- Rufin d'Aquilée
-
Rufin d'Aquilée, dénomination devenue usuelle pour Tyrannius Rufinus, est un auteur et traducteur latin (vers 345 - 410).
Rufin naît près d'Aquilée, à Concordia. Il étudie à Rome avec saint Jérôme. Il meurt en Sicile.
Lorsqu’en 380, Mélanie l'Ancienne fonde à Jérusalem le monastère double du Mont des Oliviers, Rufin prend en mains la communauté des hommes[1].
Lors d'un voyage et pèlerinage à Alexandrie et à Jérusalem, il prend publiquement parti pour Origène, dont il traduit le De Principiis (Peri archôn) ; il en modifie certains passages, qu'il considère comme des falsifications introduites par les ennemis d'Origène. Saint Jérôme conteste cette manière de faire et les deux hommes se brouillent.
En 397, il s’installe à Rome[2]. Finalement, en 401, Rufin se retire dans un monastère, à Aquilée. Là, il traduit d'autres ouvrages du grec vers le latin :
- l' Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée,
- l'Apologie pour Origène de Pamphile de Césarée avec la collaboration d'Eusèbe de Césarée,
- des œuvres de saint Basile de Césarée,
- des œuvres de saint Grégoire de Nazianze, etc.
Il écrit lui-même une suite à l'Histoire ecclésiastique d'Eusèbe de Césarée, qu'il prolonge jusqu'à la mort de Théodose Ier (395). Ce faisant, il est un précurseur, dans le domaine latin.
Avec Marcel d'Ancyre, il a laissé une version du vieux symbole romain. Rufin est aussi l'auteur d'ouvrages apologétiques et de traités dogmatiques, jugés mineurs.
Références
- Encyclopédie de la langue française « La Palestine », Abbaye,
- Les Éditions du Cerf, « Rufin d’Aquilée »
Catégories :- Personnalité du IVe siècle
- Écrivain de la Rome antique
- Historien romain
- Décès en 410
Wikimedia Foundation. 2010.