- Rythme circadien
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Un rythme circadien est un type de rythme biologique d’une durée de 24 heures environ. Celui qui marque le plus nos vies quotidiennes est bien sûr le rythme veille-sommeil. Il est présent chez la plupart sinon la totalité des animaux, invertébrés compris. Le rythme circadien le plus visible chez les plantes concerne la position des feuilles et des pétales, qui se redressent ou s’ouvrent plus ou moins selon l’heure de la journée.
Des rythmes circadiens peuvent aussi s’observer chez des organismes unicellulaires, comme des moisissures[1] et des cyanobactéries.
Le terme « circadien », inventé par Franz Halberg, vient du latin circa, « environ », et diem, « jour », et signifie littéralement « presque un jour ».
L’étude formelle des rythmes biologiques est appelée chronobiologie.
Au sens strict, les rythmes circadiens sont endogènes. Ils sont produits par des horloges biologiques, qualifiées elles aussi de circadiennes. Celles-ci « tournent » même en absence de tout stimulus extérieur, dans des conditions parfaitement constantes de lumière et de température, pendant des semaines voire des mois.
Pour décrire un rythme biologique qui se manifeste uniquement quand l’organisme est exposé à l’alternance jour-nuit, on parle plutôt de rythme nycthéméral.
Sommaire
Facteurs d'influence
Le rythme circadien peut être perturbé par :
- un décalage horaire qui impose à l’organisme de resynchroniser son rythme circadien avec un nouveau rythme nycthéméral ;
- l’exposition nocturne à une lumière artificielle (notamment dans le cadre du travail de nuit), voire à une intense « pollution lumineuse » ;
- une alimentation riche en graisses, qui perturbe le sommeil en troublant le rythme circadien de production d’adiponectine[2] ; l’hormone synthétisée au sein du tissu adipeux. Cette hormone joue un rôle important pour le stockage des lipides en régulant la combustion des graisses via une augmentation de la sensibilité à l’insuline (ce qui favorise le déstockage des graisses). Chez la souris de laboratoire, une diminution de production de cette hormone est induite par une alimentation grasse, et peut causer un sur-poids important ; un manque de sommeil serait facteur d’obésité pour cette même raison.
Chez l'homme
L’horloge interne humaine se situe dans le cerveau dans une zone de l’hypothalamus nommée noyau suprachiasmatique (NSC).
D’autres cellules du corps ont leurs propres horloges « esclaves » qui sont synchronisées avec le NSC.Voir aussi
Articles connexes
- Système hormonal
- Sommeil
- Glande épiphyse
- Noyau suprachiasmatique
- Pollution lumineuse
- Environnement nocturne
- Jour
- Nuit
- Rythme biologique
Liens externes
- (fr)
Bibliographie
Références
- Le jet lag des champignons » sur Science et Avenir, 30 décembre 2010. J.I., «
- (en) Maayan Barnea, Zecharia Madar, et Oren Froy High-Fat Diet Delays and Fasting Advances the Circadian Expression of Adiponectin Signaling Components in Mouse Liver ; Endocrinology 150: 161-168; (en ligne avant impression : doi:10.1210/en.2008-0944).
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