- Resistance nationale du Mozambique
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Résistance nationale du Mozambique
La Resistência Nacional Moçambicana plus connue sous son acronyme ReNaMo ou Renamo (traduction du portugais : Résistance nationale mozambicaine) est une ancienne guérilla armée du Mozambique transformée en parti politique depuis la fin de la guerre civile en 1992. Le chef de la Renamo est Alfonso Dhlakama. Elle est actuellement affiliée à l'Internationale démocrate centriste et membre associée de l'Union démocratique internationale.
D'un côté les anciens colons blancs de Rhodésie du Sud (futur Zimbabwe) voient d'un mauvais œil l'arrivée de Noirs au pouvoir dans un État voisin via le Frente de Libertação de Moçambique ou FreLiMo. De l'autre côté, les États-Unis cherchent à lutter contre l'influence communiste en Afrique et en particulier le gouvernement marxiste du FreLiMo. Les deux forces s'allient en 1975 pour créer la Renamo. Les guérilleros de la Renamo sont soutenus logistiquement et entraînés par l'Afrique du Sud et la Rhodésie du Sud, financièrement les États-Unis aident à leur armement. Les méthodes de la Renamo sont brutales, de nombreux cas de violation des Droits de l'homme des civils sont recensés.
En 1984, le gouvernement d'Afrique du Sud, toujours sous le régime de l'apartheid propose au gouvernement de Maputo d'arrêter de soutenir la Renamo si les membres du mouvement de libération de l'ANC, en exil sur son sol sont expulsés. Le FreLiMo accèpte cette offre mais l'Afrique du Sud ne tient pas ses promesses et continue à aider la Renamo financièrement et logistoquement. Le président mozambicain et chef du FreLiMo Samora Machel est (probablement) tué fin 1989 alors que son avion volait au-dessus du territoire sud-africain. L'ONU s'implique dans le conflit et obtient la fin de la guerre civile en 1992 et met en place une force d'interposition nommée ONUMOZ jusqu'en 1994.
Depuis la fin de la guerre civile, la Renamo s'est transformée en parti politique avec un programme conservateur sous le nom Renamo-UE (Renamo-União eleitoral) et en gardant le même chef : Alfonso Dhlakama. Dhlakama s'est fait battre à trois reprises aux élections présidentielles : en 1994 et en 1999 par le président sortant Joaquim Chissano par par 53% contre 47% puis 52,3% contre 47,7% et en 2004 face à Armando Guebuza par 63,7% contre 36,3%. Dans les deux derniers cas, la Renamo a dénoncé des fraudes électorales. Ces fraudes sont reconnues par certains observateurs internationaux mais ne semblent pas avoir pu changer l'issue du scrutin. La Renamo a menacé de revenir aux armes mais peu croient à la crédibilité de cette menace : la Renamo n'a plus aucun soutien financier, ni logistique et encore moins militaire. Aux premières élections législatives auxquelles elle participe, en 1994, la Renamo récolte 112 sièges sur 250, 117 en 1999, et 90 en 2004.
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