- Riviere Saint-Charles
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Rivière Saint-Charles
Pour les articles homonymes, voir Saint-Charles.Pour la rivière québécoise prenant sa source à Salaberry-de-Valleyfield, voir Rivière Saint-Charles (Valleyfield).Rivière Saint-Charles Caractéristiques Longueur 33 km Bassin 550 km2 Bassin collecteur fleuve Saint-Laurent Débit moyen ? Régime pluvio-nival Cours Se jette dans fleuve Saint-Laurent La rivière Saint-Charles est un cours d'eau du Québec (Canada), et la principale rivière dans la ville de Québec.
Sommaire
Géographie
Elle prend sa source dans le lac Saint-Charles, suit une course longue d'environ 33 km et se jette dans le fleuve Saint-Laurent. Elle draine un bassin de près de 550 km2 et une population de près de 350 000 personnes habite ses berges, dans la ville de Québec et la MRC de La Jacques-Cartier. Il s'agit du bassin versant d'une rivière québécoise le plus densément peuplé, avec une densité moyenne de 600 habitants par kilomètres carrés, concentrée surtout dans le dernier tiers de son parcours.
Plusieurs cours d'eau de la ville de Québec et des environs sont des affluents de la rivière Saint-Charles.
À l'échelle du bassin versant on compte six sous-bassins principaux, soit, outre celui de la rivière Saint-Charles elle-même:
- le sous-bassin de la Rivière des Hurons
- le sous-bassin de la Rivière Jaune
- le sous-bassin de la Rivière Nelson
- le sous-bassin de la Rivière du Berger
- le sous-bassin de la Rivière Lorette
Le bassin versant de la rivière Saint-Charles comprend également plusieurs cours d'eau secondaires dont :
- la rivière Hibou
- la rivière des Commissaires
- la rivière des Roches
- la rivière des Sept-Ponts
- la rivière Lairet
- le ruisseau du Valet
- le ruisseau Savard
- le ruisseau Ste-Barbe
- le ruisseau Pincourt
La rivière traverse le territoire Huron-Wendat de Wendake au nord de Québec. Des rapides et cascades sont présents dans cette section sous le nom de Kabir Kouba soit «le serpent d'argent» en langue huronne. Le Parc de la Falaise et de la chute Kabir Kouba le long des cascades à cet endroit possède un pavillon d'interprétation et des sentiers permettant entre autres d'observer la chute Kabir Kouba haute de 28 mètres dans un canyon de 42 mètres de haut, une riche flore et de fossiles datant de plus 455 millions d’années. Une pièce de la chanteuse Claire Pelletier, Kabir Kouba, évoque d'ailleurs les légendes huronnes qui sont nombreuses à mettre la rivière à l'honneur.
Le Parc linéaire des rivières Saint-Charles et du Berger est un sentier pédestre de 31 km longeant la rivière sur toute sa longueur. Il traverse le centre-ville de Québec et se rend ensuite vers le nord où le décor est plus sauvage. De nombreuses passerelles permettent aux randonneurs de traverser la rivière. Les marcheurs peuvent y voir entre autres : la chute Kabir Kouba, un canyon, une tourbière recouverte d’un trottoir de bois pour les marcheurs, un secteur boisé en pleine forêt, un lac, une grande variété de fougères, toute une diversité de plantes, plusieurs espèces d’oiseaux et un lieu pour les observer, un château d’eau, des maisons historiques, un village Wendat et des œuvres d’art. [1]
Plusieurs autres parcs sont situés le long de la rivière Saint-Charles. Parmi les plus importants, on compte le plus grand parc de Québec, le parc Chauveau (plus grand que le parc des Plaines d'Abraham avec ses 120 hectares contre 108), qui est d'ailleurs le site du Festival de pêche en ville de Québec, qui permet plusieurs activités liées à la pêche dans la rivière, ensemencée pour l'occasion. Le parc Les Saules où les gens peuvent admirer les jardins de la maison O'Neill. À Loretteville, les citoyens peuvent marcher, pédaler et profiter du plein-air aux abords de la rivière Saint-Charles dans le parc Jean-Roger-Durand.
Enfin, le Parc Cartier-Brébeuf, un site historique national canadien, est situé sur la rive nord de la rivière dans l'Arrondissement Limoilou de la ville de Québec. Ce parc a été aménagé afin de commémorer le passage de Jacques Cartier et l'établissement de la première mission jésuite à Québec par Jean de Brébeuf en 1625. Jusque dans les années 1990, on pouvait y visiter une réplique du navire amiral de Cartier, La Grande Hermine, qui avait été construite pour l'exposition universelle de 1967 de Montréal. Elle a finalement dû être détruite puisque devenue dangereuse à cause du manque d'entretien. On y retrouve de nos jours un centre d'interprétation du site, une reconstitution d'une maison longue amérindienne telle qu'on devait en trouver à Stadaconé, de l'animation et des espaces de détente comprenant des aménagements floraux. La piste cyclable de la rivière Saint-Charles passe notamment à cet endroit.
Histoire
L'embouchure de la rivière Saint-Charles sur le fleuve Saint-Laurent a une signification historique particulière puisque c'est à cet endroit qu'était construit le village amérindien de Stadaconé et que Jacques Cartier y fit son premier hivernage en terre canadienne en 1535-1536. La rivière fut tout d'abord nommée Petite Rivière ou Rivière Sainte-Croix par Jacques Cartier puisqu'il y arriva le jour de «l'Exaltation de la Sainte-Croix». Ce nom a aussi été donné au premier fort qu'établirent les Français à cet endroit. Son nom actuel lui a été donné entre 1615 et 1625 par les missionnaires Récollets qui y établirent une mission, en l'honneur de leur protecteur Charles de Boves, grand vicaire du diocèse de Rouen. La protection de saint Charles Borromée est aussi invoquée[2].
La partie sud des berges de la rivière, près de son embouchure, a fait l'objet d'installation d'industries dans les années 1960 (qui s'en servaient comme égout à ciel ouvert) et a été bétonnée dans les années 1970 afin de réguler son cours. La rivière était l'une des rivières les plus polluées (en grande partie en raison des trop-pleins du réseau d'égout de la ville de Québec) au Québec par la pollution microbienne et son utilisation à des fins récréatives près de son embouchure était impossible. Depuis le milieu des années 1990, des efforts communautaires et gouvernementaux ont permis de mettre en branle un important projet de renaturalisation et de mise en valeur de la rivière, pour plus de 100 millions de dollars canadiens.
La ville de Québec compte en 2008 160 ouvrages de surverse qui permettent aux égouts municipaux de déborder dans les rivières de la ville sans traitement lors de congestion du réseau, particulièrement lors de grandes pluies[3]. Les normes québécoises permettent quatre débordements annuellement, normes qui furent dépassées pour 11 ouvrages le long de la St-Charles[3]. Le nombre de débordements était cependant plus important avant 2002 pour atteindre jusqu'à 50 par été[4]. Entre 2002 et 2006, lors des travaux de renaturalisation, 14 réservoirs de rétention de grande tailles ont été construits, mais des investissements entre 2 et 6 millions de dollars seront encore nécessaires pour atténuer le problème, attribué en partie à de vieilles constructions où les gouttières sont directement branchées sur le réseau sanitaire de la ville[3].
Depuis 1979, l'organisation à but non-lucratif Pêche en ville ensemence annuellement la rivière de truites mouchetées afin de favoriser son accès aux pêcheurs, particulièrement aux jeunes pêcheurs[5]. En 2008, 25 000 truites sont réensemencées, pour un total de 700 000 depuis la création de l'organisme[5].
Photos
Pont de la piste cyclable au-dessus de la rivière Saint-Charles (Loretteville, QC)
Parc Jean-Roger-Durand et rivière Saint-Charles (Loretteville, QC)
Notes et références
- ↑ Site Internet de la ville de Québec
- ↑ Commission de toponymie du Québec
- ↑ a , b et c Normandin, Pierre-André, Les égouts dans la rivière - Les débordements des eaux usées dans la Saint-Charles sont trop fréquents, note le provincial, journal Le Soleil (Québec), 28 juillet 2008, p. 3
- ↑ Normandin, Pierre-André, Débordements d'égoûts dans la Saint-Charles - Un bilan décevant, mais qui s'améliore, journal Le Soleil (Québec), 29 juillet 2008, p. 4.
- ↑ a et b Bellemare, André-A., La Saint-Charles:700 000 truites, journal Le Soleil (Québec), 8 mai 2008, p. S10.
Voir aussi
Articles connexes
- Lac Saint-Charles
- Association pour la protection de l'environnement du lac Saint-Charles et des Marais du Nord
Liens externes et sources
- Vescovi, Luc, Réflexion moderne sur la gestion de l'eau en milieu urbain : modélisation hydro-bio-chimique du bassin dela rivière Saint-Charles], 1999, Thèse présentée pour l'obtention du grade de docteur en Science de l'eau. Université du Québec. INRS-Eau. Québec, Canada. Originellement consulté en ligne le 15 juin 2006.
- L'organisme "Rivière vivante" qui oeuvre à la renaturalisation de la Saint-Charles, consulté le 15 juin 2006.
- Conseil de bassin de la rivière Saint-Charles, consulté le 15 juin 2006.
- Dossier du webzine "Franc Vert", consulté le 15 juin 2006.
- La rivière Saint-Charles près du parc Cartier-Brébeuf sur Google Maps
- Brodeur, C., F. Lewis, E. Huet-Alegre, Y. Ksouri, M.-C. Leclerc et D. Viens. 2007. Portrait du bassin de la rivière Saint-Charles. Conseil de bassin de la rivière Saint-Charles. 216 p + 9 annexes 217-340 pp
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