- Rene Taton
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René Taton
Pour les articles homonymes, voir Taton.René Taton, né le 4 avril 1915 à L'Échelle (Ardennes), mort le 9 août 2004 à Ajaccio (Corse-du-Sud)[1], était un historien des sciences, longtemps coéditeur, avec Suzanne Delorme, de la Revue d'histoire des sciences.
Avec Pierre Costabel, il dirigera le Centre Alexandre Koyré.
Il permit à l'historien des sciences d'acquérir un statut professionnel reconnu.
Le magistral "quadrige" Histoire générale des sciences (dernière édition 1996, PUF) est un des meilleurs livres de référence en histoire des sciences, que pratiquement tout CDI de grand lycée possède.
Sommaire
Sa carrière
- Élève de l'École normale supérieure de Saint-Cloud (promotion 1935)
- Agrégé de mathématiques 1941
- Élève de Gaston Bachelard,1946 et démarre sa thèse sur Gaspard Monge ;
- Rencontre avec Pierre Sergescu (réfugié roumain, ex-directeur de l'École polytechnique de Roumanie, Cercle de Maria Karsterska)
- Rencontre Maurice Daumas (histoire des instruments scientifiques, histoire de la science), de Suzanne Delorme, de Pierre Costabel
- 1948 : rencontre avec George Sarton (directeur de la revue Isis) ;
- Via W.I. Ivins, découvre des inédits de Girard Desargues ;
- 1951 : thèse sur Monge, thèse complémentaire sur Desargues.
- 1952 : entre au CNRS, en section de philosophie , seul agrégé de mathématiques.
- 1954-1971 : succède à Sergescu à la tête de l'ICSU (International Council of Scientific Unions), promue par l'Unesco d'après-guerre.
- Dès 1948, a promu les conférences du Palais de la découverte, le séminaire d'histoire des mathématiques de l'IHP (Institut Henri-Poincaré)
- Dès 1950, deux personnalités dominent : Alexandre Koyré et l'élève de Bachelard, Georges Canguilhem (rue du Four).
- En 1957, création de la section histoire des sciences de l'EHESS, avec la collaboration de Fernand Braudel et d'Alexandre Koyré (le 12, rue Colbert), et Taton succède à Koyré de 1964 à 1983.
Ses œuvres
- Pour continuer le calcul intégral (collection de l'Abbé Moreux), 1945?
- Histoire du calcul (Que sais-je ?), 1946
- René Taton et Jean-Paul Flad, Le calcul mécanique, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » no 367, Paris, 128 p.. Première édition : 1949, (FRBNF 31436467n). Dernière édition : 1963, (FRBNF 33188980h).
- Le calcul mental, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » no 605, Paris. Première édition : 1953, 128 p., (FRBNF 326561651). Dernière édition : 1979, 126 p., (ISBN 2-13-035802-0), (FRBNF 34655169f).
- Causalités et accidents de la découverte scientifique : illustration de quelques étapes caractéristiques de l'évolution des sciences, éditions Masson, coll. « Évolution des sciences » no 6, Paris, 1955, 172 p., (FRBNF 32656167q).
- René Taton et Albert Flocon, La Perspective, Presses universitaires de France, coll. « Que sais-je ? » no 1050, Paris. Première édition : 1963, 128 p., (FRBNF 33188986k). Dernière édition : 2005, 126 p., (ISBN 2-13-054852-0), (FRBNF 41007930q).
- Histoire générale des sciences (de 1957 à 1964), réédition (1966-1983).
- Études d'histoire des sciences (recueillies pour son 85e anniversaire par Danielle Fauque, Myriana Ilic et Robert Halleux), éditions Brepols, coll. « De diversis artibus » no 47, Turnhout, 2000, 544 p., (ISBN 2-503-51007-8), (FRBNF 37734558t).
- Derniers écrits, 2000, réunis par R. Halleux
- Il est considéré, via ses travaux méticuleux sur Gaspard Monge (1746-1818) et Girard Desargues (1591-1661), comme le maître en histoire de la perspective : en particulier, il sort de l'ombre bon nombre de protagonistes dont le moindre n'est pas Johann Heinrich Lambert (1728-1777).
L’Histoire générale des sciences
Cet ouvrage en 3 tomes et 4 volumes est une somme de 3 272 pages, coordonnée par René Taton, sur une décennie, on peut dire travail dirigé ? Oui, dans le sens où le maître d'œuvre choisit ses collaborateurs et impose un style : histoire non cocardière, référencée sur des faits précis, exigence d'exhaustivité de la bibliographie, etc.
- le premier tome : sciences médiévales fait appel à 21 auteurs.
- le deuxième, la Renaissance : 24 et H.Cohen
- le troisième : 25 dont 11 des 2 premiers + Youchkevitch et Zubov
- le quatrième explose : 56 dont Ronchi. Forcément, la dispersion est plus grande, et la méthodologie moins stricte.
Le Who's Who de Gillespie de 1970 permet dans la deuxième réédition de compléter l'ouvrage.
L'édition du "quadrige" en 1996 permettra une large diffusion à cet ouvrage, qui reste encore une référence en méthodologie pour les historiens des sciences
Sa correspondance
Très abondante. Notons ses relations avec Jean Rostand, le peintre Amédée Ozenfant[2], Le Corbusier qui le consulte pour l'ouvrage : Le Modulor, George Sarton, directeur de Isis, etc.
Notes et références
- ↑ Source pour les dates et lieux de naissance et décès : notice d'autorité « Taton, René (1915-2004) », dans le catalogue BN-Opale Plus de la Bibliothèque nationale de France.
- ↑ « Mémoires 1886-1962 », Éditions Seghers, Paris 1968
Voir aussi
Lien interne
Lien externe
Catégories : Historien des sciences | Membre de la Société philomathique de Paris | Naissance en 1915 | Décès en 2004 | Ancien élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud-Lyon
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