- Réserve naturelle du Marais de Wagnonville
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Réserve naturelle régionale du Marais de Wagnonville
Cet article fait partie d’une série d’articles sur les réserves naturelles et la conservation de la nature.
Article détaillé : réserve naturelle.Réserve naturelle du Marais de Wagnonville
Catégorie IV de la CMAP
(Aire de gestion des habitats/espèces) [1]Emplacement Nord Ville proche Marchiennes Coordonnées Superficie 20 ha Création 1994 Administration Commune de Douai (Service des Espaces Verts) Site web [ site officiel] modifier La Réserve naturelle du Marais de Wagnonville est une des réserves naturelles volontaires (devenues réserves naturelles régionales) de la région Nord-Pas-de-Calais.
Sommaire
Localisation
- Département du Nord, France, en limite du bassin minier
À l'ouest de la vaste plaine alluviale de la Scarpe, dans la vallée de l'Escrebieux, à l’ouest des marais de la plaine de la Scarpe autrefois très vastes, la Réserve naturelle régionale du Marais de Wagnonville (20,31 ha) se situe dans le département du Nord, en périphérie de la ville de Douai (moins de 2 kilomètres du centre ville).
À cheval sur la ville de Douai et la commune de Flers-en-Escrebieux, la RNR se trouve au sein d'une région densément peuplée au lourd passé industriel et agricole ou on réalise encore de la culture céréalière.
Le site est bordé par un terrain militaire à l'est, la rue de la Motte-Julien et le parc Charles-Fenain à l'ouest, des champs captant appartenant à la société des eaux du nord au nord et le LEGTA (lycée d'enseignement général et technologique agricoles).
Communes concernées
Histoire du site et de la réserve
Le bassin versant de l'Escrebieux était autrefois une vaste zone humide alluviale, comme l'indique l'origine étymologique de la commune de Flers venant de fleot qui signifie terrain couvert d'eau.
Pendant de nombreuses années, le marais a été le support de nombreuses activités, telles que la pisciculture au XIXe siècle (aménagement de viviers par des moines Anglais, d'où l'origine du nom « bois des Anglais »).Puis, considérées comme insalubres, inutiles et non rentables, les zones humides ont vu leur superficie se réduire fortement (drainage, assèchement, dépôts…).
Aujourd'hui le marais de Wagnonville et l'un des derniers témoins des zones humides de la vallée de l'Escreubieux.En 1955, une décharge s'implante à l'est du marais et le comble petit à petit. Elle sera fermée à la fin des années 1980.
En 1960, l'Escrebieux cesse de couler; le tarissement de la source intervient suite à la création et à l'exploitation de captages d'eau potable sur la commune de Flers-en-Escreubieux. Les prélèvements d'eau importants via ces forages (18 000 000 m³/an en 1986) sont exportés majoritairement en région lilloise, le bilan hydrique est donc déficitaire, c'est-à-dire plus d'exportation d'eau que d'apport. Cette surexploitation de la nappe aboutit à une baisse des niveaux piézometriques de celle-ci et au tarissement de l'Escrebieux (ALFA, juin 2000).
En 1990, les premiers inventaires sont réalisés sur le marais par des membres du GON qui en soulignent l'intérêt ornithologique et alertent la commune de Douai.
Dans le même temps, les premières réflexions sur la protection et la valorisation du site apparaissent. Ces idées se concrétisent en 1994, par la création de la Réserve naturelle volontaire du Marais de Wagnonville.
Écologie (biodiversité, intérêt écopaysager…)
- On rencontre sur la réserve trois grands « secteurs » écologiques
- Les milieux aquatiques et les zones humides (étang, quelques mares et fossés, une vasière et une tourbière à sphaignes),
- Le boisement est bien représenté sur la partie nord et ouest de la réserve (saublaie acidiphile, fruiticées, ancien parc boisé et peupleraies),
- une végétation herbacée de milieux ouverts (prairie hygrophile restaurée et friches à graminées sur la colline).
Flore
En 2006, 218 espèces végétales ont été recensées sur la réserve.
La RNR abrite au moins 3 espèces végétales patrimoniales :
- L'épilobe des marais (Epilobium palustre), une plante de la famille de l'onagre se développant dans les prairies humides, les marais, généralement sur sols tourbeux. Cette plante haute de 1 à 60 cm, fleurit de juin à septembre.
Cette épilobe a été localisée au niveau de l'ancienne peupleraie, aujourd'hui pâturée, ainsi que dans la tourbière. - La Pesse commune, plante palustre parfois aussi nommée « Queue de cheval », « Pain aquatique », « Queue de renard », qui en dépit de ce que son nom laisse penser est devenu rare sur une grande partie de son aire naturelle de répartition.
- 5 espèces de sphaignes ont été recensées dans la tourbière, dont une se trouve en station unique pour le Nord de la France : Sphagnum russowii.
Faune
Plus d'une centaine d'espèces animales habitent ou fréquentent le site.
Oiseaux
Les plus faciles à observer sont des oiseaux d'eau (Canard souchet, Héron cendré...)
Mammifères
Reptiles et amphibiens
Champignons, lichens et autres organismes remarquables
État, pressions ou menaces, réponses
Espèces invasives
- 4 espèces invasives sont présentes sur la réserve
- La Vrillé du Japon
- La Vrillé de Sakhaline
- Le Solidage glabre
- Le Robinier faux-accacia
La Vrillé de Sakhaline pose actuellement des problèmes sur la réserve: son extension constitue une menace pour les habitats ouverts et les espèces qui les composent.
Degré de fragmentation écologique
Administration, Plan de gestion, règlement..
Le service des Espaces verts de Douai met en œuvre directement ou supervise la majorité des opérations de gestion sur la réserve depuis sa création en 1994.
Certains travaux relativement lourds et nécessitant des moyens importants sont réalisés en coopération avec le LEGTA.- Bilan du Plan de Gestion 2000-2005
Le plan de gestion 2000-2005 réalisé par le bureau d'étude ALFA s'est voulu très exhaustif : 47 opérations de gestion prévues, 9 de suivi scientifiques, 17 pour la fréquentation et l'accueil du public et 6 opérations administratives. Certaines opérations concernaient le périmètre à l'extérieur de la réserve.
La réalisation de l'ensemble des opérations du plan de gestion dans un délai de 5 ans était difficilement envisageable. De plus, certaines opérations étaient peu précises ou mal définies pour atteindre les objectifs énoncés.
Le Service des Espaces Verts a établi une priorisation des objectifs et des enjeux en fonction de leur importance, notamment concernant les habitats de zones humides (tourbière, mares, etc.). Ces actions ont permis d'atteindre l'objectif le plus important : le maintien des habitats et des espèces remarquables.
- Dans le cadre du renouvellement du plan de gestion, les inventaires de la faune, de la flore et des habitats ont été repris et l'évaluation patrimoniale du site a été actualisée afin de dégager les objectifs de gestion pour les 5 ans à venir.
Outils et statut juridique
Intérêt touristique
Galerie de photos
Voir aussi
- site naturel du Nord
- Liste des réserves naturelles régionales de France (classées par région et département)
- Liste des réserves naturelles de France
Notes et références
Catégories : Aire protégée de l'UICN - catégorie IV | Marais | Site naturel du Nord | Réserve naturelle régionale | Aire protégée du Nord | Aire protégée créée en 1994
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