- Rue des tournelles
-
Rue des Tournelles
3e/4e arrt.Rue des TournellesArrondissement(s) 3e arrondissement et 4e arrondissement Quartier(s) Début rue Saint-Antoine Fin boulevard Beaumarchais Longueur 580 m Création 1839 Géocodification Ville de Paris : 9372
DGI : 9382
Nomenclature officielle
La rue des Tournelles se situe dans le quartier du Marais à Paris, et passe du (IIIe arrondissement) au (IVe arrondissement).Elle fut ouverte en 1839 suite à la fusion de la Petite-rue-Neuve-Saint-Gilles et de l'ancienne rue des Tournelles, ouverte vers 1400. Le nom de la rue vient de l'hôtel du même nom dont elle longeait le côté oriental. L'hôtel des Tournelles fut une résidence royale du temps de Charles VII, Louis XI puis Henri II qui y mourut. Il fut démoli en 1565. Son emplacement servi de scène au célèbre duel des mignons d’Henri III.
La Place des Vosges et la partie sud de la rue des Tournelles furent édifiées en même temps, en 1605. Certains bâtiments de la place des Vosges s’étendent d’ailleurs jusqu’à la rue des Tournelles.
Adresses méritant le détour dans la rue des Tournelles:
no 16 : porte cloutée Une des entrées du passage Jean Beausire, rejoignant le 13 de la rue du même nom.
no 17 : entrée secondaire de l'hôtel particulier, Hôtel de Rohan-Guémené (dont la partie centrale, aujourd’hui Maison de Victor Hugo est située au no 6 de la place des Vosges). L’hôtel, l’un des plus beaux de la place des Vosges a été construit en 1605 pour Isaac Arnauld, Conseiller du Roy. Le Prince de Rohan–Guémené, Pair de France et Grand veneur de France, l’acheta en 1637 et la famille de Rohan le conservera jusqu'en 1784. Le Chevalier de Rohan y fut arrêté et décapité à quelques mètres de son hôtel pour complot contre le Roy Louis XIV. Prosper Jolyot de Crébillon, dit Crébillon père, académicien, auteur d'Atrée et Thyeste, y demeura et y mourut le 17 juin 1762. L’aile des Tournelles forme un « U », la façade de l’ensemble est de pure facture début XVIIe. La cour d’honneur est agrémentée d’une des rares fontaines d’époque Louis-Philippe. Madame de Sévigné séjourna dans cette aile de l’hôtel. Au rez de chaussée et entresol, Lucienne Heuvelmans, première femme Grand Prix de Rome et pensionnaire de la Villa Médicis(1911), installa son atelier de sculpture. Victor Hugo vécut de 1832 à 1848 dans un appartement situé au second étage de la partie centrale de l’hôtel, 6 place des Vosges. Un musée « Maison Victor Hugo » fut inauguré le 30 juin 1903. Hôtel et cour sont classés.
no 18 : cour et escalier
no 21 : Synagogue, appelée Synagogue de la rue des Tournelles construite de 1861 à 1863, incendiée en 1871, et restaurée en 1875. Gustave Eiffel a construit l'ossature intérieure en fer. Cet édifice fait partie avec celui de la rue de la Victoire, des deux plus beaux temples israélites de Paris.
no 28 : Hôtel de Sagonne édifié de 1674 à 1685, par et pour Jacques Hardouin-Mansart de Sagonne, Surintendant et architecte du Roy. L’hôtel resta dans cette famille jusqu'à sa vente en 1767. Il fut vendu à le famille de Noailles ; La comtesse Philippe de Noailles dame d'honneur de la reine Marie Lesczynska, puis de la dauphine Marie-Antoinette y vécu. L'intérieur de cet hôtel fut décoré par Le Brun, Mignard et Allegrain. La façade orientale se trouve au fond d'un jardin dont la grille de l'entrée est située au no 23 du boulevard Beaumarchais. Hôtel et jardin sont classés.
no 32 : on remarquera qu'il n'y a qu’une fenêtre par étage
no 35 : emplacement d’un couvent fondé en 1624 pour les filles pauvres et malades, sous la protection d’Anne d’Autriche. Cette maison fut appelée couvent des Hospitalières de Notre Dame. De 1660 à 1664 Françoise d’Aubigné, veuve Scarron, future Madame de Maintenon y fit retraite.
no 36 : Maison de 1642, construite pour le procureur du Châtelet, Louis du Baille. Cette demeure fut louée puis vendue à Ninon de Lenclos, en 1684. Fille d'un gentilhomme de Touraine, elle fut la maîtresse notamment du Grand Condé et du Duc d’Estrées. La rue des Tournelles acquit alors une réputation de rue galante. Plus tard Ninon de Lenclos ouvrit un salon littéraire fréquenté par Molière (qui y présenta Tartuffe), le jeune Voltaire, la reine Christine de Suède, Madame de Sévigné. Elle mourut en cette maison en 1705 à 85 ans.
no 40- 44 : ferronneries
no 48 : Hôtel du XVIIIe. Pompe à eau en cuivre sur la droite dans la première cour.
no 50 : Hôtel du XVIIIe, escalier superbe
no 56 : Maison construite en 1684, par l'architecte Jacques Gabriel, grand-père de l'architecte de la place de la Concorde. Pompe à eau en cuivre sur la gauche dans la cour.
Au no 58 : Une plaque explique "Merlin de Thionville. Député à l'Assemblée législative, à la Convention, au Conseil des 500, représentant aux Armées, est mort ici le 14 septembre 1833".
no 64 : maison du XVIIe siècle
no 70 : Demeure de Félix Pyat, journaliste républicain, membre de la Commune de 1871, surnommé par certains "le mauvais génie" de la Commune.
no 72 : maison du XVIIe siècle
no 88 : Demeure de Charles Beslay, nommé Commissaire de la République dans le Morbihan par le gouvernement provisoire en 1848, délégué au Comité central républicain des Vingt arrondissements pendant le siège de 1870 puis délégué de la Commune auprès de la Banque de France.
Sources et références
- Dictionnaire historique des rues de Paris
- Paris Guide 1807 - Librairie Internationale
- Les Pavés de Paris de Guy de La Batut - Éditions sociales internationales
- Sur les traces des Communards de Jean Braire - Amis de la Commune
- Portail de Paris
- Portail de la route
Catégories : Voie du 3e arrondissement de Paris | Voie du 4e arrondissement de Paris | Le Marais
Wikimedia Foundation. 2010.