Rochefort-du-gard

Rochefort-du-gard

Rochefort-du-Gard

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Rochefort-du-Gard
Carte de localisation de Rochefort-du-Gard
Pays France France
Région Languedoc-Roussillon
Département Gard
Arrondissement Nîmes
Canton Villeneuve-lès-Avignon
Code Insee 30217
Code postal 30650
Maire
Mandat en cours
Patrick Vacaris
2008-2014
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Grand Avignon
Latitude
Longitude
43° 58′ 32″ Nord
       4° 41′ 27″ Est
/ 43.9755555556, 4.69083333333
Altitude 48 m (mini) – 267 m (maxi)
Superficie 34,03 km²
Population sans
doubles comptes
6 667 hab.
(2006)
Densité 195 hab./km²

Rochefort-du-Gard est une commune française, située dans le département du Gard et la région Languedoc-Roussillon.

Sommaire

Géographie

Histoire

SOURCES : Topographie du Département du Gard par Eugène Germer-Durand, 1868

Rochefort-du-Gard apparaît pour la première fois dans les chartes en 1169, sous le nom de Roca-Fortis ; le 17 juillet 1891, elle change de nom pour Rochefort-du-Gard.

Rochefort faisait partie de viguerie de Roquemaure et du diocèse d'Uzès pour le temporel ; mais pour le spirituel il appartenait au diocèse d'Avignon.

Aux XIIe et XIIe siècles, l’abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon y possédait un prieuré (Sanctae Victoriae) et (fin du XIIe seulement) l’église paroissiale (Sancti Bardulphi), et en percevait les revenus. Le pitancier du monastère était prieur de Rochefort[1].

Ce lieu se composait, en 1384, de 25 feux.

Rochefort était le siège d'une baronnie qui comprenait : Domazan, Estézargues, Fournès, Pujaut, Saint-Hilaire-d'Ozilhan, Saze, Tavels et Valliguière.

La chapelle de Notre-Dame-de-Grâce est toujours le but d'un pèlerinage très fréquenté.

Le prieuré de Saint-Bertulphe (en languedocien, Saint-Bardoux), église paroissiale de Rochefort, fut uni en 1410 à Notre-Dame de Rochefort.

En 1866, Rochefort comptait 1164 habitants, 626 femmes et 538 hommes, les Rochefortais aux armées ne sont pas comptés.

Les métiers à Rochefort : 2 charpentiers, 1 tonnelier, 1 fabriquant de briques ou tuiles et ses 5 ouvriers, 9 maçons, 1 ébéniste, 1 tailleur, 2 couturières, 2 modistes, 6 cordonniers, 3 coiffeurs, 4 boulangers, 2 bouchers, 5 aubergistes, 4 cafetiers, 6 maréchaux-ferrants, 3 cantonniers, 4 épiciers, 1 marchand de bestiaux, 1 portefaix, 1 marchand de tabac, 1 fossoyeur, 1 huissier, 1 médecin, 1 sage-femme, 1 instituteur, 1 garde champêtre, 4 religieux, 2 religieuses, 1 curé.

En 1908, Rochefort comptait 837 habitants. répartition par quartiers : Agglomération, 618 h - quartier Notre Dame, 53 h - quartier de la Bégude 55 h - quartier de l’étang, 10 h - quartier de la Fayssette, 9 h - quartier de la Rouvière, 9 h - quartier de Bel Air, 5 h - quartier de Montibuis, 2 h - quartier de Belly, 8 h - quartier de Panissière, 2 h - quartier du Four à chaux, 6 h.

Les armoiries de Rochefort sont d'azur, à une bande losangée d'or et de gueules.

(*) Sources http://www.roca-fortis.com

Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
mars 1981 15 novembre 2000 André Savonne RPR Conseiller régional de Languedoc-Roussillon - chevalier de la légion d'honneur
16 novembre 2000 mars 2001 Mme Gauthier
mars 2001 2008 Jean-Marie Pascal PRG
mars 2008 Patrick Vacaris UMP Conseiller général

Démographie

Évolution démographique
(Source : INSEE[2])
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
783 910 1128 2018 4107 5821 6667[3]
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

Économie

Écologie et recyclage

La collecte et traitement des déchets des ménages et déchets assimilés et le contrôle de la qualité de l'air se fait dans le cadre de la Communauté d'agglomération du Grand Avignon, elle même adhérente au Syndicat mixte pour la valorisation des déchets du pays d'Avignon.

Lieux et monuments

Le Castelas. L'ancienne église paroissiale a la forme d'une croix latine ; elle fait partie de l'enceinte féodale et domine toutes les constructions de Rochefort. L'architecture en est pauvre et grossière; l'abside, unique débris épargné par les guerres du XVIe siècle, présente seule une certaine élégance et offre les caractères dont sont empreints les premiers monuments du christianisme. Elle fut dédiée à saint Bertulphe (en patois, Bardoux), abbé du monastère de Bobbio, en Italie. Comme nous l'avons déjà dit dans notre dernière notice sur Tavel, Rostaing, évêque d'Avignon, donna St-Bertulphe à St André de Villeneuve, l'an 1189. La chapelle qui touche la sacristie était consacrée au culte de saint Alzias, et celle de face à la Vierge. Son cimetière occupait l'éminence placée près de la source qui fournit les eaux au pays ; on y voit encore au milieu des vignes, les restes mutilés d'un oratoire témoin muet, mais pourtant éloquent, des grandes vicissitudes de la contrée. L'an 1602, le 4 juin, les consuls protestèrent contre le pitancier de l'abbaye du monastère St André, de ce qu'il ne leur faisait point reconstruire leur église, et souffrait que le service divin eût lieu dans le cellier de la maison claustrale. L'affaire traîna en longueur jusqu'au 5 juin 1634, époque à laquelle on s'occupa des travaux ; l'érection du clocher fut comprise dans les réparations. En 1623, nous trouvons une série d’ordonnances de Richelieu qui donnent l’ordre de démolir les fortifications des villages de la région ; l’ordonnance de la démolition des remparts de Rochefort reste introuvable ; après les guerres de religion, les fortifications de Rochefort, en état de ruines, n’ont certainement pas été relevées, l’ordonnance devenait inutile, par la suite il est fort probable que la majeure partie des ruines de l’ancien rempart finiront dans le clocher en 1650. Maintenant on se sert de ce monument comme salle d'exposition ou d'évenements culturels.

La chapelle St Joseph, 1734. (la Mairie) Cette chapelle transformée en 1825 en hôtel de ville, servira d’école et de logement pour l'instituteur communal jusqu’au début de la troisième république. Sa construction date que de l'an 1734, époque à laquelle Pierre Palejay, bourgeois du pays, la fit bâtir, en remplacement de la veille église (Castelas) devenue vétuste et peut commode d’accès. On utilisera des pierres de l’ancien château pour la construire. Le milieu de la voûte de la salle des délibérations porte une pierre qui constate sa fondation. Elle représente un petit écusson ayant deux lettres PP placées en sautoir sur une petite croix, et tout autour les quatre chiffres formant 1734, au dessus l’ancienne porte d’entrée de la chapelle, on remarque les deux lettre PP sur la grille en fer forgé

L’église actuelle, 1849. Cet élégant édifice, inauguré le 11 avril 1849, appartient à l'architecture gothique ; aigu de forme, hardi d'attitude, il montre avec orgueil son portail tout déchiqueté de sculptures. La grande rosace centrale est d'une ténuité charmante. La porte, avec ses colliers d'arabesques que couronne un gracieux chevron entouré de flammes, est flanquée de deux fenêtres et de deux niches taillées dans les angles de la façade. Cette partie possède, en outre, deux tourelles légèrement saillantes ; elles se composent d'un stylobate d'environ quatre mètres de hauteur, surmonté de deux étages hexagones, percés de fenêtre sur chaque face, au travers desquelles l'on découvre l'arête sinueuse d'un escalier à vis. L'intérieur n'est pas moins remarquable; il renferme trois nefs. La voûte de la principale, ornée d'entrelacs losangés, s'appuie sur douze colonnettes, terminées par des pendentifs finement ciselés. Dix fenêtres occupent les entre colonnes. Dix portiques, élevés sur douze colonnes, communiquent aux bas-côtés, convenablement éclairés par des fenêtres à rosaces. Trois autres portiques, placés près de l'entrée, soutiennent une tribune ourlée d'une capricieuse bordure. Les côtés du sanctuaire possèdent deux niches parallèles dont les encadrements sont pleins d'élégance et de légèreté. Trois autels en marbre décorent le fond des nefs. Parmi les peintures, nous citerons les douze stations de la Passion douloureuse; les lignes des personnages en. sont sévères et les couleurs fortement senties. La boiserie de la chaire attire également une attention particulière, c'est un véritable chef-d'œuvre artistique. (cette chaire sera supprimée en 1988) Nous sommes disposé à considérer cette église comme une des plus complètes et des plus harmonieuses de toutes celles qui existent dans le département. Dans cette œuvre, M. Bourdon a fait preuve du goût qui le caractérisait. L’église sera entièrement réalisée avec des pierres extraites de carrières de la région, pas de récupération locale. En 1931 l’église se lézarde, les murs s’écartent sous la pression de la toiture, de grosses modifications sont envisagées, le maçon Vidal de Beaucaire place des tirants sur les murs latéraux et rehausse ceux-ci, (à l’extérieur, on peut remarquer cette reprise, des cartes postales anciennes la représentent sous son ancien aspect), cela permet de poser la toiture sur des poutres, et ainsi supprimer la poussée latérale. Le sol dallé en pierre sera refait en carrelages, à cette époque, l’abbé Hébrard officiait alors la paroisse, il fera enterrer sous la chaire, un seau de maçon plein de pièces de un sou, elles étaient démonétisées. Les dates de la construction ainsi que celles des différentes restaurations sont gravées sur le premier pilier de gauche. (1849 - 1931 - 1988) En 1954 une cloche neuve sera installée dans le clocher côté droit. Elle sera bénie le même jour que celle du Castelas.

L’aqueduc de Signargues En 1867, après huit ans de formalités administratives le projet de percement de l'aqueduc de Signargues est en bonne voie. Un descriptif précis des travaux nous éclaire sur la façon dont ces derniers se sont réalisés. A partir de Vaujus, 700 mètres sont percés en tunnel, les derniers 200 mètres sont réalisés à ciel ouvert. Trois puits, creusés à intervalle, permettront d'évacuer les remblais. Ces derniers seront étendus sur les terrains communaux et sur un chemin, marqués par les lettres A et B sur le plan. Ce plan est publié avec les numéros des parcelles et les noms des propriétaires. M. Bègue, architecte du projet, prévoit six mois pour sa réalisation, en réalité il a fallu 6 ans, dans cette histoire le plus incompétent n'est pas celui que l'on croit. Il est plus facile de réaliser un ouvrage avec une plume plutôt qu'avec une pioche !!! En 1869, les travaux de percement du souterrain de Signargues marquent le pas. Les habitants du village n'ont pas envie de passer un nouvel été sans eau, le 3 février 1869, le directeur des travaux public fait un constat impitoyable. Extrait de sa déclaration, il dénonce le maçon de Rochefort qui a pris l'adjudication des travaux : « Par son manque de prévoyance et son incapacité plusieurs malheurs étaient arrivés dans la galerie, d'abord lui Marquis s'enterra dans un éboulement, et un autre ouvrier eut le même sort et enfin un troisième ouvrier se tuait. C'était alors vers la fin août, personne ne voulait plus travailler dans cette galerie, vu le peu de précaution que Marquis prenait de ses cintres et de ses étançonnements, au point qu'il réduisit son chantier à quatre ouvriers et des plus incapables, qu'il maintenait là, pour que l'on ne puisse pas dire qu'il avait totalement quitté le chantier, enfin M. Marquis était complètement découragé... » Les quelques initiés qui ont visité le tunnel se demandent bien pourquoi il serpente, ce n'était qu'une fantaisie, résultat de l'incompétence du premier maçon. Notre cher directeur des travaux, M. Bègue nous sort alors un nouvel entrepreneur de son chapeau, le nommé Denoos, tous les problèmes devaient être réglés par sa seule compétence. Mais les problèmes s'accumuleront encore et l'eau ne sera pas là cet été et il faudra en passer 6 pour avoir la satisfaction de voir couler abondamment la fontaine. Le délai de réalisation donné dans le cahier de charge était de 6 mois, les travaux dureront 6 ans, bravo à l'architecte M. Bègue d'Uzès, pour des raisons inconnues à ce jour, ce dernier n'a pas suivit les travaux jusqu'a la fin, il a été remplacé par un autre architecte originaire d'Orange. C'est ce dernier qui apportera des modifications en 1874 à la fontaine principale, initialement mal calculé, un dénivelé insuffisant ne permettait pas d'alimenter correctement tous les quartiers du village

Fontaine face à la maison commune En 1821 c'est la fin de grands travaux d'adduction d'eau. Une canalisation des sources de Vaujus au cœur du village est enfin opérationnelle. L'unique fontaine se trouvait alors devant la maison commune. (Un fronton reconstruit en 1834 est encore là pour en marquer l'emplacement, une fontaine moderne sera rajoutée par la municipalité Savonne.) Lors de la visite de réception par l'ingénieur, une intéressante description du réseau nous donne un éclairage neuf sur l'utilité du souterrain de Paterne, ce dernier servait de passage à la conduite tout simplement.

Sources : http://www.roca-fortis.com

Voir aussi

Liens internes

Liens externes

Sources

Notes

  1. Guy Barruol, Michèle Bois, Yann Codou, Marie-Pierre Estienne, Élizabeth Sauze, « Liste des établissements religieux relevant de l’abbaye Saint-André du Xe au XIIIe siècle », in Guy Barruol, Roseline Bacon et Alain Gérard (directeurs de publication), L’abbaye de Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, histoire, archéologie, rayonnement, Actes du colloque interrégional tenu en 1999 à l'occasion du millénaire de la fondation de l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, Éd. Alpes de Lumières, Cahiers de Salagon no 4, Mane, 2001, 448 p. (ISSN 1254-9371), (ISBN 2-906162-54-X), p 227
  2. sur le site de l'INSEE
  3. Population municipale au 1er janvier 2006, consulté le 18 février 2009
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