- Association d'entraide de la noblesse francaise
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Association d'entraide de la noblesse française
Pour les articles homonymes, voir ANF.Association d'entraide de la noblesse française Type d'association Association d'entraide et société savante Dates de création 1932 Abréviation ANF Siège 9, rue du Chevalier-de-Saint-George
75008 Paris
(auparavant : 9, rue Richepance, la voie ayant été renommée)Président Monsieur de Saint Pulgent Secrétaire général Trésorier général Nombre d'adhérents 6 000 Site Internet site des jeunes de l'ANF L'Association d'entraide de la noblesse française (ANF) est une association française créée en 1932 et régie par la loi de 1901, dont le but premier a été de venir en aide à des familles nobles dans le besoin, mais qui mène également des études historiques sur les familles nobles.
Sommaire
Présentation de l'ANF
L'association, créée en 1932, a pour but initial de venir en aide aux familles nobles, et travaille également à des recherches historiques sur les familles nobles.
Elle a été reconnue d'utilité publique par décret du 29 juillet 1967 (Journal officiel du 3 août). Cette reconnaissance d'utilité publique n'est pas uniquement due à l'activité « caritative » de l'ANF mais bien plutôt aux études historiques sur les familles nobles qu'elle a su promouvoir : si on a cessé d'anoblir en France, en 1875, tous ceux qui comptaient (classe politique, militaires, milieux économiques) — à l'exception des savants, des écrivains, des artistes — dans ce pays manquaient rarement d'être anoblis s'ils n'étaient pas déjà nobles.
L'ANF permet de prendre conscience de l'existence de « faux nobles » (voir fausse noblesse) qui jettent l'opprobre sur les descendants de l'ancienne noblesse, tel ce Louis Darquier de Pellepoix qui s'appelait simplement Darquier à l'état civil.Activités caritatives
L'activité d'entraide de l'ANF a d'abord concerné des familles vivant en autarcie sur un domaine rural (le fils de famille se voyait ainsi offrir une bourse pour devenir pilote dans l'armée de l'air) à une époque où ce mode de vie pouvait sembler une déchéance.
L'ANF offre aux nobles en difficulté des aides financières ainsi qu'un soutient moral aux pour les familles qui en ont besoin.
Critères de reconnaissance par l'ANF
Pour pouvoir adhérer à l'ANF, il faut prouver que l'on descend de l'ancienne noblesse française en passant par une commission des preuves.
L'article 3 des statuts de l'ANF précise : « Tout candidat doit être de noblesse française, majeur ou émancipé, et justifier sa filiation naturelle et légitime jusqu'à celui de ses auteurs en ligne directe et masculine pour lequel il produira un acte officiel récognitif de noblesse régulière française, acquise et transmissible. Les familles des pays annexés depuis 1789 produiront les pièces requises dans leur pays d'origine. »
Les candidats présentent un dossier à la Commission des Preuves de l'ANF où ils doivent apporter un acte recognitif (patente, maintenues…) puis prouver leur filiation par des actes de naissance, de baptême, jusqu'au prétendant. Cette commission des Preuves est composée de plusieurs membres cooptés pour leur compétence en matière nobliaire, généalogique et héraldique. Elle est présidée par un président. Depuis sa fondation, il ne s'est succédé que 7 présidents :
- Henry Comte Dugon (1945-1970) ;
- Guy Marquis de Valous (1970-1973) ;
- Pierre Baron Durye (1981-1988) ;
- Jean Comte de Bodinat (1988-1998) ;
- Michel Baron de Spens d'Estignols (1998-2000) ;
- Comte Henry Melchior de Langle (2001).
Place de la noblesse de l'ANF dans la société française
La République française reconnaît des titres (ducs, comtes, etc.) qu'elle se refuse de qualifier de nobiliaires et qu'elle intègre dans les « accessoires du nom » (accessoire honorifique du nom patronymique, au même titre que le prénom ou le pseudonyme). L'ANF, elle, ne se préoccupe pas de ces titres mais seulement de la qualité de noble (de descendant de l'ancienne noblesse, dirait un juriste). Les services de l'État appliquent le seul Code civil français en matière de filiation pour la transmission de ces titres. Le Code Pénal, dans ses articles 433-17 et 433-19, réprime l'usurpation d'un titre (sans préciser de noblesse) ou de l'accessoire du nom.
Environ 2 500 familles font partie de l'ANF, qui reconnaît la noblesse d'Empire créée par Napoléon.
Présidents de l'ANF
- 1934 - 1966 : Duc de Lévis-Mirepoix : il resta à la présidence de l'ANF pendant une trentaine d'années et fut élu à l'Académie française en 1953 (fauteuil n° 16)
- 1966 - 1988 : Prince Guy de Polignac
- 1988 - 1997 : Pierre, marquis de Vogüé (né en 1921) - Président d'honneur
- 1997 - 2000 : Marquis de Dreux-Brézé
- 2000 - 2002 : Comte Anne-François d'Harcourt (né en 1928) - Président d'honneur
- depuis 2002 : M. Chamboduc de Saint-Pulgent
Place de la noblesse dans la classe politique
Quelques hommes politiques faisant partie de l'ANF :
- Ministres ou Secrétaires d'État :
- Lionel de Tinguy du Pouët (1911-1981),
- Pierre de Chevigné (1909-2004),
- Roland de Moustier (1909-2001),
- Jean de Broglie (1921-1976),
- Charles de Chambrun (1930) et autres membres de la famille Pineton de Chambrun,
- Michel d'Ornano (1924-1991),
- Philippe de Villiers,
- Hervé de Charette,
- François d'Aubert,
- Gilles de Robien,
- Jean-Jacques de Peretti,
- Frédéric de Saint-Sernin ;
- Présidents de région :
- Vice-présidente de région :
- Sénateurs:
La place des familles descendant de l'ancienne noblesse telle que définie par l'ANF apparaît réelle mais limitée au sein de la classe politique. Cette place est sans commune mesure avec celle des anciens élèves des écoles donnant accès aux « grands corps » de l'État : polytechniciens, énarques, etc.
On note que c'est le général de Gaulle (non noble) qui fit accorder l'utilité publique en 1967, à l'époque où Régis Valette était chef du protocole à l'Élysée.
Autres associations
Comme l'ANF n'admet pas les familles dont la noblesse n'était pas « achevée » en 1789 (noblesse conditionnée par un temps passé dans une charge) les intéressés ont fondé l'Association pour l'histoire et la défense des dernières familles anoblies par charge (ADF) en 1977.
L'ANF ne prenant en compte que les décisions des autorités françaises, des familles se sont regroupées pour fonder la Réunion de la noblesse pontificale en France (RNPF devenue RNP) en 1983.
D'autres, en désaccord avec l'évolution de l'ANF[1] ont également créé leur association, comme l'Association de la noblesse bretonne (ANB).
Publications
Publications éditées par l'ANF :
- Bulletin de l'ANF, trimestriel envoyé aux membres de l'association et aux abonnés.
- Collectif, Recueil des personnes ayant fait leurs preuves de noblesse devant les assemblées générales de l'Association d'entraide de la noblesse française, ANF, 1950-1979 (7 tomes)
- Collectif, L'association de famille ou Comment préserver un patrimoine familial, ANF, 1997
- Olivier de Sugny, Histoire de l'ANF, ANF, 1992.
- Jean de Bodinat, Jean Amable de Saulieu de la Chomonerie, Jean de Vaulchier, Armorial de l'ANF, ANF, 2004.
Autres publications en rapport avec l'ANF :
- Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, Éditeur : Paris : R. Laffont, 2007 ; 410 p. ; 24 cm (ISBN 978-2-221-10875-8)
Ouvrage basé en partie sur les admissions à l'ANF.
- Même s'il ne s'agit pas d'un organe officiel, l'ANF est pour ainsi dire chez elle dans la revue L'Intermédiaire des chercheurs et curieux (ICC).
- Philippe du Puy de Clinchamps, La Noblesse, 1re édition, 1959 publiée dans la collection Que sais-je ? ; 5e édition mise à jour par Patrice du Puy de Clinchamps et éditée par l'ICC, 1996, 120 p. (ISBN 2-908003-05-8)
- Alain Texier, Qu'est-ce que la noblesse ?, Tallandier, 1988, 601 p. (ISBN 2-235-01780-0)
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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