- Rébellion du Nord-Ouest
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La Rébellion du Nord-Ouest (ou Rébellion de la Saskatchewan) de 1885 désigne une tentative brève et sans succès des Métis canadiens d'établir un État indépendant dans l'actuel territoire de la Saskatchewan.
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Sommaire
Historique
Après la Rébellion de la rivière Rouge de 1869-70, nombre de Métis se déplacèrent du Manitoba vers la Saskatchewan, alors intégrée aux Territoires du Nord-Ouest, pour fonder la colonie de Batoche, au sud de la rivière Saskatchewan. Mais des colons anglophones commencèrent à arriver d'Ontario, réarrangeant la distribution des terres selon le système de concessions carrées « à l'anglaise » plutôt que d'après le système seigneurial de la Nouvelle-France de bandes perpendiculaires à la rivière, que les Métis avaient héritée de leurs ancêtres canadiens français.
En 1884, les Métis demandèrent à Louis Riel de revenir de son exil américain, où il avait fui après la première rébellion, pour approcher le gouvernement en leur nom. Sans réponse claire de la part de ce dernier, Riel, Gabriel Dumont, Honoré Jackson et d'autres instituèrent un gouvernement provisoire en mars 1885, espérant influencer les canadiens de la même manière qu'en 1869. Riel et ses alliés avaient cependant sous-estimé l'importance de la toute nouvelle ligne ferroviaire transcontinentale, ainsi que la création de la Police montée du Nord-Ouest. Manquant de soutiens chez les colons anglophones ainsi que chez les Amérindiens non métis, sa croyance dans le fait qu'il était le prophète de Dieu au Canada lui aliéna également l'Église catholique romaine : le père Albert Lacombe obtint l'assurance de la part de Crowfoot que ses guerriers Pieds-Noirs (Blackfoot) n'interviendraient pas.
Bataille du lac aux Canards
Article détaillé : Bataille du lac aux Canards.Le 26 mars 1885, Dumont attaqua et vainquit un petit groupe de colons britanniques et d'éléments de la Police montée menés par Leif Newry Fitzroy Crozier près de Batoche. Le gouvernement fédéral répondit par l'envoi de 3000 hommes sous le commandement de Frederick Middleton, force à laquelle Middleton incorpora 2 000 volontaires britanniques et membres de la PM qui s'étaient réorganisés depuis Duck Lake.
Bataille de Fish Creek
Article détaillé : Bataille de Fish Creek.Le 24 avril, les Métis enregistrèrent une nouvelle victoire contre les troupes gouvernementales. Cette bataille, bien qu'insuffisamment décisive pour influencer l'issue de la guerre, mit un coup d'arrêt à la progression de Middleton vers Batoche, où les Métis se regroupaient pour leur ultime combat.
Bataille de Cut Knife
Article détaillé : Bataille de Cut Knife.Le 2 mai, le lieutenant-colonel William Otter fut défait par le chef indien Poundmaker près de Battleford.
Bataille de Batoche
Article détaillé : Bataille de Batoche.Le 9, Middleton attaqua enfin Batoche même. Les Métis furent rapidement à court de munitions, et durent se résoudre à tirer du gravier plutôt que des balles, jusqu'à ce que la retraite soit inévitable. Riel fut capturé le 15 mai, pendant que Dumont, Jackson et les autres chefs Métis fuyaient à travers la frontière vers le Montana.
Bataille de Frenchman's Butte
Pendant ce temps, le Major général Thomas Bland Strange arriva de Calgary avec un détachement de la Police montée, mais ne put battre les guerriers indiens de Big Bear lors de la Bataille de Frenchman's Butte à la fin du mois de mai.
Épilogue
Poundmaker et Big Bear déposèrent les armes peu après. Le gouvernement obtint la pacification des Indiens par l'envoi de nourriture et de biens de première nécessité. Poundmaker et Big Bear furent condamnés à la prison, et 8 autres guerriers furent pendus. Riel fur également pendu, déclenchant une controverse nationale entre les Canada francophone et anglophone.
Le chemin de fer Canadien Pacifique joua un rôle essentiel dans cette rébellion, transportant les troupes fédérales à travers le pays en une fraction du temps nécessaire lors de la rébellion de la rivière Rouge. Paradoxalement, Riel joua un rôle essentiel dans l'exécution du rêve de John A. Macdonald d'un réseau ferré national et dans le sauvetage de sa carrière. Au moment de la seconde rébellion, la société était au bord de la banqueroute. L'ouverture des hostilités et le rôle essentiel du CP dans le transport de troupes sur le terrain (en 9 jours, à comparer des 3 mois nécessaires lors de la rébellion de la rivière Rouge) permirent d'accumuler suffisamment de capital politique pour assurer sa survie par l'injection de fonds gouvernementaux.
Lien externe
(en) Journal de Walter Stewart, milicien ontarien enrôlé pour écraser la rébellion.
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