- Roumélie orientale
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Roumélie orientale
Източна Румелия bgRumeli-i Şarki tr
Drapeau
La « grande Bulgarie » créée par le traité de San Stefano (trait noir) est démantelée par le traité de Berlin : une « petite Bulgarie » (en vert) vassale de l'Empire ottoman et la 'Roumélie orientale (en rouge), province autonome de l'Empire, sont instituées : c'est la balkanisation.
Informations générales Statut Province autonome de l'Empire ottoman Capitale Philippopoli Démographie Population 975 030 hab. (1885) Histoire et évènements 1878 Création (traité de Berlin) 1885 Annexion par la Bulgarie Entités précédentes :
Entités suivantes :
La Roumélie orientale fut une province autonome de l'Empire ottoman de 1878 à 1885, date de son union avec la Principauté de Bulgarie.
Territoire
Sa capitale était Philippopoli (Plovdiv). Comme son nom l'indique, elle couvrait la partie est de la région de Roumélie (nom désignant alors la partie européenne de l'Empire ottoman: pays des Romains en turc, c'est-à-dire pris à l'Empire romain d'orient), et plus précisément le nord de la Thrace.
Histoire
L'histoire de ce territoire dure sept ans, de 1878 à 1885. La Roumélie orientale fut créée par le traité de Berlin qui, tout en la maintenant sous l'autorité directe du sultan ottoman, lui accordait l'autonomie administrative. À sa tête se trouvaient deux gouverneurs généraux chrétiens, nommés par le sultan avec l'accord des grandes puissances.
Ces gouverneurs, civil et militaire, devaient être de religion chrétienne, mais non bulgares afin de ne pas favoriser le détachement de la Roumélie de l'Empire et son rattachement à la Bulgarie nouvellement indépendante.
Le prince phanariote Vogoridi est nommé gouverneur civil d'un commun accord par le Sultan et le Patriarche de Constantinople. Pour le poste de gouverneur militaire, le chargé d'affaires français propose un autre grec de Constantinople, Vitalis Pacha, qui présente l'avantage, par rapport aux candidats soutenus par les autres puissances, de connaître les langues locales et d'être à la fois français, sujet de l'Empire ottoman et orthodoxe.
Le prince Vogoridi et Vitalis Pacha gouvernent la Roumélie orientale pendant deux ans, réprimant violemment les komitadjis bulgares qui luttent pour l'unité de leur pays. Mais la séparation voulue par le Congrès de Berlin n'est pas tenable et, le 6 septembre 1885, un coup d'État eut lieu, mené par des partisans du rattachement de la Roumélie orientale à la Bulgarie. Ils entrèrent en contact avec le prince Alexandre Ier de Bulgarie, qui entra à Philippopoli le 9, scellant l'union des deux pays. Cet état de fait ne fut reconnu par le sultan Abdülhamid II qu'après la guerre serbo-bulgare, déclarée par Milan de Serbie deux mois plus tard. Ce dernier était inquiet de l'accroissement de la puissance bulgare dû à l'absorption de la Roumélie orientale. La guerre se solda par un désastre pour les Serbes, et entérina l'union de la Bulgarie et de la Roumélie orientale.
Toutefois, l'unité et l'indépendance de la Bulgarie ne furent définitivement reconnues par les grandes puissances qu'en 1908, et cela non dans les frontières du traité de San Stefano (qui englobaient toutes les régions à majorité bulgarophone) mais seulement dans celles de la Bulgarie et de la Roumélie orientale du traité de Berlin.
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La Roumélie orientale intégrée à la Bulgarie (1885-1912).
Catégories :- Histoire de la Bulgarie
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