- Association pour le droit de mourir dans la dignité
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L’Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) est une association française prônant "le droit pour chacun d’avoir une fin de vie conforme à ses conceptions personnelles de dignité et de liberté". En pratique, l’ADMD entend obtenir en France le vote d’une loi légalisant l’euthanasie et le suicide assisté. Une loi qui serait calquée sur celle qui existe déjà en Belgique.
Sommaire
Objectif
L'association a été fondée en 1980 par l'écrivain Michel Lee Landa. Précédemment dirigée par le pneumologue Gérard Payen, son président est depuis juin 2007 Jean-Luc Romero.
L'ADMD est membre de la Fédération mondiale des associations pour le droit de mourir (World Federation of Right to Die Societies) et de la Fédération européenne des ADMD (Right to Die-Europe - RtD-E). Elle est agréée par le ministère de la santé pour siéger dans les instances hospitalières ou de santé publique depuis août 2006. L'association revendique en 2010 près de 48 000 adhérents.
En mars 2008, le débat sur la fin de vie a été relancé par la demande d'autorisation au suicide assisté lancée à travers les médias par Chantal Sébire, patiente qui souffrait d'une tumeur incurable. Selon l'ADMD, La loi de 2005, dite loi Leonetti, rédigée après le drame vécu par Vincent Humbert et encadrant la mise en route des thérapeutiques dites "de fin de vie", ne permettait pas de donner suite à cette demande. L'objectif principal de cette loi n'est effectivement pas de provoquer volontairement le décès mais vise à permettre la limitation des soins jugés futiles et la mise en route de traitements de confort sédatifs et analgésiques nonobstant le cas échéant, l'accélération du décès.
Le Premier ministre, François Fillon, a demandé à l'auteur de la loi de procéder à une évaluation de la législation et de lui remettre un rapport. Ce qui fut fait dans les tout premiers jours de décembre 2008, après une série d'auditions dont celle, en juin 2008, du président de l'ADMD, Jean-Luc Romero, du Dr Claudine Lassen, alors 1re vice-présidente, et de Philippe Lohéac, délégué général. Les conclusions des 6 mois de travaux sont apparus décevantes aux partisans d'une fin de vie digne. Trois propositions concrètes ont été émises : la création d'un observatoire des fins de vie, l'amélioration de la prise en charge du congés d'accompagnement avec la possibilité dans certains cas, d'une allocation (texte voté en 1re lecture à l'Assemblée nationale en février 2009) et mise en place, dans chaque département, d'un "référent soins palliatifs".
Les 30, 31 octobre et 1er novembre 2008 a été organisé, à Paris, le 17e Congrès mondial des associations pour le droit de mourir dans la dignité[1]. À cette occasion, une grande réunion publique s'est tenue à l’Hôtel de ville de Paris, le vendredi 31 octobre 2008, à partir de 19 heures. Le 2 novembre 2008, à l'initiative de Jean-Luc Romero, a été lancée, sur le parvis des droits de l'homme, à Paris (Trocadéro), la première Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité.
Jean-Luc Romero, a publié en octobre 2009 un ouvrage sur l'euthanasie intitulé "Les voleurs de liberté - Une loi sur la fin de vie pour tous les Français" aux Editions Florent Massot
Le 19 novembre 2009, 30 ans jour pour jour après l'appel rédigé par Michel Landa et publié dans le journal Le Monde, l'Assemblée Nationale débattait pour la première fois de son histoire d'un texte de loi relatif au droit de finir sa vie dans la dignité et légalisant l'euthanasie. Cette proposition de loi a été déposée par Jean-Marc Ayrault, Laurent Fabius et Manuel Valls et cosignée par la très grande majorité des députés du groupe Socialiste, Radical, Citoyen et divers gauche (SRC). Seuls 203 députés(dont quelques députés UMP parmi lesquels Henriette Martinez, députée des Haute-Alpes)ont alors voté ce texte lors du scrutin solennel du 24 novembre 2009. L'Assemblée Nationale n'a donc pas adopté le texte en première lecture.
La troisième Journée mondiale pour le droit de mourir dans la dignité se déroulera le 2 novembre 2010.
Bureau exécutif
Le président de l'ADMD est Jean-Luc Romero, conseiller régional d'Île-de-France depuis 1998. Le président d'honneur est Gérard Payen.
Trésorier : Jacques Besset
Secrétaire générale : Jacqueline Jencquel
Délégué général : Philippe Lohéac
Anciens présidents
- Michel Lee Landa, écrivain
- Gérard Payen, pneumologue
- Henri Caillavet, homme politique
Notes et références
Articles connexes
Liens externes
- Site de l'ADMD
- (en) World Federation of Right to Die Societies (Fédération mondiale des ADMD)
Catégories :- Association ou organisme français lié à la santé
- Suicide
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