- Réussite éducative
-
Le Plan de cohésion sociale (dit plan «Borloo») comporte, dans son volet «égalité des chances», un volet concernant la réussite éducative. Celle-ci se décline en trois aspects :
- La réussite éducative par l’amélioration de l’accès des élèves des zones d’éducation prioritaires et des zones sensibles aux études supérieures ;
- Le développement des internats de réussite éducative ;
- La création de dispositifs dits « de réussite éducative ». Seul cet aspect sera traité ici.
Sommaire
L’idée maîtresse
L’idée maîtresse de ces dispositifs de réussite éducative est de créer, pour les enfants, les adolescents (de 2 à 16 ans) et leurs familles, des dispositifs d’aide sanitaire, sociale, culturelle et éducative, un peu sur le modèle des réseaux d’aides aux élèves en difficultés (RASED internes aux écoles primaires).
Les difficultés
Si l’école n’a pas trop de mal à mettre en place ses propres aides internes, il n’en va pas de même lorsqu’il s’agit de structures externes à l’école : on peut assez facilement expliquer à des parents que leur enfant a des difficultés scolaires et qu’on va donc mettre en place un dispositif pour l’aider. Mais dire à une famille que leur enfant souffre de manque de soins sanitaires ou dire qu’il pose des problèmes liés à son éducation est beaucoup moins facile. Il y a manque d’indicateurs fiables, risque d’ingérence dans les affaires familiales et d’atteinte à la vie privée, voire d’atteinte grave aux libertés individuelles des parents.
S’appuyant essentiellement sur l’observation des enfants et des adolescents faite là où ils se trouvent la majeure partie de leur temps, c’est-à-dire à l’école, l’articulation de ces nouveaux dispositifs à ceux de l’école reste à inventer.
La mise en place de ces dispositifs pose la question des partenaires impliqués dans ces dispositifs et de la façon avec laquelle ils vont travailler...
Différentes aides existaient déjà pour les enfants et les jeunes en difficultés. Comment les articuler pour ne pas faire double emploi et travailler dans la complémentarité en développant les aides ?La mise en œuvre
- La mise en œuvre pose d’abord la question de la structure juridique à choisir et des critères à prendre en considération pour effectuer ce choix (enjeux de cette première décision ?).
- La deuxième question est celle du diagnostic local : sur quels critères l’établir, avec quels outils ? Qui fait ce diagnostic ? Selon que ce sera la ville ou l’Éducation nationale par exemple, le diagnostic sera différent... Ceci pose, de fait, la question des partenaires impliqués dans ce travail...
- Une fois le diagnostic fait (quels besoins, quels moyens existent localement, quels manques ?), des grandes orientations doivent être définies ; ce sont les axes prioritaires du projet d’où découleront des actions précises mais diversifiées selon les types de situations d’enfants ou d’adolescents.
- Un travail est également à mener pour définir les critères et les modalités de repérage des enfants et adolescents, le moment où les parents seront sollicités pour donner leur accord, etc.
- De même, il faut constituer l’équipe des professionnels (EPS, équipe pluridisciplinaire de soutien) qui se réunira pour évaluer les situations des jeunes : qui ? de quelles informations disposent-ils ?
- Enfin, quelles vont être les modalités d’évaluation des actions mises en œuvre ?
Passé et avenir
Dans un pur prolongement des dispositifs déjà existants tels que les Projets éducatifs locaux, cellules de veille éducative, CLS, CLAS, etc. il y aura désormais les dispositifs de réussite éducative et les champs « réussite éducative » des futurs contrats urbains de cohésion sociale... À ne pas confondre non plus avec les programmes personnalisés de réussite éducative qui, eux, sont internes à l’Éducation nationale !
Voir aussi
Wikimedia Foundation. 2010.