- Rose Claire des Vergers de Sannois
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Rose Claire des Vergers de Sannois (née le 27 août 1736 à Trois-Ilets en Martinique, décédée en 1807) fut mère de Marie-Josèphe-Rose de Tascher de La Pagerie, plus connue sous le nom de Joséphine de Beauharnais.
Elle est née dans une vaste habitation de plus de 500 hectares, sévèrement endommagé par le cyclone de 1766 qui ravage entre autres la maison principale, anciennement connue sous le nom de « Petite Guinée », exploitant jusqu’à trois cent esclaves pour la production de cacao, de coton et de canne à sucre, avant de péricliter au début du XIXe siècle.
De la sucrerie qui abrita la famille de Joséphine lors de l'ouragan et où elle vécut après celui-ci, il ne reste que des vestiges. Le moulin où étaient distillées les cannes de la plantation sert aujourd'hui à l'accueil des visiteurs.
Rose-Claire Desvergers de Sanois, naquit d'une ancienne et noble famille, originaire de la Brie, dont les derniers rejetons passèrent aux colonies vers la fin du règne de Louis XIV, entre autres, Dominique Desvergers de Sanois, qui fit ses premières armes sous Robert de Lonvilliers de Poincy, son beau-frère, gouverneur de Saint-Christophe (3 juin 1644).
En septembre 1790, la garnison du fort Bourbon s'insurgea contre l'autorité du gouverneur, le comte de Damas, qui avait ordonné la détention de quelques personnes, à la suite des troubles survenus à Saint-Pierre. Un rassemblement séditieux s'étant formé aux Trois-Ilets, sur l'habitation d'Audiffredy, Rose-Claire Desvergers de Sanois persista à rester dans son habitation de La Pagerie. Pendant la durée de cette période anarchique, des bandes armées se livraient à tous les excès du vandalisme et parcouraient la commune des Trois-Ilets, devenue le point de ralliement des mécontents. Madame de La Pagerie, par sa fermeté et son énergie, parvint à préserver ses biens du pillage.
Rose-Claire Desvergers de Sanois fut surprise par ces troubles, sa fille Joséphine s'étant embarquée avec sa petite-fille Hortense, sur la frégate la Sensible, le 4 septembre 1790, sans pouvoir même dire adieu à sa mère. Le mariage de Joséphine avec Napoléon Bonaparte, fut célébré le 9 mars 1796 avec la gloire et le prestige qui entouraient le jeune général.
En mars 1802 le traité d'Amiens rendait la Martinique a la France. L'Amiral Villaret de Joyeuse, nommé gouverneur de cette île, en avait pris possession au nom de la France: des instructions sévères enjoignirent de poursuivre sans pitié les persécuteurs de madame de La Pagerie. Priée par le gouverneur de les désigner, elle s'y refusa, déclarant n'avoir que des amis.
Notes et références
Catégories :- Personnalité de la Martinique
- Naissance en 1736
- Décès en 1807
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