précieux de ce qui existait dans plusieurs autres églises de Haute Auvergne, où il a généralement disparu à cause de la légèreté générale de construction. Ce porche était apprécié les jours de mauvais temps par les paroissiens, venus souvent de très loin, qui s'y abritaient pour échanger leurs papotages avant ou après l'office; il protégeait également l'échange des anneaux par les mariés qui, jusqu'en 1614, se déroulait "in facie ecclesiae" en présence de témoins mais souvent sans le prêtre.

Le Manoir : Grosse demeure auvergnate du XVIIIe siècle (1770-1780 ?) située dans un parc surplombant les gorges de la Maronne. Construit sous Louis XVI par François Lapeyre procureur à Aurillac sur l'emplacement du Château du Bac que venait de racheter son père Maître Pierre Lapeyre, notaire à Saint-Cirgues de Malbert, aux héritiers de Marguerite Pradel (famille de Barriac) et dont il fit raser les ruines. Le Manoir est resté propriété de la même famille pendant plus d'un siècle, jusqu'à sa vente par Anne Marie Delzons Portalès en 1932 à l'abbé Arthur de la Roncière, vicaire à Paris, qui en fit une maison de repos. La sécurité sociale catholique, nouveau propriétaire, installa avant la guerre un centre de jeunesse puis à la libération un groupe de sœurs qui œuvra pour les malades du village avant que le Manoir soit cédé dans les années 60 à l'actuel propriétaire Monsieur Fialeix Pierre.

Le carillon : Le carillon de St-Martin fut très longtemps célèbre. Le dictionnaire du Cantal en fait mention. Les quatre cloches fondues à Rodez sont mises en place en 1884 en remplacement de celles détruites en 1790 sur ordre de l'assemblée des représentants réunie à Aurillac.

Le Gouffre de la monnaie : une légende raconte que les propriétaires du Château situé sur le Pic St-Julien, pressés par les pillards de déguerpir, précipitèrent leur trésor au fond du gouffre situé en contrebas dans la Maronne. La légende dit que les recherches pour le retrouver, par la suite, furent vaines à cause de tourbillons qui, à chaque tentative, emportèrent les plongeurs dans les fonds.

Les villages

Chablat (Belle croix à deux faces-Maison la plus ancienne de la Commune). Chantal Péricot. (Belle maison auvergnate) Le Chaux. (Vue sur le lac) Espont (village noyé) Chantal Lavialle. Le Mont.(Belle maison auvergnate restaurée après incendie) La Rivière Haute. La Rivière Basse. Le Four. Les Bardetties. Quinze fons. Le Bac. (Belle restauration) Le Moulin des treize vents. (Pisciculture). Le Vert. (Étang privé). Miche. Soulage. Laroumeix. Sept Fons. Le Puech. Le Tilleul. La Borderie. La Gane. Domal. Farges. Puy Malrieu.

Voir aussi

Notes et références

Liens externes


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