- Rossignol des murailles
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Rouge-queue noir
Rouge-queue noirFemelle Phoenicurus ochruros Classification classique Règne Animalia Classe Aves Ordre Passeriformes Famille Muscicapidae Sous-famille Muscicapinae Tribu Saxicolini Genre Phoenicurus Nom binominal Phoenicurus ochruros
(Gmelin, 1774)Répartition géographique D'autres documents multimédia
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Statut de conservation IUCN :
Parcourez la biologie sur Wikipédia : Le Rouge-queue noir ou Rossignol des murailles (Phoenicurus ochruros, S.G. Gmelin, 1774) est une espèce de petit passereau partiellement migrateur très répandu, de la famille des muscicapidés.
Sommaire
Morphologie
Adulte, le rouge-queue mesure environ 14 cm de long et 25 cm d'envergure, et pèse de 14 à 20 g.
Aspect du mâle
Le mâle a le plumage gris-noirâtre avec la calotte grise et une tache blanche sur l'aile. La poitrine est la partie la plus foncée de son corps. Le rouge-queue noir a la queue orange brique, les sous-caudales et le croupion roux. Le bec très pointu, les yeux, les pattes et les doigts sont noirs.
En vol, on peut parfois discerner des plumes blanches sur les ailes.
Aspect de la femelle
La femelle est plus terne que le mâle, avec un plumage uniforme gris-brun cendré, le roux est inexistant chez elle. Sa poitrine grisâtre est légèrement striée de foncé.
Aspect des juvéniles
Le juvénile de 1re année ressemble à la femelle, sauf que son plumage est légèrement plus brun et tacheté, et n'a pas de blanc sous les ailes. Ensuite à partir de son second automne, il ressemble aux adultes. Les adultes ne varient pas beaucoup en croissance, les mâles et femelles font la même taille.
Chant et cri
Son cri est un "tsip" très bref ou un "tictictic" incisif et rapide. Son chant rapide et bref, pas très musical, est un "tsitsitseri" suivi d'un bruit de papier froissé et pour finir un "tsiatsia".
Souvent il se perche sur le faîte d'un toit il lance son chant tel un défi, en gonflant les plumes de la poitrine et en inclinant la tête en arrière à la fin. Plus loin un congénère lui répond de la même façon. Il lui arrive de rester immobile sur une branche pendant plusieurs minutes en chantant.
Comportements
La présence humaine l'importrune quelque peu, c'est pour ça qu'il ne faut pas tenir compte de sa présence pour qu'il se sente à l'aise . Souvent le rouge-queue est dressé sur un fil un toit ou un rocher bien en évidence et il se met à chanter en gonflant les plumes de sa poitrine et en basculant la tête en arrière lors de la note finale. Un autre congénère plus loin lui répond alors aussitôt. Lorsqu'il se tient perché il agite sa queue d'une façon très saccadée. À terre il se déplace en sautillant, et il bouge en permanence.
Lors de la période nuptiale le rouge-queue chante en quasi-permanence, et cela de plus en plus avec l'arrivée du printemps. Avant l'accouplement les individus de chaque sexe effectuent des sortes de danses aériennes. La plupart des rouge-queues sont monogames, mais il est arrivé que certains mâles aient deux femelles.
Lorsqu'il est excité ou énervé le rouge-queue lance des cris brefs, s'accroupit et agite sa queue nerveusement. Il défend beaucoup son territoire et en chasse les intrus, y compris les individus de sa propre espèce.
Longévité
Le rouge-queue noir peut vivre jusqu'à 8 ans, 10 ans au maximum.
Habitat
Étant originaire des régions de montagne, où les éboulis lui offrent de nombreux abris, cet oiseauy recherche des lieux pour vivre lui rappelant son habitat d'origine. Le rouge-queue noir vit donc dans les collines rocheuses, les zones montagneuses et sur les constructions dans les villes et les villages. On peut le trouver jusqu'à 2 500 mètres d'altitude.
Distribution
On le trouve dans toute l'Europe excepté au-dessus du cercle polaire (bien que quelques individus égarés aient été aperçus en Islande), et dans toute l'Asie, sauf en Asie du Sud-Est et au Japon. À l'automne, les oiseaux nordiques migrent vers le bassin méditerranéen pour passer l'hiver. Quant aux individus d'Europe occidentale, ils sont sédentaires.
Les oiseaux nordiques qui migrent l'hiver se rencontrent dans toute l'Afrique occidentale, l'Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
Reproduction
Nidification
À partir de mars, le rouge-queue commence à construire son nid avec des brindilles et des racines, le remplit de poils et en solidifie le fond avec des feuilles et de l'argile. Il revient chaque année pour nicher mais construit systématiquement un nouveau nid. Il niche uniquement dans le sud et le centre de l'Europe et de façon très localisée en Grande-Bretagne bien que l'on ait aussi trouvé des individus égarés qui ont niché en Écosse et en Norvège.
Il niche dans toutes les cavités permettant d'accueillir un nid :
- dans les rochers et les murs jusqu'à une très haute altitude,
- dans les villes, derrière les gouttières et dans l'encadrement des fenêtres,
- dans les nichoirs.
Son aire de nidification est pourtant réduite, à cause du ravalement des façades ou la rénovation des vieilles bâtisses.
Le rouge-queue produit deux à trois couvées par an, et revient nicher chaque année au même endroit, en construisant un nouveau nid ou en entretenant l'ancien nid.
Élevage des oisillons
La femelle pond environ cinq œufs blancs et parfois parsemés de taches brun-rouille d'environ 20 mm de long, qu'elle va couver seule pendant 13-14 jours. Les poussins sont nidicoles, et à leur éclosion ils possèdent seulement un léger duvet gris foncé épars sur le dos. Les parents les nourrissent donc durant leur séjour au nid.
Les jeunes quittent le nid au bout d'une douzaine de jours[1], mais comme ils ne savent pas voler ils restent cachés au sol, et se nourrissent par leurs propres moyens. À l'âge d'environ un mois ils font enfin leur premier vol.
Alimentation
Il est insectivore et ses terrains de chasse préférés se situent aux alentours des étables et des puits, car il y trouve quantités d'insectes et de larves qu'il attrape au vol ou à terre pour en nourrir ses petits.
Lorsqu'il niche sur des rivages côtiers le rouge-queue est très friand de minuscules crustacés.
En automne, il se nourrit également de baies, lorsqu'il ne trouve plus assez d'insectes.
Sous-espèces
D'après Alan P. Peterson, il existe 4 sous-espèces :
- Phoenicurus ochruros gibralteriensis (Gmelin, 1789)
- Phoenicurus ochruros ochruros (S.G. Gmelin, 1774)
- Phoenicurus ochruros rufiventris (Vieillot, 1818)
- Phoenicurus ochruros semirufus (Hemprich & Ehrenberg, 1833)
James Franklin Clements[2] reconnaît deux sous-espèces supplémentaires :
- Phoenicurus ochruros phoenicuroides
- Phoenicurus ochruros xerophilus
Notes et références
Notes
- ↑ Oiseaux.net
- ↑ James F. Clements et al., The Clements Checklist of Birds of the World, 6th edition, 2008.
Liens externes
- Référence Alan P. Peterson : Phoenicurus ochruros (en)
- Référence Avibase : Phoenicurus ochruros (+répartition) (fr+en)
- Référence Oiseaux.net : Phoenicurus ochruros (+répartition) (fr)
- Référence Animal Diversity Web : Phoenicurus ochruros (en)
- Référence ITIS : Phoenicurus ochruros (fr) ( (en))
- Référence IUCN : espèce Phoenicurus ochruros (en)
- Référence NCBI : Phoenicurus ochruros (en)
Bibliographie
- Jiří Félix, Oiseaux des Pays d'Europe, Gründ, coll. « La Nature à livre ouvert », Paris, 1986, 22 cm × 30 cm, 320 p. (ISBN 2-700-01504-5), p. 261
- Guy Mountfort et P.A.D Hollom, Guide des oiseaux de France et d'Europe, Delachaux et Niestlé, coll. « Les guides du naturaliste», Paris, 1994.
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