Relations inter-détroit

Relations inter-détroit
Relations entre la Chine et Taïwan
Drapeau de la République populaire de Chine
Drapeau de la République de Chine
Chine et Taïwan
     Chine
     Taïwan


Les relations inter-détroit (Chinois simplifié : 海峡两岸关系; Chinois traditionnel : 海峽兩岸關係; pinyin: Hǎixiá Liǎng'àn guānxì) se réfère aux relations entre la Chine continentale, située à l'ouest du détroit de Taïwan, et Taïwan, situé à l'est ; surtout les relations entre leurs gouvernements respectifs, la République populaire de Chine (RPC) et la République de Chine (Taïwan) (ROC).

En 1949, lorsque la guerre civile chinoise tourna en faveur des communistes (PCC), le gouvernement de la RDC, dirigé par le Kuomintang (KMT) fit retraite sur Taïpei, à Taïwan, alors que le PCC proclamait la RPC à Pékin.

Depuis lors, les relations entre la Chine continentale et Taiwan ont été caractérisées par l'absence de contact et l'animosité. Dans les premières années, des conflits militaires continuaient alors que les deux gouvernements luttaient pour être le gouvernement légitime de la Chine. Plus récemment, le statut juridique et légal de Taïwan est devenu controversé, avec l'expression du sentiment d'indépendance de Taïwan qui fut jusque là illégal. Dans le même temps, les échanges non gouvernementaux et semi gouvernementaux entre les deux bords se sont accrus. Depuis 2008, des négociations débutent pour rétablir les "trois liens" (transport, commerce et communications) entre les deux côtés alors qu'ils avaient été coupés en 1949. Des discussions entre les deux parti PCC et KMT ont repris et des négociations semi-officielles via le biais d'organisation représentant les intérêts de chacun des gouvernements ont été prévues.

Le terme politiquement correct « relations inter-détroit » a été adopté par les deux parties concernés ainsi que de par de nombreux observateurs, afin que la relation entre la Chine continentale et Taïwan ne soit pas appelée « relations Chine-Taïwan » ou « relations RPC-RDC ». Le premier terme signifierait l'exclusion de Taïwan de la Chine et est considéré comme non neutre. Le second impliquerait la coexistence de deux états et ne reflète pas la position d'aucun des deux gouvernement. La langue chinoise n'a également aucun terme équivalent à ces deux derniers.

Sommaire

Histoire

Avant 1949

Une carte de 1912 de l'Empire japonais, montrant Taïwan, sous domination japonaise entre 1895 et 1945
Article principal : Histoire de Taïwan.

Les premiers temps de l'histoire des relations inter-détroit concernaient l'échange de cultures, personnes et technologies[1],[2],[3]. Cependant, aucune des dynasties chinoises n'incorporèrent formellement Taïwan dans les temps anciens[4]. Aux XVIième et XVIième siècles, Taïwan attira l'attention des explorateurs portugais puis des hollandais et des espagnols. En 1624, les hollandais établirent leur premier comptoir sur Taïwan. En 1662, Zheng Chenggong, un loyaliste à la dynastie Ming défit les hollandais et occupas l'île, établissant pour la première fois un régime dirigé par les chinois Han. Les héritiers de Zhen se servirent de Taïwan comme base pour des raids sur la Chine continentale contre les manchous de la dynastie Qing. Ils furent défait en 1663 par les forces Qing. L'année d'après, Taïwan fut incorporé à la province du Fujian. Lors des deux siècles suivants, le gouvernement impérial ne prêta que peu d'attention à Taïwan.

La situation changea au XIXe siècle, lorsque les autres puissances lorgnèrent de plus en plus sur Taïwan en raison de sa position stratégique et de ses ressources. En réponse, l'administration amorça sa modernisation. En 1885, le gouvernement impérial établi Taïwan en province de Taïwan. En dix ans, Taïwan devint l'une des provinces les plus modernes de l'empire. Cependant, la chute des Qing rattrapa le développement de Taïwan, et en 1885, à la suite de la défaite dans la première guerre Sino-Japonaise, le gouvernement impérial céda Taïwan au Japon à perpétuité. Les loyalistes Quing résistèrent brièvement à l'occupation japonaise sous la bannière de la République de Taïwan, mais l'ordre fut bientôt rétabli par les autorités japonaises.

Le Japon domina Taïwan jusqu'en 1945. Durant cette période, Taïwan, partie de l'empire japonais fut une juridiction étrangère pour l'empire Quing et, après 1912 pour la RDC. En 1945, le Japon fut défait dans la Seconde Guerre mondiale et ses forces à Taïwan se rendirent à la RDC, dirigée alors par le Kuomintang (KMT). La période de l'immédiate après-guerre de la domination du Kuomintang sur la Chine fut marquée, à Taïwan par des conflits entre les résident locaux et les nouvelles autorités du KMT, dont le point culminant fur l'incident du 28-2, le 28 février 1947. Les germes pour un mouvement autonomiste et indépendantiste de Taïwan naquirent à cette période. Ce mouvement fut allié avec le PCC dans sa lutte contre le gouvernement KMT de Tchang Kaï-chek sur la RDC. Une de ces organisations, la Ligue pour un gouvernement démocratique et autonome de Taïwan, reste encore l'un des huit partis officiels de la RPC.

La Chine s'engouffra bientôt pleinement dans la guerre civile. En 1949, l'issue de la guerre tourna contre le KMT en faveur du PCC. Le premier octobre 1949, le PCC proclama la fondation de la République populaire de Chine à Pékin. Le gouvernement de la RDC fit retraite, déclarant Taïpei comme sa capitale provisoire en décembre 1949.

De l'impasse militaire à la guerre diplomatique (1949–1979)

À l'origine, la position des États-Unis, qui furent le principal allié de Tchiang, furent d'abandonner Tchiang et de tenter de coopérer avec les communistes. Lorsque la Guerre de Corée débuta, cette politique fur inversée et les États-Unis s'efforcèrent de protéger le territoire restant à Tchiang contre sa prise par les communistes. Cependant, les États-Unis, n'accordèrent pas leur soutien aux ambitions de Tchiang de reprendre la Chine continentale.

Au niveau diplomatique, durant cette période et jusque 1971, le gouvernement de la RDC continua à être reconnu comme le gouvernement légitime de toute la Chine par la plupart des gouvernements de l'OTAN. La RPC fut reconnue par les pays du bloc soviétique, les membres du mouvement des non alignés et quelques gouvernements occidentaux comme le Royaume-Uni ou les Pays-Bas. Les deux gouvernements soutinrent être le gouvernement légitime de la Chine, appelant l'autre illégitime. La propagande de la guerre civile imprégna le programme éducatif. Chaque côté décrit les citoyens de l'autre bord comme vivant dans une misère noire. Les médias officiels de chaque côté appelèrent l'autre des « bandits ». La RDC supprima également le support à l'identité Taïwanese ou à l'indépendance de Taïwan.

Références

  1. Zhang, Qiyun. (1959) An outline history of Taiwan. Taipei: China Culture Publishing Foundation
  2. Sanchze-Mazas (ed.) (2008) Past human migrations in East Asia : matching archaeology, linguistics and genetics. New York: Routledge.
  3. Brown, Melissa J. (2004) Is Taiwan Chinese? : the impact of culture, power, and migration on changing identities. Berkeley: University of California Press
  4. Lien, Heng. (1979 reprint) Taiwan Tongshi (General History of Taiwan). Taipei:Zhongwen Book Company.

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Relations inter-détroit de Wikipédia en français (auteurs)

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