- Rosemonde Pujol
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Rosemonde Pujol, née le 25 août 1917, morte le 22 août 2009 à Auch, est une journaliste et essayiste française.
Biographie
Fille naturelle née dans une famille bourgeoise[1], Rosemonde Pujol est élevé chez les jésuites[2].
Ingénieur en électricité, elle débute chez Phillips mais démissionne rapidement face à la faible considération faite, selon elle aux femmes, jugeant qu'elle n'est chargé que de « tâches subalternes »[3].
Entrée dans la Résistance en 1941, sous le nom de « Colinette », elle est arrêtée par la Gestapo en 1943[3]. Elle aura à cœur de défendre ensuite l'importance du rôle des femmes et des « sans grade » dans la Résistance[4].
Après la Libération, elle entre à l'INSEE comme attachée de presse, puis devient chroniqueuse économique spécialisée dans les questions de consommation à l'ORTF, France Inter, Les Echos et le Figaro[5]. Elle travaille également à L'Aube. Elle publie alors des livres consacrés à la défense des consommateurs comme le Dictionnaire du consommateur en 1967) et Hôpital, j'accuse en 1979[6].
Militante féministe depuis toujours, elle publie à 89 ans, Le petit bout de plaisir, essai dédié au clitoris et au plaisir féminin qu'elle considère trop ignorée par les femmes elles-mêmes[5]. L'ouvrage s'écoule à 10 000 exemplaires[6]. Elle désire également une commémoration officielle, dans sa commune de résidence, Valence-sur-Baïse, de la loi du 13 juillet 1965 portant réforme des régimes matrimoniaux et donnant l'indépendance économique et financière aux femmes mariées[5].
En 2008, elle écrit ses mémoires intitulés Le Vingtième Sexe[5]. L'année suivante elle écrit Juteuses carcasses : les vieux, une aubaine pour la société dans lequel elle défend que le quatrième âge est, non pas une dépense pour la société, mais un marché promoteur pour l'économie nationale, et qui sort après son décès[6].
En effet, victime d’un malaise, elle meurt à l'hôpital d'Auch en août 2009, et donne son corps à la science[5].
« Femme de convictions et de combats »[5], « séduisante rebelle »[3], elle est titulaire de la médaille de la Résistance avec rosette et grade d'officier, de la médaille d'argent de l'Académie de médecine, ainsi que chevalier de la Légion d'honneur et des Arts et des Lettres[4].
Ouvrages
- Une Bonne éducation, Gonthier, 1965
- Dictionnaire du consommateur, Denoël-Gonthier, 1968
- Petit dictionnaire de l'économie, Denoël-Gonthier, 1968. (2e éd. revue et augmentée, 1970)
- Hôpital, j'accuse, Denoël-Gonthier, 1979
- La Table de famille, Parents, Hachette, 1981 (Livre de poche, 1982)
- Nicolas Appert, l'inventeur de la conserve, Denoël, 1985 (roman historique)
- Mammès le guérisseur : et ses trois maisons du Bocage, éditions Charles Corlet, 1995
- J'ai accouché, j'accuse : suites de maternité, éd. Charles Corlet, 1997
- Nom de guerre Colinette : 1941-1944, Éd. de l'Armançon, 2002
- Le corset d'argent, la Fontaine de Siloé, 2006
- Un petit bout de bonheur : petit manuel de clitologie, éditions J-C. Gawsewitch, 2007
- Le vingtième sexe, éditions J-C. Gawsewitch, 2008
- Juteuses carcasses, éditions J-C. Gawsewitch, 2009
Notes et références
- eyrolles.com Vingtième sexe, Présentation de l'éditeur sur
- Mademoiselle clito », Libération, 30 juin 2007 Ondine Millot, «
- Édouard Launet, « Rosemonde Pujol rend les armes », Libération, 26 septembre 2009
- Avec Rosemonde Pujol, une plume s'envole », Sud Ouest, 24 août 2009 Alain Huc de Vaubert, «
- Josyane Savigneau, « Rosemonde Pujol », Le Monde du 29 août 2009
- Décès de la féministe Rosemonde Pujol », LivresHebdo.fr, 24 août 2009 «
Catégories :- Naissance en 1917
- Décès en 2009
- Journaliste française du XXe siècle
- Titulaire de la médaille de la Résistance
- Chevalier des Arts et des Lettres
- Chevalier de la Légion d'honneur
- Féministe française du XXe siècle
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