- Rite constantinopolitain
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Rite byzantin
Le rite byzantin ou rite constantinopolitain est le rite liturgique employé par presque toutes les Églises orthodoxes et, dans une version modifiée pour correspondre au catéchisme catholique-romain officiel, par plusieurs Églises catholiques orientales.
Sommaire
Historique
Le rite byzantin provient de la synthèse entre l'ancien rite cathédral de l'Église de Constantinople, tombé en désuétude à partir du Xe siècle, et la forme monastique du rite de l'Église de Jérusalem, lui-même tombé en désuétude à partir des croisades.[1]
Caractéristiques
Aménagement des églises
Langue liturgique
Plusieurs langues liturgiques sont utilisées :
et les langues des pays où est célébrée la Liturgie, l'Église ayant pour principe, quand c'est possible, de célébrer en langue vernaculaire
Liturgie eucharistique
Trois liturgies sont utilisées dans le Rite Byzantin. La « Liturgie de saint Jean Chrysostome » est la liturgie habituellement employée. Deux autres liturgies sont également célébrées pendant l'année liturgique, la « Liturgie de saint Basile de Césarée » (célébrée dix fois pendant l'année), et la « Liturgie de saint Grégoire dite des saints dons présanctifiés »[1] (célébrée pendant le Grand Carême). La célébration de la Liturgie de saint Jacques est également en usage dans certaines Églises byzantines, par exemple lors de la fête de saint Jacques "frère du Seigneur."
Exemple de Divine Liturgie de saint Jean Chrysostome : film, intégrale de la Divine Liturgie de Pentecôte à Bruxelles (en français), célébrée en la paroisse saint Silouane l'Athonite et saint Martin de Tours
Dans certaines paroisses et missions au sein du Patriarcat Grec-Orthodoxe d'Antioche[2] et dans le Synode Hors Frontières[3] dans le Patriarcat de Moscou, certains anciens Rites Occidentaux sont utilisés en lieu et place des Rites Orientaux, conformément à l'inculturation de la Foi. Il s'agit de la Liturgie de saint Grégoire le Grand[4], la Liturgie "Sarum" (usus Cascadae)[5], la Liturgie Anglaise[6], et la Liturgie de Saint Tikhon de Moscou[7]. Ce sont diverses versions de l'ancien Rite Romain corrigées essentiellement au niveau de l'épiclèse, et tous les ajouts post-Filioque (=postérieurs au Synode d'Aachen de 809) sont supprimés, tels que Filioque, "mérites", etc. Conformément aux décrets du Saint-Synode de Russie de 1907[8], ces Liturgies ont été restaurées[9] dans leur état théologique originel, conforme aux décrets des 7 saints Conciles Oecuméniques. Moins connue encore est la version du Rite romain original en usage dans les quelques monastère et prieurés Bénédictins Orthodoxes[10], tous dépendant du Synode Hors Frontières russe. Bien que minoritaires et peu connus après 1000 ans de quasi totale absence dans l'Église, ce sont des usages canoniques[11] et légitimes [12], approuvés par les 2 Saints-Synodes précités[13].
Calendrier et année liturgique
Le calendrier julien a longtemps été le seul utilisé. Il reste encore en usage dans plusieurs Églises :
- l'Église orthodoxe de Jérusalem
- l'Église orthodoxe de Russie
- l'Église orthodoxe géorgienne
- l'Église orthodoxe arménienne
- l'Église orthodoxe serbe (qui utilisa avant la 2ème guerre mondiale le "Julien corrigé" [14])
- la République monastique du Mont Athos
D'autres Églises ont adopté un calendrier ressemblant (à court terme seulement [15]) au calendrier grégorien. Ce nouveau calendrier est utilisé pour les fêtes fixes, suite à une décision d'un synode partiellement pan-orthodoxe qui eut lieu en mai 1924 à Constantinople. Il est appelé "nouveau calendrier" ou plus exactement "calendrier julien corrigé". Elles conservent cependant le calendrier julien pour déterminer la date de Pâques. L'abandon du calendrier julien a provoqua des schismes dans plusieurs de ces Églises avec l'apparition des vieux-calendaristes.
Celles qui adoptèrent le "calendrier julien corrigé" furent :
- l'Église orthodoxe de Constantinople
- l'Église orthodoxe d'Alexandrie
- l'Église orthodoxe d'Antioche
- l'Église orthodoxe de Chypre
- l'Église orthodoxe de Grèce
- l'Église orthodoxe roumaine
- l'Église orthodoxe polonaise
- l'Église orthodoxe tchèque et slovaque
- l'Église orthodoxe bulgare (qui l'a adopté en 1968)
- l'Église orthodoxe de Finlande est la seule Église locale à n'utiliser que le calendrier julien corrigé.
Art sacré
Musique
Comme dans toutes églises orthodoxes l'utilisation d'instruments de musique est totalement proscrit. L'accompagnement musical se fait donc exclusivement par Chorale[2], à l'exception de l'église apostolique arménienne qui elle utilise l'orgue ou l'harmonium (mais à de certains moments).
Variantes
Le rite ukrainien en usage dans l'Église grecque-catholique ukrainienne est un variante latinisée du rite byzantin.
Le rite russe ancien utilisé par les Orthodoxes vieux-croyants a également des caractéristiques propres [16].
Notes et références
- ↑ Voir par exemple J.F. Baldovin, The Urban Character of Christian Worship, The Origins, Development, and Meaning of Stational Liturgy (OCA 229), Rome, 1987; M.F. Auzépy, De la Palestine à Constantinople (VIIIe-IXe siècles): Étienne le Sabaïte et Jean Damascène, Travaux et mémoires, 12 (1994), p. 183-218
- ↑ Etude du chant sacré byzantin par Andréa Atlanti
Voir aussi
Liens internes
Liens externes
- (fr) Présentation de la liturgie
- (en) Catholic Encyclopedia - The Rite of Constantinople
- (fr) Texte de la Divine Liturgie selon saint Jean Chrysostome, usage des paroisses de tradition russe sous le Patriarcat de Constantinople
Bibliographie
- Irénée-Henri Dalmais, Les liturgies d'Orient, Cerf (col. Rites et symboles), Paris, 1980, ISBN 2204015148
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