- Rue Notre-Dame-des-Champs
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6 arrtRue Notre-Dame-des-Champs
Arrondissements 6e arrondissement Quartiers Notre-Dame-des-Champs, Montparnasse Début 125, rue de Rennes Fin 18, avenue de l'Observatoire Longueur 1010 m Largeur 11,70 m Création XIVe siècle Anciens noms chemin Herbu, rue du Barc, chemin de Coupe Gorge (1670), rue Neuve Notre-Dame des Champs et, sous la Révolution, rue de la Montagne des Champs. Images et documents sur Wikimedia Commons La rue Notre-Dame-des-Champs est une rue du 6e arrondissement de Paris, qui commençait à l'origine rue de Vaugirard (face à la rue du Regard) et se termine par l'Avenue de l'Observatoire. Le percement de la rue de Rennes a supprimé les premières maisons de cette rue, dont la Maison Sainte-Thècle.
Origine du nom
Cette rue tire son nom de l'ancienne chapelle de Notre-Dame-des-Champs, devenue en 1604 celle du premier carmel français. La rue qui y menait depuis la rue de Vaugirard était appelée le « chemin herbu », et longeait quasi les jardins du Petit Luxembourg et du couvent des Chartreux de Paris (aujourd'hui jardin du Luxembourg). On y accédait par la rue du Faubourg Saint-Jacques.
Cette chapelle « Notre-Dame-des-Champs » (Beata Maria a Campis) se trouvait presque en face du Val-de-Grâce, à l'emplacement actuel des 13-15 rue Pierre-Nicole, dans le 5e arrondissement. Cet édifice religieux, appelé alors « Notre-Dame des Vignes » remontant probablement à l'époque mérovingienne, fut confié au Xe siècle à des moines de l'abbaye de Noirmoutier pour le desservir. Robert le Pieux fit reconstruire l'église et les moines s'y établirent définitivement en 1084, où ils fondèrent un prieuré, à la suite du don qui leur fut fait par Adam Paganus et Guy Lombard[1]. Le monastère fut reconstruit au XIIe siècle mais subsista jusqu'au début du XVIIe siècle[2]. Le cartulaire de ce prieuré a disparu[3].
En 1604, il fut confié à la première communauté de carmélites fondée en France, sous le nom de Carmel de l'Incarnation. Cette communauté y demeura jusqu'à la Révolution française, époque où les bâtiments furent démolis[4].
Quand Mademoiselle de La Vallière entra chez ces religieuses pour s'y appeler « sœur Louise », la rue prit ou reprit le nom de l'ancien prieuré, après n'avoir été pendant deux siècles qu'un chemin dit Herbu, puis « du Barc » [5].
Cette rue passant au milieu des champs et des vignes situées au nord du Montparnasse figure sur un plan de Paris de Sur le plan de Nicolas de Fer (1705), seuls sont lotis et construits les premiers numéros de la rue, c'est-à-dire du côté de la rue de Vaugirard (actuellement entre la rue de Rennes et la rue de Fleurus).
À l'entrée de la rue en effet, les « Filles de la Mort » s'établirent les premières, avec une chapelle sous l'invocation de sainte Thècle. À cette congrégation succéda la Communauté de mademoiselle Cossard, dite des « Filles du Saint-Esprit ». La fondatrice de cette institution avait prévu qu'en, cas de suppression, l'Hôpital-Général devint propriétaire de ses bâtiments, ce qui advint en 1707. Les Frères des Écoles chrétiennes y installèrent leur noviciat, « maison de l'Enfant-Jésus », qui subsista jusqu'à la Révolution. Des bâtiments, plus rien n'en reste depuis le percement de la rue de Rennes.
Au cours du XVIIe siècle furent édifiés plusieurs hôtels particuliers, proches à la fois de la ville et situés en bordure de campagne. Plusieurs d'entre eux ont disparu : Hôtel Traversaire (n°42-46) détruit en 1850, Hôtel Fleury (n°48 à 58) détruit en 1847. Quelques uns ont été conservés : Hôtel Pons (n° 16-20)[6], Hôtel de Montmorency-Laval (n° 17)[6], Hôtel de Mailly ou Dulau (n°22)[7]
Lors de la création d'une nouvelle paroisse, suite à l'extension démographique du quartier, une chapelle située rue de Rennes prit le nom de Notre-Dame-des-Champs. Elle fut démolie après la construction d'une église du même nom, rue du Montparnasse, en 1867.
Sous la Révolution, la rue portait le nom de « rue de la Montagne des Champs ».
Habitants célèbres
- ancien n°11, puis 27 Victor Hugo, d'avril 1827 à février 1830, édifice détruit en 1904 (image)
- n° 70 bis - Claude Cahun et Suzanne Malherbe
- n° 73 - André Salmon
- n° 73 - John Singer Sargent
- n° 76 - Romain Rolland, emménage à cette adresse avec sa première épouse, Clotilde Bréal en 1892
- n° 86 - Atelier de Fernand Léger (1881-1956)
- n° 96 - Charles Champigneulle, maître-verrier
- n° 105 - Georges Saupique, atelier de sculpture
- n° 111 - Camille Claudel
- n° 117 - Camille Claudel
- Les verriers et les sculpteurs des Ateliers d'art sacré y étaient regroupés entre les deux guerres. On peut citer Marguerite Huré ou Albert Dubos.
Notes
- Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocese de Paris, Volume 1, p. 233.
- Rochegude, promenade dans les rues de Paris, Ve arr., 1910, p. 151.
- Cartulaire du prieuré Notre-Dame des Champs, dépendant de l'abbaye de Marmoutier (Sine loc. (), non coté, original)", in cartulR - Répertoire des cartulaires médiévaux et modernes. Paul Bertrand, dir. Orléans : Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, 2006. (Ædilis, Publications scientifiques, 3). "
- Cette communauté, réinstallée à Paris au XIXe siècle, existe toujours et vit dans un couvent nommé également Carmel de l'Incarnation, à Clamart source
- Charles Lefeuve, Histoire de Paris rue par rue, maison par maison, 1875 notice écrite en 1862.
- Cet hôtel est déjà sur le plan de Turgot de 1739, et appartient aujourd'hui à une communauté religieuse.
- Cet hôtel a probablement été édifié en partie vers 1750, et appartient aujourd'hui au Collège Stanislas.
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