- René Levasseur
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René Levasseur (1747-1834), né à Sainte-Croix, partie de la commune du Mans aujourd'hui, le 27 mai 1747, mort au Mans, le 17 septembre 1834, est un chirurgien et homme politique français, député de la Convention nationale.
Sommaire
Avant la Révolution
Chirurgien-accoucheur au Mans sous l'Ancien Régime, il était très marqué par ses opinions révolutionnaires et déshérité pour cela par un de ses oncles.
Sous la Révolution
René Levasseur fait partie de la municipalité du Mans en 1790 et de l'administration du district en 1791. Élu député de la Convention par le département de la Sarthe (1792), il vote la mort du roi lors du Procès de Louis XVI (janvier 1793), soutient la création du Tribunal révolutionnaire et se montre un des ennemis les plus féroces des Girondins, notamment les 31 mai et 2 juin 1793, soutenant ce jour que la loi exigeait que tous les gens suspects soient mis en état d'arrestation, et que les Girondins étaient éminemment suspects en raison de leur hostilité à l'égard du peuple de Paris. En mission à l'armée du Nord, il assiste à la victoire d'Honsdshoote (6-8 septembre 1793), et voit son cheval tué sous lui. Chargé de rétablir l'ordre à Beauvais et dans l'Oise, en octobre 1793, il est jugé trop modéré dans la répression et on lui adjoint André Dumont.
Quoique dévoué à Maximilien de Robespierre, René Levasseur semble avoir été estimé trop mou et insuffisamment révolutionnaire par ce dernier, qui lui fait substituer Clémence[1] pour réprimer les troubles dans le district de Gonesse, en Seine-et-Oise, au mois de novembre suivant. Il participe au vote de l'abolition de l'esclavage en février 1794. Un des "tombeurs" des Dantonistes ou Indulgents, René Levasseur est envoyé en avril 1794 rétablir l'ordre dans les Ardennes. De retour à Paris après la chute de Robespierre le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), il s'en prend aux « successeurs du tyran ». Il est impliqué dans l'insurrection de germinal et emprisonné jusqu'à l'amnistie votée par la Convention à sa séparation (1795).
Sous le Directoire le Consulat et le Premier Empire
Rendu à la profession de chirurgien, René Levasseur est contraint à l'exil en 1816, en tant que régicide, et revient mourir au Mans après l'avènement de Louis-Philippe Ier.
Mémoires
R. Levasseur a publié ses Mémoires en trois volumes (Paris, 1829-1831). Karl Marx les a lus et commentés en vue d'écrire une histoire de la Convention nationale.
Notes et références
- Jean Tulard, Jean-François Fayard et Alfred Fierro, Histoire et dictionnaire de la Révolution française. 1789-1799, éd. Robert Laffont, coll. « Bouquins », Paris, 1987, 1998 [détail de l’édition], p. 950 « René Levasseur », dans
Catégories :- Décès en 1834
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